NTPC s’était engagé également à former les communautés locales au management des ressources naturelles et à leur usage d’ici 2022. Le Laos fait face à une rapide expansion de plantations de manioc sur son territoire, pratique hautement dévastatrice pour l’environnement. Pour enrayer cette tendance, NTPC a démarré plusieurs actions avec les autorités centrales et locales, des partenaires de recherche et les communautés locales. En 2022, NTPC a initié un séminaire de haut niveau sous le patronage de l’Office du Premier ministre afin d’explorer les solutions pour stopper la déforestation et promouvoir une économie verte au travers de partenariats public-privé. À l’issue du séminaire, il a été décidé de mettre en place un projet pilote autour des infrastructures de NTPC qui a donc apporté ressources financières et savoir-faire en vue de sensibiliser sur les objectifs du projet et sur la réglementation relative à l’usage des ressources naturelles (ainsi que la création de patrouilles de contrôle).
Plus de 1 700 personnes de 9 villages ont participé à cette campagne. NTPC a signé un accord de coopération avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) pour créer un centre de recherche sur l’environnement à Nakai se focalisant sur le concept One Health et visant à accroître les capacités des institutions académiques laotiennes.
Depuis 2009, le Groupe sponsorise l’Associação Mico Leão Dourado. L’initiative vise à impliquer, former et soutenir les familles d’agriculteurs des communautés rurales vivant à proximité de l’usine, à adopter des pratiques agricoles et à encourager la production de plants d’espèces indigènes qui garantissent la durabilité sociale, économique et environnementale de la région. Le partenariat a déjà abouti à la récupération des forêts de la Forêt Atlantique, a contribué à la préservation de l’espèce du Tamarin lion doré (considéré comme étant en danger), en plus de stimuler le mouvement socio-économique des petits agriculteurs de la région.
Depuis plus de 50 ans, EDF s’est dotée d’une R&D dédiée et d’une ingénierie travaillant sur l’environnement (soit à ce jour une quarantaine de personnes disposant d’un budget de 10 millions d’euros), en partenariat avec des organismes externes.
Le Projet BIODIV réunit la plupart des actions de recherche en faveur de la biodiversité d’EDF ; l’engagement associé a mobilisé 25 millions d’euros entre 2018 et 2021 et a conduit sur quatre ans à des recherches menées dans le cadre de 8 thèses et de 5 post-docs. Ce projet a également produit 50 publications, dont une dans la revue Nature Communication, et 52 communications en colloques. Il se prolonge depuis 2022 par le programme BIODIV’2025, doté d’un budget de 25 millions d’euros sur la période 2022-2025.
Le nouveau projet Renewables Environment and Sustainability (REES) est piloté par EDF Renouvelables et réalisé par la R&D. Il vise à développer des solutions innovantes et efficaces pour réduire les impacts de l’éolien (terrestre et maritime) et du solaire sur l’environnement et sur la biodiversité, tout en optimisant le productible.
Avec l’INRAE (1), la R&D d’EDF a mis en place, depuis 2009, l’équipe commune HYNES afin de collaborer sur le développement d’approches écologiques des milieux aquatiques. Renouvelées en 2019, les thématiques de l’équipe HYNES ont été élargies aux milieux terrestres.
Depuis 2019, 4 post-docs ont été finalisés, 3 thèses ont été soutenues, 5 thèses et 1 post-doc ont été lancés. Les sujets traités sont divers : réponse des communautés aquatiques au changement climatique, continuité écologique, impact écologique des modifications des régimes hydro-sédimentaires, efficacité écologique de la restauration, émissions de gaz à effet de serre dans les réseaux hydrographiques. Ces travaux ont donné lieu à des publications scientifiques.
À noter également, que de nouveaux sujets de collaboration ont été engagés avec ce partenaire sur l’agrivoltaïsme.
L’entreprise intègre la biodiversité comme un critère de décision dans ses choix industriels. La grande majorité des sites de production d’EDF se situe à proximité d’aires protégées et d’espaces naturels remarquables.
Mandaté par l’entreprise, l’UNEP – WCMC a mené une vaste étude pour évaluer la sensibilité écologique des lieux où sont implantés les 1 000 sites industriels du Groupe (3).
En Italie, Edison a réalisé une analyse de sensibilité écologique sur tous ses sites grid-scale (4) (incluant la trentaine de nouveaux sites EnR entrés au périmètre d’Edison en 2021-2022). Un projet en faveur de la biodiversité a été mis en œuvre près de la centrale hydroélectrique de Palestro inaugurée en 2022, avec notamment la réintégration d’espèces herbacées autochtones et d’arbustes favorables aux pollinisateurs, ainsi que des actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes.
EDF possède une bonne vision de l’état écologique de son foncier, via une base de données dédiée, alimentée par des inventaires réglementaires et volontaires. EDF a également participé au développement des indices écologiques IPE et IQE (5) du MNHN, et à leur mise en œuvre.
Sur le terrain, de nombreux sites ont fait l’inventaire de la qualité écologique de leur foncier et le mettent à jour régulièrement. Des fiches de gestion sont réalisées afin de croiser les enjeux de biodiversité et les perspectives d’usage du foncier (projet, déconstruction, réhabilitation).
En France, EDF transmet volontairement une partie de ses données d’inventaires à l’INPN (6), soit environ 50 000 données d’occurrence en plus des 15 000 données provenant de sa contribution obligatoire.
(1) inrae.fr
(2) MNHN : Muséum national d’histoire naturelle.
(3) Analyse réalisée en septembre 2018 par le World Conservation Monitoring Center (WCMC) sur le périmètre EDF, EDF Renouvelables, EDF au Royaume-Uni, Edison, EDF China et la Direction internationale (Luminus, MECO, Nachtigal, EDF Norte Fluminense, NTPC, SLOE, SNOP).
(4) Grid-scale : installations de production raccordées au réseau.
(5) Indice de qualité écologique (IQE) et Indice de potentialité écologique (IPE).
(6) L'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) est le portail de la biodiversité et de la géodiversité françaises, de métropole et d’outre-mer. Il diffuse la connaissance sur les espèces animales, végétales et de la fonge, les milieux naturels, les espaces protégés et le patrimoine géologique. L’ensemble de ces données de référence, validées par des réseaux d’experts, sont mises à la disposition de tous, professionnels, amateurs et citoyens.