Le Groupe a ainsi lancé, le 5 octobre 2022, une émission d’obligations senior en euros en 3 tranches pour un montant total de 3 milliards d’euros, dont une obligation verte pour 1,25 milliard d’euros d’une maturité de 12 ans. Le 30 novembre 2022, EDF a réalisé une émission d’obligations hybrides en euros pour un montant de 1 milliard d’euros.
Le Groupe a conclu :
Enfin, le 5 avril 2022, EDF a réalisé une augmentation de capital d’un montant de 3,1 milliards d’euros complétée d’une augmentation de capital réservée aux salariés d’un montant de 0,1 milliard d’euros.
Toute dégradation de la notation financière d’EDF pourrait augmenter le coût de refinancement des crédits existants et avoir un impact négatif sur la capacité du Groupe à se financer. Ce risque est accru en cas de retard de réalisation de l’Offre publique d’achat simplifiée.
Les nouvelles attributions de volumes ARENH, l’arrêt de centrales nucléaires sur le parc français et la volatilité des marchés électriques, en particulier les appels de marge des activités de trading, mettent la notation du Groupe sous pression et accentuent les besoins de liquidité court terme. Ces perspectives financières plus incertaines pourraient conduire à une dégradation supplémentaire des notations court terme et long terme par les agences de notation et avoir des impacts sur la capacité d’accès à la liquidité et sur son coût. EDF a été placé sous surveillance, le 25 mai 2022, par S&P. Le rating a été confirmé le 14 décembre 2022 avec une perspective stable. De même, Fitch a confirmé le rating d’EDF, le 6 septembre 2022, avec une perspective stable (section 5.1.6.1.2 « Notation financière »).
Ce risque, déjà en augmentation l’année précédente s’est encore accru, en cours d’année 2022 en particulier à cause de la très grande volatilité des prix de l’énergie, des importants appels de marge et de l’indisponibilité des centrales nucléaires.
L’année 2022 a, en conséquence, été marquée par une forte sollicitation des institutions financières afin de faire face aux besoins exceptionnels de liquidité du Groupe. Ceci pourrait ne pas être reproductible en 2023, les banques ayant atteint une certaine saturation de leur risque EDF.
Le groupe EDF a pu satisfaire ses besoins de financement par une gestion prudente de sa liquidité et a levé des financements dans des conditions satisfaisantes.
Pour gérer le risque de liquidité, différents leviers spécifiques sont utilisés :
Résumé : Le Groupe est confronté, comme l’ensemble des acteurs économiques, à la défaillance possible de certaines contreparties (partenaires, sous-traitants, prestataires, fournisseurs ou clients).
Criticité :●● Intermédiaire
La défaillance de ces contreparties est susceptible d’avoir des répercussions financières pour le Groupe (pertes de créances, surcoûts notamment dans l’hypothèse où EDF devrait trouver des alternatives satisfaisantes, voire reprendre les activités concernées ou payer des pénalités contractuelles).
La fin des mesures de soutien prises pendant la crise Covid peut induire des risques de défaillance de certaines contreparties du Groupe. À ce jour, il n’est pas identifié de défaut significatif sur les contreparties du Groupe. Le Groupe reste vigilant sur les contreparties industrielles qui pourraient être fragilisées dans un contexte de situation économique dégradée et de crise énergétique liée au conflit ukrainien. Par ailleurs, le Groupe fait un suivi très rapproché des activités de sa filiale d’EDF Trading dans un contexte de prix de l’énergie très volatils.
Ce risque peut être couvert par le recours à des appels de marges pour certaines activités.
Par ailleurs, le Groupe s’est doté d’une politique de gestion du risque de contrepartie appliquée à EDF et à toutes les filiales contrôlées opérationnellement. Cette politique décrit la gouvernance associée au suivi de ce risque et l’organisation de la gestion et du suivi du risque de contrepartie. La politique prévoit aussi la réalisation d’une consolidation trimestrielle des expositions du Groupe.
À fin septembre 2022, les expositions du Groupe sont à 88 % sur des contreparties de classe investment grade, notamment en raison de la prépondérance d’expositions générées par l’activité trésorerie et gestion d’actifs ; les placements étant effectués essentiellement sur des actifs peu risqués.