EDF travaille avec SBTi sur la méthodologie permettant d’aligner l’indicateur de performance avec la méthodologie SB.
Dans l’attente, la Direction Impact a finalisé une note d’application interne à destination de toutes les entités du Groupe qui a pour objectif de définir les principes de gouvernance du groupe EDF en matière de compensation et plus précisément de rachats de crédit carbone. Elle définit également le mode de reporting des entités ayant recours aux pratiques de compensation (Reporting on Sustainable Development Committee (1) ).
Le Groupe a décidé d’avoir recours à un « KPI transitoire » entre fin 2021 et fin 2023 : le taux de déploiement du guide de cadrage des solutions de compensation carbone au sein des entités du Groupe.
Ce graphique nous montre le taux de déploiement du guide de cadrage sur les solutions de compensation carbone (en %).
2020 : -
2021 : 50
2022 : 50
Objectif 2023 : 100
Le R&D appuie la stratégie du Groupe en matière de contribution à la neutralité carbone du Groupe d’ici 2050. À partir d’une approche couplant simulation numérique et moyens expérimentaux, elle évalue la maturité technique et économique des solutions de réduction des émissions de CO2 sur les sources industrielles d’EDF et de ses clients et explore les technologies à émissions négatives :
Le groupe EDF dispose de solides compétences dans ce domaine avec la participation à plusieurs projets de recherche internationaux et la réalisation d’un démonstrateur de captage sur le site du Havre. Ce démonstrateur d’un coût de 22 millions d’euros (co-financé à 25 % par l’ADEME) a capté 1 900 tonnes de CO2. Les recherches en cours visent à adapter la solution de captage en postcombustion testée au Havre, qui est le plus mature, aux cycles combinés à gaz et aux process industriels (cimenteries, aciéries, aluminium) dont les fumées possèdent des caractéristiques différentes. Un laboratoire Captage CO2 est en cours de construction à Chatou et il permettra de tester à petite échelle les procédés de captage les plus adaptés à ces cibles.
La R&D étudie également la possibilité de valoriser le dioxyde de carbone capté sous une forme chimique différente (carburants, matériaux). Un laboratoire sur la valorisation du CO2 sous forme de e-fuels est en cours de construction sur le site de Renardières, en complément de la plate-forme hydrogène déjà existante.
Appliqué à de la bioénergie, la CCS devient un moyen de générer des émissions négatives de CO2 (BECCS) et pourrait jouer un rôle important d’ici 2050. La R&D du groupe EDF a engagé des actions pour évaluer le potentiel de ces technologies et les adapter à divers procédés industriels.
Les technologies de captage du CO2 de l’atmosphère (DAC pour Direct Air Capture) sont vues comme incontournables pour respecter la cible de 1,5 °C à l’horizon 2050. Pour progresser sur la maîtrise de ces technologies encore en développement, la R&D s’appuie sur des partenariats scientifiques et des moyens expérimentaux. Le labo captage CO2 de Chatou intégrera une plate-forme de tests de technologies DAC. EDF Energy au Royaume-Uni poursuit l’instruction d’un démonstrateur de captage direct du CO2 dans l’air sur le site du projet de centrale nucléaire de Sizewell C.
L’afforestation, le reboisement, la gestion adaptée des prairies et des zones humides, apparaissent aujourd’hui parmi les pistes les plus prometteuses pour augmenter la séquestration du carbone dans les sols et dans les forêts, et ainsi générer des émissions négatives.
Le groupe EDF est le troisième plus grand gestionnaire de foncier de France, avec plus de 40 000 hectares de foncier au sein duquel les sites de production côtoient des espaces naturels (dont 7 000 hectares de forêts). Pour valoriser la position de l’Entreprise sur ce sujet, la R&D travaille à évaluer d’une part le potentiel du foncier du Groupe pour stocker du carbone, d’autre part la réalité temporelle et additionnelle des actions de compensation et enfin les synergies et potentielles contradictions de la compensation carbone avec les autres services écosystémiques, dont la préservation de la biodiversité.
Le dérèglement climatique auquel nous assistons est sans précédent à une échelle de temps aussi courte. La température moyenne de la planète a déjà augmenté de 1,1 °C depuis 1750 (2). Ce réchauffement va de pair avec une hausse du niveau de la mer, une augmentation variable selon des régions du monde de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles et participe à une érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale. Le risque climatique est une réalité déjà tangible dont les effets vont s’accentuer dans les prochaines années.
Avec des installations dont la durée de vie technique dépasse potentiellement 40 ans, le groupe EDF est, parmi les acteurs non étatiques, l’un des industriels les plus exposés aux conséquences physiques du changement climatique. C’est pourquoi le risque climatique a été reconnu comme risque prioritaire à l’échelle du groupe EDF depuis 2018.
L’adaptation au changement climatique est la démarche d’ajustement au climat actuel, à son évolution et à ses conséquences. Il s’agit à la fois de réduire les effets préjudiciables du changement climatique et de tirer parti des éventuelles opportunités associées.
(1) Voir la section 3.5.2 « Instances de gouvernance de la RSE ».
(2) Changement climatique 2021 : les éléments scientifiques. Contribution du Groupe de travail I au sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat,août 2021.