La baisse de l’EBE s’explique principalement par le plafonnement des prix du gaz des cogénérations sous obligation d’achat et leur arrêt anticipé du fait du décalage de l’hiver tarifaire.
Le niveau d’activité de la Base Installée en Amérique du Nord est soutenu. Néanmoins, les ventes de combustibles aux États-Unis sont en baisse.
Les prises de commandes s’établissent à environ 3,7 milliards d’euros fin 2022 en légère amélioration par rapport à fin 2021 notamment grâce aux activités Combustible et Base Installée en Amérique du Nord.
L’EBE progresse grâce à la hausse de la production nucléaire, permettant la vente de volumes supplémentaires dans un contexte de prix élevés, alors que le niveau de production 2021 avait conduit à des achats à des prix élevés.
L’activité de commercialisation est impactée par la répercussion partielle de hausse des prix aux clients particuliers, malgré des augmentations importantes du tarif plafonné. Le segment des clients professionnels et industriels bénéficie essentiellement d’une croissance du portefeuille.
Les charges opérationnelles sont en baisse notamment compte tenu de l’évolution du régime de retraite des salariés, décidée en 2021.
Dans les activités de production d’électricité, l’EBE progresse grâce à une bonne disponibilité des cycles combiné gaz dans un contexte de prix de marché élevés, et à la mise en place du marché de capacité. En revanche, la production renouvelable est en baisse, essentiellement du fait d’une faible hydraulicité.
Les activités gaz bénéficient de la hausse des volumes vendus notamment sur les marchés de gros. Une plus-value de cession d’Infrastrutture Distribuzione Gas avait été enregistrée en 2021, sans équivalent en 2022.
La commercialisation subit les effets de l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz qui n’a pas été totalement répercutée aux clients particuliers.
En Belgique (1), l’EBE diminue essentiellement en raison de la baisse de la production nucléaire, d’achats à prix très élevés, de la révision triennale des provisions nucléaires.
Les activités de services sont en croissance et les activités commerciales se maintiennent.
Au Brésil, l’EBE progresse grâce à l’augmentation de 16 % en novembre 2021 et de 5 % en novembre 2022 du prix du Power Purchase Agreement (PPA) attaché à la centrale d’EDF Norte Fluminense, ainsi qu’un effet change EUR-BRL favorable.
L’EBE des activités gazières bénéficie à nouveau de la revalorisation des contrats long terme (sans effet cash) liée à l’augmentation des spreads États-Unis – Europe à moyen et long terme. Par ailleurs, les volumes vendus sont en forte hausse, grâce à une utilisation accrue du terminal méthanier de Dunkerque dans un contexte de prix de marché de gros très élevés.
L’EBE d’EDF Trading bénéficie de la forte performance des activités, dans un contexte de très forte volatilité de l’ensemble des marchés de commodités.
Le résultat d’exploitation consolidé du Groupe s’élève à - 19 363 millions d’euros en 2022, en baisse de 24 588 millions d’euros et en baisse organique de 24 632 millions d’euros.
(en millions d’euros) | 2022 | 2021 | Variation en valeur | Variation en % |
---|---|---|---|---|
EBE | EBE 2022 (4 986) |
EBE202118 005 | EBEVariation en valeur(22 991) | EBEVariation en %- 127,7 |
Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières, hors activités de trading | Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières, hors activités de trading2022 (849) |
Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières, hors activités de trading2021(215) |
Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières, hors activités de tradingVariation en valeur(634) |
Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières, hors activités de tradingVariation en %n.a |
Dotations aux amortissements* | Dotations aux amortissements* 2022 (11 079) |
Dotations aux amortissements* 2021(10 789) |
Dotations aux amortissements* Variation en valeur(290) |
Dotations aux amortissements* Variation en %2,7 |
(Pertes de valeur)/reprises | (Pertes de valeur)/reprises 2022 (1 762) |
(Pertes de valeur)/reprises 2021(653) |
(Pertes de valeur)/reprises Variation en valeur(1 109) |
(Pertes de valeur)/reprises Variation en %169,8 |
Autres produits et charges d’exploitation | Autres produits et charges d’exploitation 2022 (687) |
Autres produits et charges d’exploitation 2021(1 123) |
Autres produits et charges d’exploitation Variation en valeur436 |
Autres produits et charges d’exploitation Variation en %- 38,8 |
RÉSULTAT D’EXPLOITATION | RÉSULTAT D’EXPLOITATION 2022 (19 363) |
RÉSULTAT D’EXPLOITATION20215 225 | RÉSULTAT D’EXPLOITATIONVariation en valeur(24 588) | RÉSULTAT D’EXPLOITATIONVariation en %N.A |
* Les dotations aux amortissements incluent les dotations nettes aux provisions pour renouvellement des immobilisations en concession.
Les variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières hors activités de trading augmentent fortement, à hauteur de 634 millions d’euros dans un contexte de grande volatilité des marchés de commodités.
Les dotations aux amortissements augmentent de 290 millions d’euros par rapport à l’année 2021. Sur le segment France – Activités de production et commercialisation, la hausse des dotations (103 millions d’euros), est portée essentiellement par le nucléaire.
Chez Enedis, la hausse de 191 millions d’euros est liée essentiellement au décret FACE sur à la diminution des reprises d’amortissement du financement concédant sur les biens situés sur des communes transférées du régime urbain vers le rural.
Les pertes de valeur enregistrées sur l’année 2022 s’élèvent à - 1 762 millions d’euros en hausse de 169,8 % par rapport à 2021 dont - 1 447 millions d’euros au Royaume-Uni liée principalement à des dépréciations du goodwill pour - 1 176 millions d’euros.
Les autres produits et charges d’exploitation s’élèvent à - 687 millions d’euros en 2022 dont - 676 millions d’euros sur le segment France – Activités de production et commercialisation, qui sont principalement dus aux surcoûts des travaux de réparation des soudures de traversée sur le chantier de Flamanville 3 (638 millions d’euros).
(1) Luminus et EDF Belgium.