Lorsque les conditions de sécurité en lien avec les règles vitales ne sont pas réunies, un « NoGo » doit être actionné pour corriger la situation avant de démarrer. De même quand des imprévus ne permettent plus de respecter les règles de sécurité, c’est un « STOP sécurité » qu’il convient de marquer. Afin d’assurer la boucle d'amélioration continue, et d’entretenir la conscience du risque, les Événements à Haut Potentiel (HPE) sont collectés, analysés et partagés à l’échelle du Groupe. Près de 70 % de ces HPE sont des presque accidents ou des situations dangereuses. Un accent particulier est mis sur ceux qui sont liés aux 10 règles vitales du Groupe. En 2021, le critère sécurité de l’accord d’intéressement d’EDF a porté sur la réduction du nombre de blessés liés aux HPE et le développement des analyses de ces événements.
La politique actualisée renforce la dynamique de progrès avec nos prestataires. Quatre fiches actions ou « atouts » ont été élaborées dans ce sens. (voir section 3.3.1.3.3 « Accidents du travail »).
La Politique Santé Sécurité fixe aussi un cadre pour progresser sur le sujet de la santé. Les progrès sont suivis au travers de l’évolution de l’indicateur d'absentéisme maladie.
EDF est engagée pour l’amélioration de la santé physique et psychologique de ses salariés au travail : sur site et à distance. Progresser sur ce champ mobilise durablement les équipes médicales, les assistants sociaux, les partenaires sociaux, les managers , les préventeurs et les responsables des ressources humaines dans une approche pluridisciplinaire. Cette approche trouve son illustration au travers des accords sociaux qui intègrent une large place à la santé, comme c’est le cas de l'accord TAMA « Travailler Autrement Manager Autrement », tant pour les nouvelles formes de travail qu’au travers des enseignements tirés de la crise sanitaire. Les managers sont invités à être attentifs aux signaux faibles liés notamment à l’isolement et l’éloignement pour les équipes en travail à distance. Les équipes médicales sont encouragées à s’engager dans les campagnes vaccinales (Covid, grippe) lancées par les pouvoirs publics pour protéger nos salariés qui le souhaitent.
Des actions de sensibilisation sont régulièrement organisées pour poursuivre la prévention du risque cardio vasculaire, cause majeure de décès par malaise, ainsi que la prévention des addictions, y compris en mettant en place les contrôles de consommation de stupéfiants.
Les Directions opérationnelles intègrent les troubles musculo-squelettiques, l’exposition au bruit, aux substances chimiques dangereuses, aux rayonnements ionisants et électromagnétiques, aux agents biologiques dans leur évaluation des risques selon la nature de leurs activités et mettent en œuvre localement des actions de prévention des maladies professionnelles.
La prévention des risques psychosociaux et socio-organisationnels est basée sur l'exploitation de l’enquête de perception des salariés ( MyEDF) lue à tous les niveaux de l’organisation selon la grille Gollac, permettant de disposer d’une évaluation des risques précise mettant en avant les forces de l’organisation et du collectif mais aussi ses points de fragilité. Ceci permet d’établir des plans d’actions locaux adaptés aux situations rencontrées.
Une offre de service couvrant différents champs : de l’aide au diagnostic, à la formation et aussi à la gestion de situations complexes voire de situations de stress post-traumatique est mise à disposition des entités pour les accompagner.
D’autre part, le développement de la confiance et de la responsabilisation dans les collectifs de travail, donne l’opportunité de faire discuter les équipes sur le sujet de leur sécurité et de leur santé.
Le groupe EDF a élaboré un guide à destination des entités pour qu'elles développent le maintien et le retour au travail des salariés qui ont pu connaître des difficultés de santé. Cette démarche qui s’appuie sur la mise en place de visite de préreprise avec les équipes médicales et la réalisation d’entretiens de retour entre les salariés et les managers vise à prévenir le risque de désinsertion professionnelle.
