Document d'enregistrement Universel 2022

3. Performance Extra-financière

Le tableau suivant précise ces actions mises en œuvre par le groupe EDF :

Action Description Section URD
Réduction des émissions associées aux ventes de gaz

Réduction des émissions associées aux ventes de gaz

Description

Gestion des portefeuilles de clients gaz ; Accompagnement des clients vers la sobriété, l’efficacité énergétique et la réduction de leurs émissions via les offres, l’expertise et les filiales du Groupe en promouvant notamment des solutions alternatives aux combustibles fossiles ; augmentation du taux d’injection de biométhane dans le réseau de distribution du gaz naturel en cohérence avec les stratégies nationales.

Réduction des émissions associées aux ventes de gaz

Section

URD

3.1.4

Réduction des émissions associées aux achats d’électricité

Réduction des émissions associées aux achats d’électricité

Description

Verdissement (recours à des

Power Purchase Agreement

en énergie renouvelable) des achats d’électricité destinée à être revendue à des clients finals, notamment dans les pays dont l’électricité présente une forte intensité carbone ; gestion des portefeuilles de clients pour lesquels le groupe EDF vend mais ne produit pas d’électricité.

Réduction des émissions associées aux achats d’électricité

Section

URD

3.1.4.2.3

Réduction des émissions de déplacements

Réduction des émissions de déplacements

Description

Réduction des émissions associées aux déplacements des collaborateurs, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique voyages du Groupe

Réduction des émissions de déplacements

Section

URD

3.2.4.3.2

Réduction des émissions des actifs non contrôlés

Réduction des émissions des actifs non contrôlés

Description

Désinvestissement d’ici 2030 des actifs de production électrique à partir de charbon, situés en Chine dans lesquels le groupe EDF a une participation minoritaire.

Réduction des émissions des actifs non contrôlés

Section

URD

 

Contribution aux puits de carbone

Pour le groupe EDF, le recours à la compensation carbone constitue l’étape ultime d’une démarche d’atteinte de la neutralité, dans une logique de séquence « éviter- réduire-compenser ». En aucun cas elle ne doit se substituer à une stratégie de réduction drastique des émissions directes et indirectes du Groupe (voir section 3.1.1.6 «  Solutions de compensation carbone »).

3.9.6.2.2.2 Prévenir l’impact d’EDF sur l’air, l’eau, les sols, la biodiversité et la production de déchets

La nature est constituée de quatre domaines : la terre, les océans, l’eau douce et l’atmosphère. Ces domaines hébergent des actifs environnementaux, éléments naturels vivants ou non. Les écosystèmes forment une partie importante de ces actifs et permettent la fourniture de services écosystémiques, comme l’approvisionnement en eau douce. L’entreprise a des impacts positifs ou négatifs sur la nature. Les impacts à court terme sur la nature peuvent entraîner des changements dans la qualité et la résilience des actifs environnementaux, qui à leur tour donnent lieu à des risques à moyen et long terme pour les organisations, du fait des relations de dépendance de celles-ci.

Les orientations politiques en matière de préservation des ressources naturelles sont fondées sur l’analyse des risques physiques et de transition, et se concrétisent notamment sous forme d’engagements publics. Le Groupe a développé une analyse des enjeux nature sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en incluant l’amont et l’aval de ses activités (scope 3).

Cette analyse des risques biodiversité, menée selon la méthode de double matérialité sur les dépendances et impacts, s’est appuyée sur la base de données ENCORE (Exploring Natural Capital Opportunities, Risks and Exposure). Les enjeux principaux portent, non seulement sur les opérations, mais aussi sur l’amont de la chaîne de valeur du groupe EDF. Certaines de ces activités amont, notamment les approvisionnements en certains combustibles et matériaux, présentent des enjeux de dépendances à la nature (ressources, services de régulation) et de pressions (par ex. sur les écosystèmes et la ressource en eau). Il ressort de l’analyse de matérialité des risques (risques physiques et de transition) que les risques sont correctement identifiés et couverts, avec certaines marges d’améliorations (voir section 3.2.1.1 « Risques nature (physiques et de transition) »).

Engagements Nature du Groupe

Engagé de longue date à travers une politique dédiée, le groupe EDF vise systématiquement à minimiser l’impact de ses activités sur la biodiversité. Aujourd’hui, cette ambition se traduit notamment dans son engagement autour de deux dispositifs (voir section 3.2.1.2 « Engagement public du Groupe »).

