Document d'Enregistrement Universel 2021

6. États financiers

La répartition en millions d’euros de l’EBE par secteur opérationnel en 2021 par rapport à 2020 est la suivante (voir note 4.1) :

Excédent brut d'exploitation

en M€

France - Production et commercialisation : 7 394  7 412

France - Activités régulées : 5 992  5 206

Framatome : 310  271

Royaume-Uni : -21 823

Italie : 1 046 683

Autre international : 267 380

EDF Renouvelables : 815 848

Dalkia : 378 290

Autres métiers : 1 824 261

Retraité des effets change et périmètre, l’excédent brut d’exploitation du Groupe est en hausse organique de 11,3 % soit 1 825 millions d’euros. Cette évolution s'explique principalement par les secteurs France – Activités régulées (+ 15,1 %soit + 786 millions d’euros), Autres métiers (+ 1 563 millions d’euros), Italie (+ 53,0 % soit + 362 millions d’euros) et Royaume-Uni (- 108,0 % soit (889) millions d’euros).

La progression de l’excédent brut d’exploitation comprend la baisse des impôts de production en France pour un montant de 476 millions d’euros en lien avec les mesures décidées par le gouvernement dans son plan de relance, dont 322 millions d'euros sur le secteur France – Activités de production et commercialisation et 130 millions d’euros sur le secteur France – Activités régulées.

Pour rappel, l’excédent brut d’exploitation de l’année 2020 avait été affecté par la crise sanitaire pour un montant de l’ordre de (1 479) millions d’euros. Cet effet concerne principalement les secteurs suivants : France – Production et Commercialisation pour (872) millions d’euros ; France – Activités régulées pour (237) millions d’euros et Royaume-Uni pour (182) millions d’euros.

La stabilité de l’excédent brut d’exploitation de (21) millions d’euros du secteur France – Activités de production et commercialisation s’explique par différents facteurs, en particulier les deux effets contraires suivants : une production nucléaire en hausse de 25,3 TWh après une année 2020 fortement marquée par la crise sanitaire (effet évalué à 33 TWh en 2020 en lien avec la modulation et l'adaptation du programme d’arrêt), une production hydroélectrique en diminution de 2,6 TWh ; malgré les effets favorables de l’augmentation de la production, des effets prix énergie très défavorables en lien avec les achats-ventes marchés, des achats ayant dû être réalisés à prix très élevés notamment au quatrième trimestre dans le contexte d’arrêts de certaines centrales. L’excédent brut d’exploitation est par ailleurs soutenu par la baisse des impôts de production dans le cadre du plan de relance du gouvernement.

L’excédent brut d’exploitation du secteur France – Activités régulées est en croissance de 786 millions d’euros, principalement en lien avec la hausse des volumes distribués de 15,8 TWh du fait d’un effet climat favorable, l’évolution des indexations tarifaires, et a contrario une hausse des achats d’énergie pour compenser les pertes en ligne avec la forte augmentation des prix de marché en fin d'année ; l’excédent brut d’exploitation est également soutenu par un niveau élevé des raccordements consommateurs et producteurs après une année 2020 affectée par les mesures liées à la crise sanitaire et la baisse des impôts de production.

La diminution de l’excédent brut d’exploitation d’EDF Renouvelables de (31) millions d’euros s’explique principalement par les conséquences négatives de la vague de froid exceptionnel au Texas et a contrario par l’évolution favorable de la production et des opérations de développement-vente d’actifs structurés (DVAS) notamment aux États-Unis et au Portugal.

La hausse de l’excédent brut d’exploitation de 362 millions d’euros sur le secteur Italie est notamment en lien avec la reprise d’activité auprès des clients industriels sur le segment gaz et résidentiels et PME sur le segment électricité après une année 2020 affectée par la crise sanitaire, ainsi qu’un climat plus froid, dans un contexte de bonne performance de la production thermique et renouvelables et des activités d'optimisation. L’excédent brut d’exploitation est également soutenu par la plus-value de cession d’Infrastrutture Distribuzione Gas (IDG).

Au Royaume-Uni, la forte diminution de l’excédent brut d’exploitation de (889) millions d’euros s’explique par différents facteurs : d’une part une moindre production nucléaire de 4 TWh et une forte diminution des prix réalisés du nucléaire liée aux achats effectués à des prix élevés pour livrer les clients dans ce contexte de production en recul, et par ailleurs, de reprise de la commercialisation aux clients professionnels, pénalisée par la crise sanitaire en 2020 ; d’autre part l'impossibilité de répercuter en 2021 aux clients bénéficiant d’un tarif variable plafonné (SVT) la hausse des prix de l’énergie au vu du fonctionnement du plafond, avec également une reprise du portefeuille clients de certains fournisseurs dans le contexte du mécanisme de fournisseur de recours mis en place par le régulateur.

La forte progression de l’excédent brut d’exploitation de Dalkia de 92 millions est notamment en lien avec la reprise des activités de services et de travaux après une année 2020 marquée par la crise sanitaire

Concernant les Autres métiers, l’amélioration de l’excédent brut d’exploitation de 1 563 millions d’euros s’explique par les activités gazières pour 881 millions d'euros en lien avec la hausse des prix du gaz (incluant une variation des dotations/reprises sur provisions pour contrats onéreux entre les deux années) et par EDF Trading pour 567 millions d’euros, compte tenu de la forte volatilité des marchés observée en Europe et aux États-Unis (notamment lors de l’épisode de grand froid au Texas), et dans une moindre mesure par des cessions d’actifs immobiliers en France.