Document d'enregistrement Universel 2022

1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

La gestion de l’accès à l’eau

Cadre réglementaire

Réglementation applicable en matière de gestion équilibrée de la ressource en eau

Les activités de production hydroélectrique d’EDF sont soumises aux règles de fond de la réglementation sur l’eau. Cette réglementation a notamment trait à la maîtrise des variations de niveaux et de débits d’eau, à la sûreté des zones situées à proximité et à l’aval des aménagements hydroélectriques ainsi qu’au maintien, plus généralement, d’une gestion équilibrée de la ressource en eau.

Les barrages exploités par EDF en France permettent le stockage de près de 7 milliards de mètres cubes d’eau à leur remplissage nominal. Outre son rôle de producteur hydroélectrique, EDF participe à la gestion durable de la ressource en eau.

EDF soutient les débits de nombreuses rivières l’été au bénéfice des milieux aquatiques et des autres usages de l’eau : eau potable, irrigation, activités sportives et de loisir en rivière. À titre d’exemple, les retenues du complexe Durance-Verdon et de Saint-Cassien (Alpes-Maritimes) ont joué un rôle fondamental, durant l’été  2022, pour l’irrigation des cultures en Provence. Moyennant une gestion énergétique réduite de ses aménagements dès le mois de mars, EDF a pu préserver des volumes dans ses retenues amont en soutien aux agriculteurs à l’aval. Voir également les sections 3.2.3.3.2.1 « la gestion de l’eau » et 3.2.3.3.2.2 « le respect des engagements ».

La gestion de l’eau est assurée en concertation avec les différentes parties prenantes via notamment des conventions avec les élus locaux, pêcheurs, agriculteurs, responsables de sites touristiques et industriels. EDF est, en effet, un acteur à part entière de la gouvernance de la gestion de l’eau dans les territoires. Il a ainsi mis en place une mission originale de «  délégués coordonnateurs de bassin ». Elle permet d’organiser et d’assurer une présence de tous les métiers d’EDF dans les instances de l’eau comme les Comités de bassin ou les Conseils d’administration des Agences de l’eau pour le compte de l’UFE (1).

1.4.1.3.2 Autres énergies renouvelables
La biomasse et le biogaz

Par le biais de ses participations, le groupe EDF détient des parts en France (notamment via Dalkia) et à l’étranger dans plusieurs dizaines de réseaux de chaleur et d’installations électrogènes de petite taille utilisant essentiellement le bois comme combustible. Il s’engage depuis plusieurs années dans le développement de la méthanisation pour valoriser le biogaz produit, tant en cogénération qu’en injection directe dans le réseau de distribution de gaz naturel.

L’énergie géothermique

Pour développer cette forme d’énergie, EDF s’appuie d’une part sur sa filiale Électricité de Strasbourg. Elle opère deux installations industrielles en Alsace, l’une de chaleur sur le site de Rittershoffen, Ecogi, à destination d’un industriel local et l’autre de production d’électricité sur le site de Soultz-sous-Forêts.

D’autre part, Dalkia est spécialisée depuis plus de 40  ans dans la géothermie. Dalkia exploite plusieurs installations en France, en géothermie profonde et en géothermie de surface.

1.4.1.3.3 L’activité d’EDF Renouvelables

Hors hydraulique, l’engagement du groupe EDF en matière d’énergies renouvelables est porté en grande partie par sa filiale EDF Renouvelables. L’ensemble des sociétés d’EDF Renouvelables employait 4  514  personnes au 31 décembre 2022 en France et à l’étranger.

EDF Renouvelables s’inscrit dans la dynamique du marché en restant très présent dans l’éolien terrestre tout en accélérant dans les filières du solaire photovoltaïque et de l’éolien maritime.

Il poursuit également son développement dans le secteur du stockage, en cohérence avec le Plan Stockage d’EDF qui vise 10 GW de nouvelles capacités d’ici 2035, dont 4 GW de batteries de grande échelle.

EDF Renouvelables participe également au développement du Groupe dans l’hydrogène bas carbone afin d’atteindre les objectifs du Plan hydrogène visant 3 GW de projets d’hydrogène électrolytique dans le monde d’ici 2030.

Enfin, EDF est présent dans le secteur des énergies renouvelables réparties (solaire en toiture) sur le marché des particuliers et des clients entreprises. Il est présent tant en France (via la filiale EDF ENR) qu’à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Chine, au Royaume-Uni et depuis 2021, au Vietnam et en Israël.

EDF Renouvelables s’inscrit dans une dynamique de forte croissance de ses capacités installées (10 % de taux de croissance annuel composé sur les cinq dernières années). Au 31 décembre 2022, il dispose d’une capacité installée brute de 18 536 MW, d’une capacité nette installée de 11 386 MW et de 6 576 MW bruts en cours de construction. Le portefeuille de projets représente 86 GW bruts (2) fin 2022.

Présent dans plus de 20 pays, EDF Renouvelables figure parmi les acteurs de référence du développement et de la production d’électricité issue des énergies renouvelables. Ses principales zones d’implantations historiques sont l’Amérique du Nord (États-Unis, Canada et Mexique) et l’Europe, à commencer par la France et le Royaume-Uni. EDF Renouvelables a par ailleurs engagé un rééquilibrage géographique de ses activités. Il renforce sa présence dans d’autres pays à fort potentiel pour le développement des énergies renouvelables tels que l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde, les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite ou le Maroc.

EDF Renouvelables est un acteur intégré du secteur des énergies renouvelables. Il intervient sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Ainsi, il est actif en amont dans le développement de projets, dans l’ingénierie lors de la construction de centrales électriques, et enfin dans l’exploitation et la maintenance des installations construites. Selon les cas, EDF Renouvelables développe des projets seul ou en partenariat. À fin  2022, il détient 71  % d’éolien, 28 % de solaire et 1 % de stockage (3) et a engagé un rééquilibrage technologique en accélérant son développement dans le solaire.

Dans le cadre de son modèle d’activité, le Groupe réalise également des opérations de développement-vente d’actifs structurés (DVAS). Elles consistent à céder, tout ou partie, des projets qu’il a construits à des tiers investisseurs. À ce titre, la capacité nette cédée sur l’année 2022 s’est élevée à 881 MW.

(1) UFE : Union Française de l’Électricité.

(2) Y compris stockage.

(3) Valeurs nettes.