Engagements Nature 2020-2022 En France  : initiative Entreprises engagées pour la nature (EEN) portée par l’Office français de la Biodiversité (OFB). Thématiques d’engagement  : Réduction de la contribution aux facteurs de pressions IPBES (1) ; protection et restauration d’espaces naturels ; renforcement et partage des connaissances scientifiques ; sensibilisation et gouvernance.
À l’international  : initiative act4nature International initiée par l’Association Française des Entreprises pour l’environnement (EPE).

Ces engagements couvrent l’ensemble des métiers du Groupe, sur l’ensemble des zones géographiques et sur le périmètre des activités opérationnelles qui présentent des enjeux biodiversité.

En 2022, le Groupe a renforcé la gouvernance nature et le dialogue avec les parties prenantes du domaine (voir section 3.2.1.3 « Gouvernance »).

Actions du Groupe pour protéger et gérer les ressources naturelles impactées par ses activités au travers d’une gestion responsable du foncier :

L’action du Groupe est fondée sur trois piliers (voir section 3.2.2 « Biodiversité et gestion responsable du foncier ») :

  • réduire la contribution de ses activités à ces facteurs de pression majeure : La plupart des pressions exercées sur la biodiversité sont strictement encadrées par la réglementation. Le rapport de l’IPBES en 2019 fait état de cinq facteurs de pressions majeurs  : le changement d’usage des terres et des mers, la surexploitation des ressources, le changement climatique, les pollutions et les espèces exotiques envahissantes. EDF a construit son programme d’action en vue de minimiser son impact sur chacun de ces facteurs (voir section 3.2.2.1.1 « Réduire la contribution des activités aux facteurs de pression majeurs ») ;
  • recréer des espaces de conditions favorables à la biodiversité grâce à la préservation et à la restauration des milieux, ainsi qu’à la protection des espaces et des espèces menacées (voir section 3.2.2.1.2 « Recréer des espaces et des conditions favorables à la biodiversité ») ;
  • renforcer l’amélioration de la connaissance et la partager grâce à la recherche et à la connaissance de la qualité du foncier (voir section 3.2.2.1.3 « Renforcer l’amélioration de la connaissance et la partager »).
Actions du Groupe pour protéger et gérer les ressources naturelles impactées par ses activités au travers d’une gestion intégrée et soutenable de l’eau :

L’eau est une ressource indispensable à la production de la plupart des énergies, soit pour le refroidissement des centrales nucléaires et thermiques, soit comme force motrice pour les centrales hydroélectriques. Il s’agit d’un enjeu identifié comme significatif dans la matrice de matérialité du Groupe. C’est pourquoi le Groupe s’est engagé dans sa politique RSE à protéger et gérer l’eau de manière intégrée et soutenable, tant au plan quantitatif que qualitatif (voir section 3.2.3.2 « L’eau, une ressource à préserver et à économiser ») à concerter à son sujet avec les territoires dans lesquels il opère, en intégrant pleinement la dimension locale de l’eau, notamment les multi-usages de l’eau sous contraintes climatiques croissantes (voir section 3.2.3.3 « L’eau une ressource partagée et un puissant marqueur du changement climatique »). En France métropolitaine, les barrages exploités par EDF permettent le stockage de milliards de mètres cubes d’eau et ont un rôle essentiel à jouer en période de sécheresse et de canicule.

Actions du Groupe vis-à-vis des déchets radioactifs et conventionnels, ainsi que de l’économie circulaire :

Le Groupe fait de l’utilisation optimale des ressources naturelles consommées par sa chaîne de valeur une composante essentielle de sa responsabilité d’entreprise. Le Groupe s’engage à favoriser une approche d’économie circulaire  ; éviter la production de déchets conventionnels et favoriser le réemploi, le recyclage et la valorisation des produits/matériels sur l’ensemble de la chaîne de valeur ; utiliser ces déchets par une réaffectation des usages en interne à l’entreprise lors des nouveaux aménagements, ou dans des filières de valorisations agréées ; et assumer ses responsabilités vis-à-vis des déchets radioactifs (voir section 3.2.4 « Déchets radioactifs et conventionnels, et économie circulaire »).

(1) IPBES : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services.