Document d'enregistrement Universel 2022

5.4 Évolution des prix de marchés à fin février 2023

5. Performance Financière Et Perspectives

5.4 Évolution des prix de marchés à fin février 2023

5.4 Évolution des prix de marchés à fin février 2023

Les prix spot (du jour pour le lendemain) de l’électricité en France en janvier-février 2023 se sont établis en moyenne à 139,5 €/MWh en base et 163,9 €/MWh en pointe, en baisse par rapport aux prix de janvier-février 2022. Ces derniers s’étaient en effet établis à 199,3 €/MWh en base et 230,6 €/MWh en pointe. Cette baisse s’explique notamment par les périodes clémentes au mois de janvier tirant la moyenne des prix spot à la baisse dans un contexte de plus forte production solaire et éolienne. De plus, ces prix s’inscrivent dans le sillage des prix du gaz et du charbon malgré une légère hausse en moyenne du prix du CO2.

Fin février 2023, les prix des contrats annuels français pour livraison en base et en pointe en 2024 cotaient respectivement à 117,5 €/MWh et à 241,3 €/MWh. Un an plus tôt, les prix à terme français de l’électricité pour livraison en base et en pointe en 2023 clôturaient le mois à 176,9 €/MWh et 294,8 €/MWh. Cette baisse des prix s’explique principalement par celle des prix du gaz, du charbon et du CO2.

En janvier-février 2023 les prix spot du gaz sur le marché français se sont établis en moyenne à 54,6 €/MWh, en baisse de 25,9 €/MWh par rapport à la même période en 2022. Cette baisse s’explique notamment par un équilibre offre-demande moins tendu en Europe sur l’hiver. En effet, la demande asiatique liée à la reprise économique est restée timide par rapport à la même période l’année précédente et l’Europe continue d’attirer plus de cargos GNL sur ses côtes. Les stocks européens, largement au-dessus des niveaux moyens début janvier se maintiennent au-dessus des maximums constatés sur la période 2011-2022 permettant de rassurer les marchés, la période hivernale étant déjà bien entamée.

Le prix du baril de Brent a clôturé le mois de février à 89,9 $, en baisse de 11,1 $ par rapport à fin février 2022. Dans un contexte de marché qui est resté relativement tendu, les prix ont connu une baisse par rapport à l’année précédente qui peut s’associer notamment à une contraction de la demande. En effet, malgré l’embargo du G7 sur mis en place sur le brut et les produits raffinés russes entré en vigueur fin 2022, l’inflation galopante et la remontée des taux directeurs des banques centrales courant 2022 font toujours craindre un risque de récession mondiale même si la Chine se rétablit de l’impact de l’épidémie Covid-19 sur son territoire après avoir relaxé les contraintes sanitaires. Côté demande, A noter que le rapport mensuel de l’OPEP table sur une augmentation marginale de la demande de pétrole à 803 millions de barils (+2,1 %) entre 2022 et 2023, stable par rapport aux estimations du mois précédent et confirmant l’incertitude globale sur les perspectives.

Le prix du charbon pour livraison en Europe en 2024 a terminé le mois de février 2023 à 154,2 $/t en baisse de 61,7 $/t, par rapport au prix de clôture fin février 2022 du contrat 2023. Après avoir connu une flambée du prix du charbon en 2022, principalement liée à la guerre en Ukraine et la crise énergétique, le prix s’est orienté à la baisse. L’embargo européen sur le charbon russe a nécessité la diversification des sources d’approvisionnement ce qui a orienté à la hausse l’évolution du cours en 2022. Cependant, l’Europe est parvenue à reconstituer ses stocks en atteignant des records, ce qui a permis de détendre le prix. Début 2023, la période hivernale étant beaucoup plus douce qu’anticipé, elle a limité la consommation et l’offre étant restée robuste, les prix ont poursuivi leurs baisses entamées après l’été 2022.

Le prix du certificat d’émission de CO2 pour livraison en décembre 2023 a clôturé le mois de février 2023 à 99,8 €/t, en hausse de 17,6 €/t par rapport au prix de clôture de février 2022 pour le produit décembre 2022. Le cours du quota de CO2 est proche de son plus haut niveau historique atteint en août 2022. Le cours est soutenu par les perspectives d’utilisation des moyens thermiques à flamme, le positionnement d’acteurs spéculatifs et l’approbation du Parlement européen de la levée de 20 milliards d’euros via la vente de quotas de CO2 dans le cadre du plan Repower EU visant à sortir de la dépendance énergétique avec la Russie.