Document d'Enregistrement Universel 2021

3. Performance extra-financière

Réduction du risque chimique

Pour réduire les risques de pollution, les entités du Groupe mettent en œuvre un programme d’élimination ou de substitution de certaines substances chimiques par des produits plus respectueux de l’environnement, lorsque cela est techniquement possible. Ces travaux visent en priorité les substances CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) ou considérées comme préoccupantes.

Substitution et élimination Les produits de substitution répondent souvent à des écolabels par exemple pour les produits d’entretien (concerne nos filiales Citelum, Électricité de Strasbourg et les data centers ). Suite aux études R&D, des substitutions sont mises en œuvre tels que les huiles éco-acceptables pour la production hydraulique en cours de généralisation, le fluide de commande des turbines de centrales thermiques et nucléaires en France et au Royaume-Uni, les vernis et peintures (Direction Industrielle, Direction Immobilier et Citelum), l’arrêt de l'utilisation de pesticides par la Direction Immobilière.
PCB et PCT EDF Hydro, Direction Immobilier, Enedis poursuivent leurs programmes de dépollution des appareils contenant des PCB (1) et PCT (2) de plus de 50 ppm en concentration. Ces plans d’actions, poursuivis en 2021, sont conformes aux prévisions. Pour le département « Laboratoire des Matériels Électriques » sur le site des Renardières, le sujet a été traité à 100 %. L’élimination totale est fixée à fin 2025 pour EDF SEI et Dalkia. Les métiers de production thermique et nucléaire ne disposent plus d’appareils dépassant ce seuil.
3.5.4.4 Réseaux de veille anticipative

EDF anticipe les évolutions des politiques environnementales et énergétiques afin de prendre les mesures appropriées pour garantir la conformité réglementaire et pour gérer les enjeux d’intégration au business ou de risque réputationnel. La Direction Développement Durable anime à cet effet un dispositif de veille anticipative qui mobilise et coordonne les experts du Groupe.

  • réseaux de veille : ce dispositif s’appuie sur le travail de groupes thématiques appelés « réseaux de veille » : eau, déchets et sols, air, biodiversité, risques industriels, efficacité énergétique, précarité énergétique, santé, changement climatique, finance durable ;
  • agences développement durable : les pilotes de chaque réseau se réunissent mensuellement en Agence du Développement Durable dont le rôle est de veiller à la transversalité des approches et de s’assurer de la prise en compte des enjeux du Groupe ;
  • transversalité : le travail est mené en étroite collaboration avec la Direction Juridique, la Direction des Affaires Publiques et la Direction des Affaires Européennes ;
  • reconnaissance : EDF a été considéré par le think tank « InfluenceMap »parmi les 17 entreprises soutenant le plus activement la réglementation alignée sur les Accords de Paris (3).
3.5.4.5 Processus de gestion des controverses

Le groupe EDF accorde une grande importance à l’identification, la prévention et l'atténuation des risques d’atteinte grave aux droits de l’homme, à l'environnement et à la santé-sécurité dans l’ensemble de ses activités et de ses projets. Dans ce cadre, afin de permettre d’identifier et d’anticiper les risques de controverses ESG (Environnement, Social et Gouvernance), EDF a mis en place un double dispositif de gestion des controverses :

  • prévention : dans une logique anticipatrice et grâce aux outils de veille (4), EDF identifie les risques de controverses ESG en France et à l’international aussi bien sur ses activités en exploitation que sur ses projets. EDF qualifie ces risques en concertation avec les entités et les pays concernés et décide des mesures et/ou des communications adéquates ;
  • engagement et réactivité : EDF fournit systématiquement, et en toute transparence, aux agences de notation des explications sur les sujets considérés comme controversés. Ce suivi s’applique notamment dans le criblage des projets éligibles aux financements par émissions vertes d’EDF
3.5.4.6 RSE et rémunération des cadres dirigeants

En cohérence avec la volonté d’EDF de promouvoir une performance intégrée fondée à la fois sur la finance et sur la RSE, la rémunération variable annuelle des cadres dirigeants du Groupe se fonde également sur des critères financiers et des critères RSE.

Les critères RSE peuvent représenter jusqu’à 15 % de la rémunération variable des cadres-dirigeants, et se composent d’un critère climat et de deux critères sociaux.

Un critère Climat, basé sur l’intensité carbone
  Poids dans la part Groupe des bonus Résultat 2021 Objectif cible 2021 Taux d’atteinte 2021
Intensité carbone

Intensité carbone

Poids dans la part Groupe des bonus

30 %

Intensité carbone

Résultat 2021

48 g/ KWh

Intensité carbone

Objectif cible 2021

51 g/KWh

Intensité carbone

Taux d’atteinte 2021

114 %

Deux critères sociaux

Le LTIR global et l’indice de leadership (5) représentant à eux deux jusqu’à 30 % (17,5 % + 12,5 %) de la part du bonus liée aux objectifs propres aux différentes structures du Groupe (Directions, sociétés).

(1) PCB : Polychlorobiphényles.

(2) PCT : Polychloroterphényles.

(3) How companies really impact progress on climate, 2019, influence map.org/climate-lobbying.

(4) Tels que tels que RepRisk.

(5) Voir sections 3.3.1.3.3 « Accidents du travail » et 3.3 « Bien-être et solidarités ».