EDF a toujours été soucieux de contribuer au développement durable et partagé des territoires, souvent ruraux, parfois isolés, situés à proximité des ouvrages de production hydroélectrique. EDF affiche l’ambition d’un ancrage territorial fort, articulant un rôle de concessionnaire responsable, fondé sur le dialogue et la co-construction avec l’ensemble de ses parties prenantes, et un soutien au développement économique local au travers de ses agences « Une rivière, un territoire ». Cette ambition trouve sa traduction dans un travail collaboratif étroit avec les acteurs économiques, politiques et associatifs des territoires concernés et un dialogue de proximité avec les riverains des ouvrages.
Elle s’articule autour de deux leviers principaux :
EDF poursuit également son programme dédié « Une rivière, un territoire » lancé en 2012. Ce programme de proximité a permis de créer ou de préserver plus de 540 emplois dans les vallées par l’octroi de prêts à plus d’une cinquantaine d'entreprises locales. Plus de 750 emplois devraient être créés ou préservés d'ici 2025.
En 2021, EDF a mis en place un dispositif de prêt de plus petite envergure afin d'accompagner le développement touristique autour des ouvrages hydroélectriques. Il a maintenu son dispositif de « prêt rebond » pour soutenir la trésorerie de ses prestataires mais aussi d’acteurs essentiels à la vie économique et sociale des vallées, touchés par les impacts de la crise sanitaire.
Les activités de production hydroélectrique d’EDF sont soumises aux règles de fond de la réglementation sur l’eau. Cette réglementation a notamment trait à la maîtrise des variations de niveaux et de débits d’eau, à la sûreté des zones situées à proximité, à l’aval des aménagements hydrauliques et au maintien, plus généralement, d’une gestion équilibrée de la ressource en eau.
Les barrages exploités par EDF en France permettent le stockage de près de 7 milliards de mètres cubes d’eau à leur remplissage nominal. Associés à la production électrique, les aménagements hydrauliques sont également sollicités pour intervenir dans la gestion de l’eau. Il s’agit d’une contribution importante d'EDF à la vie et au développement économique des territoires.
Ainsi, EDF n’est pas qu’un producteur hydroélectrique. Il apporte également sa contribution à la gestion durable de la ressource en eau. À titre d’exemple, il soutient les débits de nombreuses rivières l’été au bénéfice des milieux aquatiques et des autres usages de l’eau : eau potable, irrigation, activités sportives et de loisirs en rivière (canoë-kayak…). Les retenues du complexe Durance-Verdon et de Saint-Cassien (Alpes-Maritimes) jouent ainsi un rôle fondamental pour l’irrigation des cultures en Provence ou encore l’alimentation en eau potable de la Côte d’Azur.
EDF garantit également, sur les grands réservoirs des niveaux d’eau, les côtes touristiques qui permettent le développement d’usages récréatifs et d'une économie du tourisme dans des démarches concertées. En août 2021 par exemple, le taux moyen d’occupation des hébergements du territoire du lac de Serre-Ponçon a été supérieur de 13 points au taux moyen des Hautes Alpes (2).
EDF Hydro a contribué en 2020-2021 à une mission d’expertise CGEDD-CGAAER (3) sur la mobilisation des retenues hydroélectriques pour le soutien d’étiage en Adour Garonne (4). Au-delà des économies d’eau rendues impératives, cette mission a conclu à l’existence de leviers complémentaires au soutien actuel des rivières en été en Adour Garonne. Ces leviers sont activables sous réserve de mettre en place les moyens juridiques, financiers, techniques pour compenser la flexibilité énergétique ainsi dégradée.
La gestion de l’eau est assurée en concertation avec les différentes parties prenantes. Cela peut se formaliser par des conventions avec les élus locaux, pêcheurs, agriculteurs, responsables de sites touristiques et industriels. EDF est en effet un acteur à part entière de la gouvernance de la gestion de l’eau dans les territoires. EDF a ainsi mis en place une mission originale de « délégués coordonnateurs de bassin ». Elle permet d’organiser et d’assurer une présence de tous les métiers d’EDF dans les instances de l’eau comme les Comités de bassin ou les Conseils d’administration des agences de l’eau, pour le compte de l’UFE (Union Française de l’Électricité).
Cette représentation et cette action coordonnée au sein d’EDF dans la gestion de l'eau garantissent la durabilité de ses activités et la gestion partagée des ressources en eau. Afin de contribuer à la réflexion collective sur la gestion de l’eau, EDF Hydro s'est associée, au travers de l’UFE, aux travaux du Varenne agricole de l’eau initiés en mai 2021 par les ministères de l’Agriculture et de la Transition énergétique. Elle y a porté sa vision de l’hydroélectricité, soucieuse du partage équilibré des enjeux d'adaptation et d’atténuation du changement climatique.
Par le biais de ses participations, le groupe EDF détient des parts en France (notamment via Dalkia) et à l’étranger dans plusieurs dizaines de réseaux de chaleur et d’installations électrogènes de petite taille utilisant essentiellement le bois comme combustible. Il s’engage depuis plusieurs années dans le développement de la méthanisation pour valoriser le biogaz produit, tant en cogénération qu’en injection directe dans le réseau de distribution de gaz naturel.
Pour développer cette forme d’énergie, EDF s’appuie sur sa filiale Électricité de Strasbourg. Elle opère deux installations industrielles en Alsace, l’une de chaleur sur le site de Rittershoffen, Ecogi, à destination d’un industriel local et l’autre de production d’électricité sur le site de Soultz-sous-Forêts.
Hors hydraulique, l’engagement du groupe EDF en matière d'énergies renouvelables est porté en grande partie par sa filiale EDF Renouvelables. L’ensemble des sociétés du groupe EDF Renouvelables employait 4 382 personnes au 31 décembre 2021.
EDF Renouvelables s’inscrit dans la dynamique du marché en restant très présent dans l’éolien terrestre et maritime tout en accélérant dans la filière solaire photovoltaïque.
Il poursuit également son développement dans le secteur du stockage, en cohérence avec le Plan Stockage d’EDF qui vise 10 GW de nouvelles capacités d'ici 2035, dont 4 GW de batteries de grande échelle.
Enfin, EDF est présent dans le secteur des énergies renouvelables réparties (solaire en toiture) sur le marché des particuliers et des clients entreprises. Il est présent tant en France (via la filiale EDF ENR) qu’à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Chine, au Royaume-Uni et depuis 2021, au Vietnam et en Israël.
EDF Renouvelables s’inscrit dans une dynamique de forte croissance de ses capacités installées (10% de taux de croissance annuel composé sur les cinq dernières années). Au 31 décembre 2021, il dispose d’une capacité installée brute de 15 577 MW, d’une capacité nette installée de 10 113 MW et de 7 997 MW bruts en cours de construction. Le portefeuille de projets représente 76 GW bruts fin 2021. L’ambition du groupe EDF en termes de capacité nette installée en éolien et solaire est d’atteindre 21 GW en 2024.
(1) Conformément aux définitions académiques couramment acceptées et sur la base d’un montant d’achat adressé en 2021 au tissu économique français de 437,6 millions d’euros et d’un contenu en emplois indirects par million d’euros sur 64 secteurs économiques, basé sur les données économiques de l’Insee.
(3) CGEDD : Conseil général de l’environnement et du développement durable. CGAAER : Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux.
(4) http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/conditions-de-mobilisation-des-retenues-a3129.html .