Grâce au dialogue et à la concertation entretenus à Hinkley Point C, l’impact du trafic routier et de la pollution sonore a été évalué en détail, et le projet continue de fonctionner par rapport à une stratégie de transport et un plan de déplacement définis. Des mesures ont été prises pour réduire le nombre total de véhicules sur la route grâce au développement de parcs relais et d’installations de gestion du fret. Le nombre de véhicules a été réduit grâce à l’utilisation récente de bus à impériale, à un système de partage de voiture numérique et à l’utilisation de méthodes de transport maritime (la jetée de Hinkley Point C aidera à éviter l’utilisation de 100 000 mouvements de poids lourds pendant la période de construction). Les véhicules sont contrôlés en termes d’itinéraire et suivis par GPS. Le bruit provenant du site est également contrôlé grâce à l’utilisation de stations de surveillance du bruit à proximité des limites du site, puis directement signalé au Conseil local. Toutes les infractions aux limites de bruit fixées font l’objet d’une enquête. En termes d’atténuation du bruit, un grand talus de terre a été installé en limite sud afin de protéger les communautés locales du bruit et de l’impact visuel. En outre, en bordure de route, les propriétés éligibles ont bénéficié d’un remplacement gratuit de double vitrage.
Le projet Lightning consiste à relier par câble deux îles situées chacune à environ 130 km au large d’Abu Dhabi, permettant ainsi de réduire l’utilisation des énergies fossiles pour l’alimentation de ces îles et de réduire d’environ 30 % l’empreinte carbone. Les travaux consistent à réaliser des tranchées par dragage, d’y déposer les câbles et de refermer par des matériaux de carrière. Les mesures d’accompagnement sont principalement axées sur la protection de l’environnement marin car une partie des travaux est proche d’une réserve naturelle marine importante (la zone de Marawa), abritant des dugongs et des tortues marines. Un modèle d’agitation a par exemple permis de calculer les déplacements d’eaux turbides et de positionner des rideaux sous-marins limitant la propagation de ces eaux, protégeant ainsi les herbiers et coraux. Un suivi de la qualité des eaux se fera tout au long du chantier par l’utilisation de bouées mesurant la turbidité en temps réel, et par des prélèvements d’eau à intervalle régulier pour analyse en laboratoire : en cas de turbidité excessive, les travaux en mer seront limités jusqu’à retour d’une turbidité normale.
3.4.1.2.4 Les nouveaux outils de financement participatif renforcent la relation aux parties prenantes
Depuis 2015, date de la première collecte, EDF Renouvelables a lancé 60 collectes d’investissement participatif permettant de lever plus de 9 millions d’euros destinés, via 4 944 citoyens, à financer des projets solaires et éoliens. Ce mode de financement s’intensifie et sur la seule année 2022, 19 collectes ont été lancées par EDF Renouvelables, en partenariat avec des opérateurs de crowdfunding, permettant de lever plus de 2 millions d’euros, sur la base de 1 414 investisseurs.
En Belgique, après le succès de Luminus Wind Together, sa première initiative de financement participatif de parcs éoliens, Luminus a lancé Lumiwind, une coopérative qui permet au grand public et aux riverains de parcs éoliens d’investir dans la transition énergétique. À fin 2022, Lumiwind comptait 2 180 membres, dont 460 nouveaux ayant souscrit 71 249 parts dans l’année.
Pour les projets de plus de 50 millions d’euros examinés en CECEG ayant un impact significatif sur les territoires ou l’environnement, les entités du Groupe concernées mettent en place le dialogue et la concertation appropriés, en cohérence avec les principes dits « de l’Équateur ».
L’indicateur clé de performance du Groupe concerne la part annuelle de ces projets pour lesquels une démarche de dialogue et de concertation est engagée. Cela signifie concrètement et a minima que chaque projet concerné a initié ou mis en place une stratégie de dialogue et concertation et que les différentes parties prenantes (en particulier les communautés locales et autochtones) sont prises en compte, des mesures spécifiques pouvant avoir été prises pour répondre à leurs attentes.
En 2022, l’indicateur s’établit à 100 % des projets entrant dans le champ des critères définis.
Ce graphique nous montre le taux annuel de projets pour lesquels une démarche de dialogue et de concertation est engagée (en %).
2020 : -
2021 : 100
2022 : 100
Objectif : 100
Le groupe EDF s’engage à contribuer au développement des territoires au sein desquels il opère, à la fois en termes d’emploi locaux, d’achats locaux de création de valeur économique, et fiscale. Le groupe EDF s’engage aussi en matière de développement d’énergies bas carbone et d’accès à l’énergie dans les pays en développement.
L’empreinte emploi d’un territoire, d’un projet ou d’un champ d’activité se décompose en impacts directs (salariés EDF, voir section 3.3.3.9 « Détail des effectifs du Groupe »), indirects (impact des achats d’EDF sur l’ensemble de sa chaîne de fournisseurs) et induits (impact de la consommation des salariés et des fournisseurs, et emplois induits par les impôts et taxes). Les salariés d’EDF, mais aussi les salariés de la chaîne de fournisseurs consomment une partie de leur salaire sur le territoire, et payent des impôts et taxes.
Par ses emplois locaux, EDF contribue au développement économique des territoires au sein desquels il opère. L’étude menée en 2022 montre que 325 200 emplois (dont 62 000 emplois directs) sont soutenus par EDF. L’effet de levier est stable par rapport à l’année passée : sur l’ensemble du territoire français, un emploi direct génère 4,2 emplois indirects et induits sur le territoire, soit environ 1,1 % des emplois français soutenus par EDF