L’ambition d’une production très bas carbone pour le groupe EDF se décline tout d’abord par l’accélération du développement des énergies renouvelables en France et à l’international. Le groupe EDF développe les énergies renouvelables électriques dans toutes les technologies (hydraulique, solaire, éolien terrestre, éolien en mer…). Les énergies renouvelables représentent déjà plus du quart de la capacité totale du Groupe (1).
Le groupe EDF est aujourd’hui leader européen des énergies renouvelables, et notamment le premier producteur hydroélectrique de l’Union européenne avec 22,5 GW nets installés (2). Concernant les autres énergies renouvelables électriques, principalement l’éolien et le solaire, EDF est également un des leaders mondiaux avec 12 GW nets installés. L’ambition d’EDF est d’accroître rapidement ses capacités installées dans ces filières.
L’objectif est d’atteindre une capacité installée d’énergies renouvelables (dont hydraulique) de 60 GW nets en 2030 ce qui équivaut à plus que doubler la capacité installée en 2015. Le groupe EDF recherche un équilibre entre les technologies (éolien terrestre et en mer, photovoltaïque et hydraulique) et dans la répartition géographique. Enfin, EDF investit régulièrement dans les installations hydrauliques pour allier performances économique, énergétique et environnementale, et propose des solutions renforçant le productible hydraulique.
EDF construit une position de leader européen de l’agrégation des capacités renouvelables et des flexibilités. Il s’est fixé comme objectif le triplement des moyens de stockage du Groupe à l’horizon 2035, dans le cadre de son Plan stockage.
Cette ambition de production très bas carbone se base également sur la performance de la filière nucléaire, en garantissant maîtrise industrielle, sûreté, compétitivité, protection de l’environnement, optimisation de l’exploitation des parcs nucléaires en France et au Royaume-Uni, fin des chantiers en cours (Flamanville 3, HPC), et mise en œuvre d’une stratégie innovante sur le cycle combustible.
EDF dispose d’un parc de production nucléaire unique au monde. Le « Grand Carénage » du parc existant en France, déjà engagé, est un enjeu industriel majeur. Les investissements associés doivent permettre la poursuite du fonctionnement des centrales au-delà de 40 ans en garantissant sûreté nucléaire, performance et protection de l’environnement.
Le nucléaire, dont l’exploitation n’émet pas de CO2 (3), qui produit en base tout en offrant de forts leviers de pilotage et de flexibilité pour s’adapter à la consommation d’électricité, est un atout essentiel pour disposer d'un mix électrique décarboné à l'horizon 2050.
À ce titre, EDF construit les réacteurs d’Hinkley Point C au Royaume-Uni et de Flamanville en France. Deux réacteurs EPR sont en exploitation à Taishan en Chine. En Finlande, le réacteur EPR Olkiluoto 3 construit par Orano a divergé le 21 décembre 2021. Depuis le 4 janvier, il est entré dans la deuxième phase avec un plafond de puissance de 30 %. Plusieurs étapes mèneront à sa mise en service prévue en juillet 2022.
EDF développe également d’autres projets qui pourront être construits dans les pays qui souhaiteront se doter de nouveaux réacteurs. EDF finalise enfin le design d’un EPR de nouvelle génération.
En 2030, le Groupe souhaite être engagé sur de nouveaux programmes EPR en France, en Grande-Bretagne et à l’international ainsi que dans le développement d’un démonstrateur du premier Small Modular Reactor (SMR) en France.
EDF se prépare également aux reconversions liées aux arrêts d’exploitation. Il ambitionne d’être le leader en Europe de l’activité déconstruction d’actifs de production et développe l’économie circulaire.
Face aux enjeux démographiques, d’urbanisation et de pollution atmosphérique, de nombreux pays sont en quête de solutions pour inverser la tendance.
Présent sur 4 continents, EDF accompagne ce mouvement de transition énergétique en exportant son savoir-faire dans le nucléaire, les énergies renouvelables et les services énergétiques.
À l’international, véritable terrain d’innovation, EDF veut tripler la création de valeur de ses activités (vs 2015), en développant de manière ciblée les actifs de production d’énergies renouvelables, nucléaire et services contribuant à la transition énergétique des pays.
Ainsi d’ici 2030, le groupe EDF a pour ambition de ne plus avoir d’actifs charbon dans le monde et de contribuer largement au développement des capacités installées renouvelables (dont 1,5 à 2 GW nets d’hydraulique (4)).
Sur les activités nouvelles EDF vise un portefeuille de 1 million de kits off-griden 2030. Il poursuit le développement de nouveaux marchés tels que les micro-grids, smart grid, stockage, hydrogène, mobilité, smart cities… Il renforce ses positions dans les activités de services d’efficacité énergétique, de réseaux et les prestations d’ingénierie.
Sur le plan géographique, EDF veut conforter son ancrage en Europe, en particulier sur les pays cœur (France, Royaume-Uni, Italie, Belgique) et consolider ses positions en Chine et en Amérique du Nord. EDF veut être un acteur de référence dans un nombre limité de pays prioritaires en Amérique du Sud, Asie, Afrique et Moyen-Orient, via une présence multimétiers significative pour accompagner de manière coordonnée la transition énergétique de ces pays cibles.
Le groupe EDF investit massivement dans la transition énergétique. En 2021, près de 94% des investissements du Groupe sont réalisés en conformité avec sa trajectoire de neutralité carbone (94% en 2020). Se reporter à la note 20.4 de l'annexe aux comptes consolidés clos le 31 décembre 2021 figurant aux sections 6.1 et 3.8.3 « Précisions sur la taxonomie ».
Sur l’ensemble des pays où il intervient, le groupe EDF met en œuvre une stratégie d’adaptation de ses activités aux impacts du changement climatique. Il travaille à rendre ses installations existantes résilientes à l’augmentation des évènements climatiques extrêmes, comme les canicules, sécheresses, tempêtes et inondations. D’autre part, le groupe EDF intègre l’évolution du climat sur le long terme (comme la température moyenne et le niveau des mers) dans la conception de ses nouvelles installations, en particulier celles ayant des durées de vie supérieures à 40 ans, comme les ouvrages hydrauliques et nucléaires. Voir la section 3.1.2 « Adaptation au changement climatique ».
(1) 30,8 GW à fin 2021 sur un total de 117,3 GW en données consolidées.
(2) Y compris énergie marine.
(3) Aucune émission directe et émission ACV (analyse du cycle de vie) qu’il est possible d’estimer à 6 gCO2/kWh (source Ademe)
(4) Hors pays prioritaires en Europe : France, Italie, Royaume-Uni et Belgique.
(5) Introduite par la loi de transition énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte.
(6) Le dernier bilan prévisionnel de RTE montre toutefois la nécessité de maintenir la centrale de Cordemais jusqu’en 2024, voire 2026, pour des raisons de sécurisation de l’équilibre offre/demande.