Document d'Enregistrement Universel 2021

3. Performance extra-financière

En 2021, les résultats des audits de certification menés par l’AFNOR mettent en évidence la qualité du leadership , des stratégies et des politiques construites en cohérence avec les enjeux territoriaux et les besoins et attentes des parties prenantes. Les auditeurs insistent sur le renforcement des ambitions du Groupe, notamment quant aux enjeux liés au CO2 et à la biodiversité, et constatent les progrès réalisés dans la maîtrise des impacts environnementaux dans les métiers. Ces audits ont permis de dégager 14 Non-Conformités mineures. Les progrès sont encore attendus sur une meilleure prise en compte de la perspective de cycle de vie dans la mise en œuvre des projets et des pratiques (passer de la maîtrise à l'évitement), le développement d’indicateurs de performance plutôt que de surveillance, l’harmonisation des pratiques liées à la maîtrise des fournisseurs et sous-traitants et un renforcement de la maîtrise des risques et de la capacité à réagir des sites au niveau de certaines filiales.

Prévenir l’impact sur le climat

Le groupe EDF reconnaît l’urgence d’agir contre le dérèglement climatique. Il a aligné ses ambitions sur l’Accord de Paris pour le climat dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 °C, de préférence à 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel. La trajectoire de réduction d'émissions de CO 2 du Groupe a été validée par Science Based Targets . Le groupe EDF a mis en place une gouvernance dédiée, conforme aux meilleures pratiques recommandées par la Task Force on Climate related Financial Disclosure (TCFD). La stratégie climatique du Groupe, alignée avec CAP 2030, s’accompagne de quatre engagements RSE : une trajectoire carbone ambitieuse, des solutions de compensation carbone, l’adaptation au changement climatique, le développement des usages de l’électricité et de services énergétiques innovants, qui forme le plan de transition climatique du groupe EDF (voir section 3.1.1 « Trajectoire Carbone du Groupe »).

Trajectoire carbone du Groupe
Neutralité carbone à 2050

Le groupe EDF a été l’un des premiers à se fixer, dès 2018, l’objectif de contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050. Cet engagement a été renforcé et précisé en mars 2020. Il se traduit concrètement par :

  • émissions directes : réduction des émissions directes de gaz à effet de serre du Groupe jusqu’à les rendre nulles ou quasi nulles d’ici 2050 ;
  • émissions indirectes : réduction des émissions indirectes aussi importante que possible dans le cadre des politiques nationales ;
  • émissions résiduelles : mise en place de projets à émissions négatives afin de compenser les émissions résiduelles du Groupe à cet horizon.

Cet engagement couvre les émissions de tous les gaz à effet de serre sur l'ensemble des scopes (1, 2 et 3) et pour toutes les activités du Groupe sur l’ensemble des régions géographiques.

Objectifs à 2030 reconnus par l’initiative SBTi

En 2020, le groupe EDF s’est fixé de nouveaux objectifs de réduction de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, couvrant à la fois ses émissions directes (scope 1) et ses émissions indirectes (scopes 2 et 3). Le 7 décembre 2020, ces objectifs ont été validés comme s’inscrivant dans une trajectoire Well Below 2 °C par l'initiative Science Based Targets (1) selon leur méthodologie spécifiquement développée pour le secteur électrique et récemment dévoilée (2). Ainsi le groupe EDF s’engage sur les objectifs 2030 suivants :

  • réduction de 50 %, comparé à 2017, des émissions de scope 1 et 2, intégrant également les émissions des actifs non consolidés et les émissions associées à l'électricité achetée ( i.e. non produite) pour être vendue à des clients finals ;
  • réduction de 28 %, comparé à 2019, des émissions associées à la combustion du gaz vendu à des clients finals (scope 3).

En cohérence avec ces objectifs validés par SBTi, le groupe EDF se fixe les objectifs 2030 complémentaires suivants : 25 MtCO 2 pour les émissions de scope 1 en 2030, une réduction de 28 % comparé à 2019 des émissions de l’ensemble du scope 3 d’ici 2030.

Afin d’atteindre ces objectifs, une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre a été élaborée pour les trois scopes du groupe EDF. Cette trajectoire passe par un jalon fixé en 2023, qui se traduit par les objectifs intermédiaires suivants :

  • 28 à 30 MtCO 2e pour les émissions de scope 1 du Groupe en 2023 (la fourchette tient notamment compte des incertitudes sur les scénarios post-crise sanitaire) ;
  • réduction de 23 %, comparé à 2017, des émissions de scope 1 et 2, intégrant également les émissions des actifs non consolidés et les émissions associées à l'électricité achetée (i.e. non produite) pour être vendue à des clients finals ;
  • réduction de 10 %, comparé à 2019, des émissions associées à la combustion du gaz vendu à des clients finals et réduction de 8 % de l’ensemble du scope 3 du Groupe.

Ces objectifs 2023 et 2030 sur les émissions directes et indirectes du Groupe ont été traduits en trajectoires d’émission pour l’ensemble des métiers et des entités du Groupe (voir section 3.1.3 « Gouvernance climatique d’EDF »).

Principales mesures mises en œuvre pour atteindre cette trajectoire

À l’horizon 2030, et dans le cadre des chantiers de CAP 2030, les principales actions permettant au groupe EDF d’atteindre ses cibles d’émissions sur les trois scopes, sont les suivantes (3) :

(1) Initiative lancée suite à l’Accord de Paris en 2015 par les quatre organisations suivantes : CDP, UN Global Compact, World Ressources Institute et World Wild Fund.

(2) Setting1,5°C aligned science based targetsquick start guide for electric utilities, CDP, juin 2020.

(3) À noter qu’Enedis expérimente également des Groupes Électrogènes zéro émission locale (GE ZE), une solution alternative aux groupes électrogènes classiques. Le moteur diesel est remplacé par une batterie ou une pile à combustible à hydrogène dont l’utilisation n’émet localement ni bruit, ni CO 2, ni polluants. Ces GE ZE permettront d’alimenter des clients lors des coupures pour travaux sur le réseau public de distribution d’électricité, tout en réduisant les impacts sur l’environnement et en maintenant la collecte des énergies renouvelables locales raccordées au réseau. Ils contribueront à l’objectif zéro carbone.