La sûreté d’exploitation des installations nucléaires est prise en compte, dès la conception des ouvrages, et fait l’objet d’un suivi régulier avec une politique de mobilisation du personnel et d’importants programmes d’investissements. La politique de sûreté nucléaire du Groupe est intégrée dans les formations des personnels d’EDF et de ses prestataires. La sûreté nucléaire fait l’objet de contrôles internes (revues annuelles, plans de contrôles internes et d’audits de l'inspection nucléaire en France) et externes ( peer reviews entre les entreprises membres de l'association WANO et audits OSART) conduits par les experts de l'Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA). En France, la sûreté des installations nucléaires est contrôlée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Au Royaume-Uni, l’ Office for Nuclear Regulation (ONR, Office pour la sécurité nucléaire civile) est l'autorité indépendante de contrôle de la sécurité dans le secteur du nucléaire civil. Ils veillent au respect des règles de sécurité, y compris pour le transport de matières radioactives. La politique « Sûreté Nucléaire du groupe EDF » a été redéfinie en 2021. Pour des développements en matière de sûreté nucléaire, voir notamment les sections 1.4.1.1.2.2 « Environnement, sûreté nucléaire, radioprotection »,1.4.5.1.2 « Les activités d’EDF Energy» et 2.2.5 « Risques spécifiques aux activités nucléaires ». La sûreté hydraulique vise à maîtriser les risques de rupture d’ouvrage, les risques liés à l’exploitation des aménagements en période de crue, ainsi que ceux liés aux variations de débit des cours d’eau pendant l’exploitation. La politique de sûreté hydraulique vise un haut niveau de sûreté et un fonctionnement en amélioration continue. Pour les développements relatifs à la sûreté hydraulique, se reporter à la section 1.4.1.3.1.3 « La sûreté hydraulique ».
Le Groupe concrétise ses engagements en procédant aux fermetures des centrales produisant de l’électricité à partir de charbon (voir la section 3.1.1.3.1 « Une Production électrique à base de charbon qui représente 0,7 % de la production totale, ramenée à 0 d’ici 2030 »). En parallèle, le groupe EDF poursuit une démarche de modernisation et d’amélioration des performances environnementales du parc thermique, jusqu’à atteindre en Europe les meilleures techniques disponibles. Dans les systèmes insulaires, des actions de réduction des émissions de NOx sont menées, au cas par cas : optimisation des procédés de traitement des fumées, ou réduction du nombre d’heures de fonctionnement pour certaines turbines. Au Brésil, le Cycle Combiné Gaz de Norte Fluminense émet en deçà de sa valeur limite en NOx de 25 ppm, notamment grâce à un bon niveau de maintenance des équipements. Grâce à son futur système de traitement des fumées, le projet de CCG d’Edison en Italie, Marghera Levante (780 MW avec un rendement de 63 %), qui devrait être mis en service en 2022, émettra une quantité de NO x équivalente à 30 % de la limite de l’installation actuelle. EDF a développé des compétences historiques et uniques dans ce domaine et s’associe à des partenaires pour proposer des solutions pour améliorer la qualité de l’air (voir section 3.3.1.5.2 « Améliorer la qualité de l’air en soutenant les initiatives publiques dans ce domaine » et 3.3.1.5.3 « Améliorer la qualité de l’air intérieur des bâtiments »).
S’agissant plus particulièrement du sujet des nuisances sonores, les études acoustiques sont menées dès la conception des ouvrages et figurent dans les études d'impact environnemental. Des campagnes de mesures acoustiques sont réalisées dans l’environnement des centrales nucléaires, à raison de deux sites par an.
EDF Renouvelables réalise des études acoustiques dès la phase de développement des éoliennes, la puissance sonore des turbines intégrant les critères de sélection des machines. Une même vigilance à l’égard des pollutions sonores existe dans les filiales du Groupe, internationales ou françaises.
Le Groupe mène également des actions pour lutter contre les nuisances lumineuses, Citelum ayant par exemple mis en place un dispositif de capteurs ajustant l'intensité de l’éclairage du réseau routier à la densité de circulation et à la vitesse des conducteurs, améliorant d’autant la sécurité automobile.
Les risques saillants relatifs au devoir de vigilance concernant les fournisseurs sont identifiés sur la base d’une cartographie des risques couvrant la totalité des catégories d’achats d’EDF au périmètre des achats couverts par la Direction des Achats Groupe (DAG). La méthodologie prend en compte tous les volets environnementaux, relations et conditions de travail, droits humains, éthique et conformité. Elle permet, in fine , de déterminer le niveau de risque résiduel et d'identifier des actions à mener auprès du fournisseur (voir section 3.4.2.3 « Contribution au développement par les achats »).
Cette analyse de risques couvre environ 11 000 fournisseurs ayant un contrat avec EDF. Plus de 97 % des achats sont réalisés en France et 98,5 % en Europe.
Les risques sont évalués par catégorie d’achat. L’évaluation et la priorisation des risques est fondée sur les activités des fournisseurs, leur localisation géographique constitue en outre un élément majorant dans l’appréciation du risque.
Des risques majeurs ont été identifiés dans les différents domaines d’achats pour des points touchant essentiellement à la sécurité, à l’éthique, aux déchets, à l'utilisation de matériaux rares ou aux droits humains. 15 % des catégories d'achats analysées sont classés à risque « résiduel majeur » ; 50 % sont classés à risque« résiduel significatif » ; 35 % sont classés à risque « résiduel limité ».