Le groupe EDF a défini une politique Sécurité du Patrimoine face à la malveillance et une politique Sécurité des systèmes d’information afin de prévenir ces risques et d’en limiter les impacts en cas d’agression. Ces politiques sont complétées par une instruction relative à la protection des données personnelles.
Une charte d’utilisation des ressources IT est annexée au règlement intérieur d’EDF. Des formations à la sécurité SI adaptées aux différents profils (utilisateurs, chefs de projets, développeurs d’applications, responsables sécurité SI…) sont proposées aux salariés. Un reporting relatif à la maîtrise du risque cybersécurité est assuré auprès du Comex et Comité d’audit du Conseil d’administration. Plusieurs dizaines d’audits de sécurité sont réalisés chaque année par des sociétés externes d’audit sécurité SI qualifiées « PASSI » (Prestataires d’audit de la sécurité des SI) par l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des SI), tant sur des infrastructures IT que sur des systèmes d’information métiers. En outre, un reporting mensuel des incidents de sécurité SI est réalisé par le SOC Groupe (Security Operational Center) d’EDF, lequel est désormais qualifié PDIS (Prestataire de Détection d’Incidents de Sécurité).
En 2022, les principales actions déployées en matière de cybersécurité, de protection du patrimoine immatériel, et plus généralement de résilience de l’entreprise face aux risques d’atteinte aux systèmes d’information, sont :
De plus des exercices de crise SI et cybersécurité sont régulièrement réalisés en vue d’éprouver les différents dispositifs mis en place.
Résumé : Les ouvrages hydroélectriques exploités par le Groupe présentent des risques aux conséquences potentiellement graves pour les populations, les biens et l’environnement, avec un impact financier et réputationnel pour le Groupe.
Criticité : Intermédiaire
La sûreté hydraulique est constituée de l’ensemble des dispositions prises lors de la conception des aménagements et durant leur exploitation pour assurer la protection des personnes et des biens contre les dangers liés à l’eau et dus à la présence ou au fonctionnement des ouvrages.
Les ouvrages hydrauliques du Groupe présentent des risques spécifiques aux conséquences potentiellement très graves : rupture, débordement lors de crue, manœuvres d’exploitation.
La sûreté hydraulique est la préoccupation majeure et permanente du producteur. Elle relève de l’enjeu « sûreté nucléaire, santé, sécurité » de la RSE du Groupe (voir section 3.3.1 « Sûreté, santé et sécurité de tous »). Elle comporte trois activités principales :
EDF pratique une surveillance et une maintenance régulières de ses barrages, notamment par une auscultation continue. Le relevé et l’analyse en temps réel, sur chaque site, de multiples données (mesures de tassements, de pression, de fuites, conjuguées à l’inspection visuelle du béton et au contrôle des parties mécaniques, etc.) permettent à EDF d’établir régulièrement un diagnostic sur l’état de ses barrages. À Grenoble et à Toulouse, les équipes d’EDF peuvent analyser à distance et si besoin en temps réel, grâce à une série de capteurs, les barrages les plus importants ou les plus difficiles d’accès.
De plus, pour chacun des grands barrages, une étude de danger comprenant un examen exhaustif est réalisée tous les dix ou quinze ans (respectivement pour un barrage de classe A et un barrage de classe B). Cet examen nécessite une vidange ou une inspection des parties immergées avec des moyens subaquatiques. Ces opérations sont effectuées sous le contrôle rigoureux des services de l’État (Service de Contrôle et de Sécurité des Ouvrages Hydrauliques au sein de chaque DREAL).
Au niveau organisationnel, l’Inspecteur de la sûreté hydraulique établit chaque année un rapport destiné au Président-Directeur Général d’EDF, auquel il est directement rattaché, ainsi qu’aux acteurs de la sûreté hydraulique (voir section 1.4.1.3.1.3 « La sûreté hydraulique »). Ce rapport a pour objectif, après un travail d’analyses, d’inspections et d’évaluations menées par l’Inspecteur de la sûreté hydraulique, de donner un avis sur le niveau de sûreté hydraulique des installations du Groupe et de fournir des pistes de réflexion et de progrès pour en garantir l’amélioration et la consolidation. Ce rapport est rendu public sur le site Internet du Groupe.