Diminuer l’empreinte carbone du numérique suppose un usage raisonné de l’informatique et de la téléphonie, dont EDF cherche à réduire l’impact environnemental en allongeant la durée de vie du matériel en privilégiant l’économie circulaire et en s’attachant à réduire la consommation électrique moyenne des serveurs. (voir aussi section 3.2.4 « Déchets (radioactifs et conventionnels) et économie circulaire »)
L’écoconception des services numériques permet d’intégrer les impératifs de sobriété énergétique et d’accessibilité dès la phase de conception. Dans cet esprit, Dalkia a lancé en 2021 le premier site Internet écoresponsable dans le secteur de l’énergie en divisant son nombre de pages par 4, soit une réduction de 64 % des émissions de CO2 par rapport au site précédent. L’efficacité du code a également été revue, le nombre de serveurs a été réduit de 7 à 2 et le volume de sauvegarde a été limité. Enfin, ce site satisfait 94 % des critères du référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA).
Le programme Numérique Responsable a mis à disposition un guide sur l’Intelligence Artificielle Responsable. Il encourage à simplifier les systèmes d’IA pour limiter leur impact environnemental, ainsi qu’à diversifier les données source afin d’éviter les biais. Enfin, le guide insiste sur la nécessaire explicabilité du modèle d’IA.
À partir de 2022, EDF a choisi s’insérer une date limite de diffusion (DLD) dans toutes les publications de ses comptes de réseaux sociaux, pour ne pas maintenir inutilement des publications obsolètes. En parallèle un travail de fond a été mené sur l’historique et a permis de supprimer plus de 11 000 tweets publiés depuis 2011.
Le numérique sera responsable et durable s’il est accessible et inclusif sans discrimination. C’est pourquoi EDF s’est doté en 2022 d’une nouvelle politique accessibilité numérique qui couvre à la fois l’environnement de travail des agents EDF en situation de handicap, l’accessibilité des services numériques externes et internes (site Internet, applications mobiles, intranet, messagerie) ainsi que des communications numériques (emailings, newsletters).
L’amélioration de l’efficacité énergétique des data centers est un puissant levier pour réduire la consommation des services numériques d’EDF. Les data centers sont certifiés ISO 50001 depuis 2015 et EDF est déjà parvenu à réduire de 15 % leur consommation énergétique en cinq ans, tout en doublant leur puissance de calcul.
Le groupe EDF considère le numérique comme un levier incontournable de développement responsable. Il ouvre la voie à des innovations réduisant l’impact en carbone ou en ressources du Groupe et des services qu’il propose. Voir par exemple, la mise en place en 2021 de la plateforme digitale EDF Reutiliz (voir la section 3.2.4.3.2 « Optimiser les matériaux et les matériels »).
Les solutions numériques permettent également des économies d’énergie chez les clients.
Grâce à la plateforme « e.quilibres » et à l’application « EDF et moi », les clients d’EDF peuvent suivre leurs consommations d’électricité sur leurs différents usages et cibler des économies d’énergie. Sur ces aspects du Numérique Responsable, voir la section 3.1.4.2.4 « La qualité de service un gage de confiance ».
La chaleur fatale du data center EDF de Val-de-Reuil (Eure) va être récupérée pour la future société voisine Eurapharma, qui bénéficiera d’une température ambiante de 15 à 25 °C dans son entrepôt. Un projet gagnant-gagnant tant sur le plan écologique que sur le plan économique, avec 6 GWh décarbonés par an pour Eurapharma, et un gain d’environ 1 million d’euros sur dix ans pour le Groupe grâce à la revente de cette chaleur.
Pour de nombreux exemples d’utilisation du Numérique dans l’accompagnement et le développement des clients, voir la section 3.1.4 « Développement d’usages sobres de l’électricité et services énergétiques innovants ».
Les outils numériques favorisent la transparence et le partage des données. Depuis 2020, le groupe EDF a choisi de mettre à disposition ses données publiques, notamment ses comptes consolidés, indicateurs de performance extra-financière, capacités installées du Groupe, productions associées ainsi que des données opérationnelles telles que le débit moyen journalier en rivière d’EDF Hydro. Cela se concrétise au travers d’une plateforme d’open data.