La poursuite du programme EV100 (1), l’augmentation du taux d’utilisation des véhicules électriques, ainsi que des formations à l’éco-conduite, doivent faire encore progresser le Groupe dans la réduction de la consommation énergétique des déplacements, et de leur empreinte carbone. Autre piste à l’étude pour y contribuer : l’affichage par TRHIPS (2) des émissions de CO2 pour chaque voyage, ainsi que la possibilité d’afficher en priorité les propositions de voyages bascarbone.
La réduction des déplacements reste un levier majeur d’économie de carburant et d’atteinte de la neutralité carbone. Dans le cadre de l’initiative de la DRH Groupe « Combattre le CO2, ça commence par nous », de nombreuses actions sont déjà proposées en ce sens. Un challenge sur la sobriété énergétique a été ajouté à ce programme.
Les salariés du Groupe sont de plus en plus sensibles sur ces questions, notamment au travers de réseaux initiés à leur initiative. (3)
Les déchets dits conventionnels sont les déchets produits par le groupe EDF sur ses sites. Ils ne comprennent pas les déchets radioactifs, ni les cendres de charbon et le gypse issus du process qui font l’objet d’une gestion et d’un bilan spécifiques. Les déchets stockés sur site en attente d’évacuation, les matériaux réemployés sur site (cas de terres excavées et gravats) et les équipements faisant l’objet d’un réemploi (ventes, dons) ne sont pas comptabilisés. Les déchets de construction et de déconstruction sont pris en compte dans le présent reporting lorsque leur gestion relève de la responsabilité du groupe EDF.
La politique RSE du Groupe vise à développer la démarche d’économie circulaire et à améliorer la valorisation des déchets produits. Cette politique se concrétise sur différents volets, dont le développement de la réutilisation des pièces et matériels, notamment lors des déconstructions ; la mise en oeuvre des pré-traitements sur site de différents déchets, afin de limiter le volume de déchets produits et de favoriser la valorisation de la fraction restante (concentration des hydrocarbures, séparation de l’amiante) ; la mise en place de partenariats avec des acteurs du recyclage (RECYLUM pour Citelum, Veolia et Suez pour les déchets conventionnels, Ateliers du Bocage pour les cartouches d’imprimante) ; le tri et la valorisation des déchets dans des filières habilitées ; par exemple les terres excavées ou les sédiments issus des barrages hydrauliques sont valorisés comme granulats pour le génie civil, ou lors de travaux publics ; le tri et la valorisation de certains déchets vers des filières de valorisation dédiées (Contrats Soren ou First Solar d’EDF Renouvelables pour les panneaux en fin de vie). (4)
L’objectif annuel de valorisation des déchets est de 90 % pour l’ensemble du Groupe.
L’objectif annuel de valorisation des déchets est de 90% pour l'ensemble du Groupe.
La baisse du taux de valorisation des déchets conventionnels observée en 2022 s’explique notamment par les actions de réduction de production de déchets parmi les plus valorisables, dans le cadre de la stratégie d’EDF en matière de prévention des déchets issus des activités d’exploitation, de maintenance et de chantiers de travaux neufs, ainsi que par l’accroissement du recours au réemploi (notamment à la DPNT et chez Framatome).
Déchets dangereux
La production de déchets dangereux s’établit en 2022 à environ 57 000 tonnes à l’échelle Groupe. Il s’agit principalement de mélanges eaux hydrocarbures, de boues de traitement des fumées issus de l’exploitation des installations.
En France, de nouveaux outils de suivi ont été récemment mis en place en vue d’optimiser encore le pilotage de la production de déchets dangereux issus de l’exploitation des filières industrielles (dont un indicateur de suivi trimestriel dédié).
Ce graphique nous montre le taux annuel de déchets conventionnels dirigés vers des filières de valorisation (en %).
2020 : 91,9
2021 : 92,7
2022 : 88,4
Objectif : >90
Issues de la combustion du charbon pour la production d’électricité, les cendres de charbon disposent de propriétés permettant leur valorisation dans divers usages (notamment ciment et béton). En 2022, EDF a produit 52 755 tonnes de cendres
Dans une démarche d’amélioration continue, EDF a engagé des travaux de recherche pour une meilleure valorisation des cendres, des sédiments et des boues notamment via les travaux de l’association RECORD.
Composée essentiellement de béton, d’acier/fonte, de cuivre et d’aluminium, la structure d’une éolienne est recyclable à 90 %. Fondations béton incluses, ce chiffre atteint 98 %. Les éléments plus difficilement recyclables sont les pales : elles représentent environ 10 % du poids d’une éolienne (2 % fondations incluses). La filière de traitement la plus mature est pour l’instant la valorisation énergétique, mais des solutions alternatives sont en phase de développement (valorisation matière).
(1) Voir la section 3.1.4.3.6.4 « L’engagement sur la flotte de véhicules d’EDF (EV100) ».
(2) TRHIPS (Travel, Risk Management, RH, Information Planification System) est le logiciel mis à disposition des salariés, couvrant quatre domaines de réservation en ligne : les billets de train et d’avion, l’hébergement, et la location de véhicules.
(3) Voir par exemple le Rhizome, Voir la section 3.3.4.3 « Innovation sociale au service d’une transition énergétique juste et inclusive ».
(4) Voir notamment la section 3.2.4.4.3.2 qui détaille ces contrats.