99 % de l’eau prélevée étant restitué au milieu naturel, le 1 % restant est le volume d’eau évaporée qui, en valeur absolue (324 hm3), est en nette diminution de 24 % par rapport à 2021.
L’intensité eau est la consommation spécifique d’eau évaporée par kilowattheure d’électricité produit.
L’objectif de cet indicateur est de ne pas dépasser la cible de 0,95 l/kWh en moyenne sur les cinq dernières années. L’ambition consiste à progressivement diminuer la consommation d’eau spécifique à l’horizon 2030 (en référence à 0,96 l/kWh, indicateur de 2015).
Compte tenu de l’évolution prévue des moyens de production d’électricité et des actions visant à optimiser l’utilisation de l’eau, les prélèvements et consommations d’eau douce à l’échelle du Groupe devraient baisser dans les années à venir.
L’intensité eau pour la seule année 2022 est de 0,75 l/kWh.
Ce graphique nous montre l'intensité Eau (en l/kWh) √
2020 : 0,87
2021 : 0,86
2022 : 0,83
Objectif : <0,95*
* En moyenne sur les 5 dernières années
√ indicateur 2022 ayant fait l’objet d’une vérification en assurance raisonnable par Deloitte & Associés.
EDF assure une surveillance des paramètres de la qualité des écosystèmes terrestres et aquatiques, y compris des nappes souterraines autour de ses sites industriels, notamment par la mesure, le contrôle et l’analyse des effluents sur l’ensemble des sites. Le suivi de la température de l’eau à l’amont et à l’aval des centrales thermiques (Cordemais, Blénod, Martigues) est un paramètre important au regard de la biodiversité. Le pH de l’eau, sa conductivité, la demande chimique en oxygène (DCO), la demande biochimique en oxygène (DBO5), l’azote et le phosphore sont également contrôlés et mesurés selon un plan réglementaire de surveillance environnementale propre à chaque site. Une surveillance hydrobiologique est réalisée chaque année au droit de certains sites à enjeux environnementaux significatifs (ex. Cordemais et Martigues) afin d’assurer un suivi des milieux récepteurs dans la durée.
Chaque centrale nucléaire dispose d’une autorisation spécifique définissant, en fonction de ses caractéristiques et de son environnement, les conditions de prélèvement d’eau, les limites de rejet des effluents chimiques, thermiques et radioactifs (principalement tritium et carbone-14). Tous ces effluents sont collectés, traités, puis acheminés vers des réservoirs de stockage où ils sont analysés, avant d’être rejetés, dans le respect de la réglementation afin d’éviter tout impact potentiel sur les écosystèmes aquatiques. Annuellement, plus de 10 000 analyses de contrôle sont réalisées sur les CNPE. Les analyses sont réalisées par des laboratoires internes et externes à l’entreprise. Les résultats de cette surveillance sont transmis aux administrations concernées et utilisés dans des documents destinés au public.
Il n’y a pas eu d’événement environnemental à enjeu, ni de nouveau contentieux relatif à l’eau en 2022.
L’optimisation de l’eau utilisée dans notre production électrique permet de garder la maîtrise de la ressource et de respecter les engagements du Groupe en matière de multi-usages de l’eau (eau potable, irrigation, tourisme, etc.) et au regard des besoins des autorités locales. Le groupe EDF travaille sur plusieurs leviers pour optimiser son utilisation d’eau et réduire la pression sur les milieux, en réduisant sa consommation d’eau, en la réutilisant et/ou la recyclant, et en utilisant des procédés de dessalement d’eau de mer.
Aéroréfrigérants secs
La R&D d’EDF a conçu des systèmes de refroidissement des moteurs par air avec des « aéroréfrigérants secs », réduisant les prélèvements d’eau. Les nouvelles centrales d’EDF PEI ne sont désormais plus refroidies à l’eau de mer (notamment prévu pour la centrale du Larivot). Le projet d’une seconde centrale thermique à gaz (CCGT) près de Norte Fluminense envisage, dès la conception, un système de refroidissement à air, et non à eau.
Sur les centrales photovoltaïques au sol exploitées par EDF Renouvelables en France, la pluie suffit globalement à nettoyer les panneaux. Cependant, le taux de salissure et d’encrassement qui se cumule au fil des années sur les panneaux peut conduire à un nettoyage dont la fréquence peut être variable selon les centrales. Dans ces cas, aucun produit n’est ajouté à l’eau utilisée. Des solutions de nettoyage à sec existent et peuvent être envisagées pour le nettoyage des panneaux dans des zones de fort stress hydrique à l’étranger.
En Belgique, à Angleur, l’eau de déminéralisation, puisée dans l’Ourthe, est utilisée pour à la fois réduire les émissions de NOx et augmenter le rendement des turbines. La modernisation du process de déminéralisation a permis de réduire l’intensité eau du site d’environ 20 %.
Au Chili, à la suite d’une sécheresse longue ayant fait baisser le niveau de la nappe d’un mètre en moins d’un an, des mesures spécifiques ont été prises pour la centrale de Nueva Renca, permettant de diviser par deux l’eau de process en passant de 12 t/h en 2020 à moins de 4 t/h en 2022.
(1) Sur le cadre réglementaire en matière de surveillance de la qualité de l’eau, voir le guide complet « Centrales et environnement, prélèvements et rejets d’eau, 2020 » disponible sur le site edf.fr : edf.fr/ groupe-edf/produire-une-energie-respectueuse-du-climat/lenergie-nucleaire/nous-preparons-le-nucleaire-de-demain/la-maitrise-de-limpact-environnemental-des-centrales.