Au 31 décembre 2021, les montants bruts évalués aux conditions économiques de fin de période (reste à dépenser) et les montants en valeur actualisée, sont les suivants par technologie de réacteurs :
(en millions d’euros) | Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période | Montants provisionnés en valeur actualisée |
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Réacteur à eau pressurisée REP – Chooz A | Réacteur à eau pressurisée REP – Chooz A Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période288 |
Réacteur à eau pressurisée REP – Chooz A Montants provisionnés en valeur actualisée259 |
Réacteur à eau pressurisée – Fessenheim* | Réacteur à eau pressurisée – Fessenheim* Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période829 |
Réacteur à eau pressurisée – Fessenheim* Montants provisionnés en valeur actualisée707 |
Réacteur Uranium Naturel – Graphite – Gaz – UNGG Bugey, Saint Laurent, Chinon | Réacteur Uranium Naturel – Graphite – Gaz – UNGG Bugey, Saint Laurent, Chinon Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période5 478 |
Réacteur Uranium Naturel – Graphite – Gaz – UNGG Bugey, Saint Laurent, Chinon Montants provisionnés en valeur actualisée3 136 |
Réacteur à eau lourde – Brennilis | Réacteur à eau lourde – Brennilis Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période323 |
Réacteur à eau lourde – Brennilis Montants provisionnés en valeur actualisée284 |
Réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium – Superphénix à Creys Malville | Réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium – Superphénix à Creys Malville Montants des chargesaux conditions économiques de fin de période534 |
Réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium – Superphénix à Creys Malville Montants provisionnés en valeur actualisée479 |
*Hors entreposage intermédiaire et traitement des générateurs de vapeur.
Les provisions pour déconstruction des centrales nucléaires arrêtées comprennent également les coûts de déconstruction d’installations annexes comme l’Atelier pour l'Entreposage du Combustible (APEC) à Creys Malville, et la Base chaude opérationnelle du Tricastin (BCOT).
Comparé aux coûts de déconstruction pour la technologie REP, le coût de déconstruction à terminaison (ensemble des coûts réalisés et restant à dépenser) des autres réacteurs est plus élevé en fonction de leurs caractéristiques :
L’état d’avancement des chantiers de déconstruction est le suivant :
Cette provision couvre les charges qui résulteront de la mise au rebut du combustible partiellement consommé à l’arrêt définitif du réacteur. Son évaluation est fondée sur:
Ces coûts sont inéluctables et font partie des coûts de mise à l’arrêt et démantèlement de la tranche de production nucléaire. En conséquence, les coûts sont intégralement provisionnés dès la date de mise en service et un actif est constitué en contrepartie de la provision. Il est à noter que le Conseil d’État, dans sa décision du 11 décembre 2020, a contesté la déductibilité fiscale des conséquences de la constitution immédiate d’une provision pour démantèlement du dernier cœur (« part amont ») (voir note 14).
En 2020, à la suite de la mise à l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim, une reprise de la provision pour dernier cœur pour les 2 tranches de Fessenheim a été effectuée à hauteur de 99 millions d’euros, avec concomitamment une sortie destock du combustible non irradié en réacteur au moment de l’arrêt, et parallèlement la constitution de provisions pour gestion du combustible usé et pour gestion à long terme des déchets radioactifs relatives au traitement de ce combustible et au stockage des déchets qui seront issus du traitement.
En 2021, hormis en lien avec les impacts de l’allongement de la durée d'amortissement des centrales du palier 1 300 MWe au 1er janvier 2021 (voir note 2.1.1), les provisions pour derniers cœurs évoluent peu.