Document d'Enregistrement Universel 2021

5. Performance financière et perspectives

  • Une hypothèse de prix annuel du marché pour 2023 de 202 €/MWh.
  • Une absence de reconduction des mesures régulatoires exceptionnelles de 2022. L’hypothèse de volume et de prix de l’ARENH est donc 100 TWh et 42 €/MWh.

EDF souligne l’importance des incertitudes qui pèsent notamment sur le niveau de la production nucléaire en France, sur l’évolution des prix et la liquidité des marchés de l’énergie, en particulier pour les exercices 2022 et 2023. D’autres risques mentionnés au chapitre 2 sont susceptibles de peser sur sa capacité à atteindre ses objectifs.

À ce jour, les ambitions sont confirmées pour 2023. Toutefois, dans la situation actuelle, les impacts des effets du conflit ukrainien et les tensions géopolitiques associées sur les risques de toute nature sont difficilement quantifiables.

Par ailleurs, le Président de la République a confirmé, dans son discours du 10 février 2022 à Belfort, le rôle croissant de l’électricité bas carbone dans l’ambition de la France de baisser de 55 % les émissions de gaz à effet de serre françaises d'ici 2030 par rapport à 1990 et d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Le Président de la République a annoncé en conséquence :

  • Une stratégie forte de relance de l’énergie nucléaire en France avec notamment :
    • le lancement d’un programme de construction par EDF de 6 nouveaux réacteurs de technologie EPR2 et des études pour 8 EPR2 additionnels, qui mobiliseront notamment des financements publics massifs de plusieurs dizaines de milliards d’euros, même si les modalités précises de ce financement restent à définir ;
    • la poursuite de l’exploitation de tous les réacteurs français existants, sauf si des raisons de sûreté devaient s’y opposer (cette prolongation de durée d'exploitation se faisant donc sans rien céder sur les obligations en matière de sûreté nucléaire), et en particulier la nécessité pour EDF d’étudier les conditions de prolongation au-delà de 50 ans, en lien avec l’Autorité de sûreté nucléaire ;
    • le développement des petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactor –SMR) ainsi que des réacteurs innovants permettant de fermer le cycle du combustible et de produire moins de déchets, avec une intervention supplémentaire de l’Etat à hauteur de 500 millions d’euros pour le projet NUWARDTM actuellement porté par EDF (1).
  • Une accélération du développement des énergies renouvelables (solaire, eolien en mer et terrestre et hydraulique)

L’ampleur et la diversité des risques auxquels le Groupe doit faire face, notamment dans un contexte de marché extrêmement volatil, accompagné de mesures réglementaires ayant un impact significativement négatif sur l’entreprise, marqué par le conflit ukrainien et les tensions géopolitiques associées et par les études et travaux que le Groupe doit réaliser sur le parc nucléaire français en lien avec les phénomènes de corrosion sous contrainte récemment identifiés, pourraient avoir des conséquences de toute nature, y compris l’émergence de nouveaux risques ou l'aggravation des risques existants, susceptibles de rendre nécessaires des actions complémentaires afin d’atteindre les objectifs financiers du Groupe. Le Groupe pourrait même ne pas être en mesure d’atteindre ces objectifs. Dans la situation actuelle, les impacts des effets du conflit ukrainien et les tensions géopolitiques associées sur les risques de toute nature sont difficilement quantifiables.

(1) Il est rappelé que ce projet fait actuellement l’objet d’une subvention de l’Etat dans le cadre du plan France Relance à hauteur de 50 M€.