Au 31 décembre 2021, le parc thermique en exploitation d’EDF est composé de capacités de production diversifiées, tant sur le plan du combustible que de la puissance :
Production (énergie nette en TWh) | ||||||
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Combustible | Puissance unitaire (en MW) | Nombre de tranches en exploitation au 31/12/2021 | Capacité totale (en MW) | Année de mise en service | Au 31/12/2021 | Au 31/12/2020 |
Charbon | 580 | 2 | 1 160 | en 1983 et 1984 | 3,01 | 1,04 |
Turbines à combustion fioul, gaz et bi‑combustibles (gaz et fioul) | 85 | 4 | 340 | en 1980 et 1981 | 0,34 | 0,46 |
203 | 1 | 203 | en 1992 | |||
134 | 1 | 134 | en 1996 | |||
125 – 129 | 2 | 254 | en 1998 et 2007 | |||
185 | 2 | 370 | en 2010 | |||
179 – 182 | 3 | 542 | en 2008 et 2009 | |||
Cycles Combinés Gaz | 427 | 1 | 427 | en 2011 | 7,17 | 7,35 |
465 | 2 | 930 | en 2012 et 2013 | |||
585 | 1 | 585 | en 2016 |
La production d’électricité générée par EDF à partir de son parc de centrales thermiques en France continentale a représenté, en 2021, environ 2,55% de sa production totale d’électricité. Le parc dispose, à fin 2021, d’une puissance installée en fonctionnement de 4 945 MW.
La production thermique (énergie nette) a représenté 10,53 TWh en 2021 avec un fonctionnement plus élevé qu’en 2020 (8,85 TWh). En 2021, les tranches charbon ont fourni 3,01 TWh, les CCG 7,17 TWh et les turbines à combustion (TAC)0,34 TWh.
L’enjeu pour ces moyens de production thermiques, sollicités de façon variable tout au long de l’année, est d’assurer une fiabilité et une disponibilité maximales. La Fiabilité du parc thermique a été confirmée en 2021, à l’instar des années précédentes. Il se situe au niveau des standards européens pour les CCG et les TAC,hors aléas techniques particuliers. La capacité d’adaptation du parc à un fonctionnement soutenu a été démontrée. En particulier, les TAC ont été fortement sollicitées et ont affiché un très bon taux de réponse lorsqu’elles ont été appelées à fonctionner.
Entre 2013 et 2015, EDF a procédé à la mise à l’arrêt définitif de dix unités de production charbon.
Il a rénové, entre 2014 et 2016, les trois unités de production de technologie plus récentes situées au Havre (1 unité) et à Cordemais (2 unités) pour améliorer leur fiabilité et leur rendement.
EDF a procédé à l’arrêt définitif de la centrale du Havre au 1er avril 2021. Le dernier bilan prévisionnel de RTE montre toutefois la nécessité de maintenir la centrale de Cordemais jusqu’en 2024, voire 2026 pour des raisons de sécurisation de l'équilibre offre/demande. En juillet 2012, EDF a annoncé mettre un terme au projet De Combust qui visait à mettre au point un combustible écologique (biomasse) par revalorisation de bois-déchet.
En 2021, le parc thermique d’EDF en France continentale a émis 5,70 millions de tonnes de CO2 (contre 4,05 millions de tonnes en 2020). Le contenu CO2 du kWh produit en 2021 s’élève à 535 g/kWh net (contre 449 g/kWh net en 2020 (1)). Cette remontée résulte d’une utilisation plus importante des tranches charbon dans le mix de production thermique d’EDF. Elles ont contribué à près de 29% de la production du parc thermique en 2021 (contre 12% en 2020). Pour rappel,en 2010, le contenu CO2 du kWh produit était de plus de 900 gCO2/kWh net.
En 2021, le parc thermique d’EDF en France continentale a par ailleurs émis 2,08 kg de SO2, 3,90 kt de NOx et 0,03 kt de poussières. Ramenés au kWh produit, les rejets de polluants ont été réduits par rapport à 2010 de 4 fois pour les NOx, de plus de 14 fois pour le SO2 et de plus de 42 fois pour les poussières.
Ces réductions drastiques d’émission ont été rendues possibles par la mise à l’arrêt des centrales thermiques les plus anciennes, par la rénovation et l’installation d’équipements de traitement des fumées selon les meilleures techniques disponibles sur les centrales les plus récentes, par l’utilisation de combustible àteneur en soufre réduite ainsi que par la mise en service de cycles combinés au gaz naturel.
Les tranches de Cordemais sont ainsi équipées de systèmes de désulfuration et de dénitrification des fumées (réduction de 90 % des émissions de dioxyde de soufre et de 80% des émissions d’oxydes d’azote) ainsi que de dépoussiéreurs qui captent la quasi-totalité des poussières.
(1) Le calcul de cet indicateur est réalisé en ramenant les émissions de CO2 à l’énergie nette en marche (incluant l’autoconsommation des auxiliaires de tranche).