L’objectif de valorisation des déchets conventionnels est d'au moins 90 % pour l'ensemble du Groupe. Pour la méthodologie de cet indicateur, se reporter à la section 3.6 « Méthodologie ».
Le résultat 2021 de valorisation des déchets conventionnels dirigés vers des filières de valorisation se situe au-delà de l’objectif annuel.
S’agissant des volumes de déchets, les évolutions d’une année sur l’autre sont influencées par les investissements et les programmes de travaux de déconstruction, ou par des opérations de curage des barrages pour la filière hydraulique. Ainsi en 2021, de nombreux chantiers en matière de vidange et de curage ont entraîné une hausse notable de la production de sédiments et graviers issus des barrages en France pour un volume de 710 000 tonnes, rapporté à un volume total de déchets conventionnels produit par le groupe EDF de 1,07 million tonnes.
La production de déchets dangereux s’établit en 2021 à 73 000 tonnes à l'échelle Groupe. Il s’agit principalement de mélanges eaux-hydrocarbures, de boues de traitement des fumées issus de l’exploitation des installations, et d’une production ponctuelle de déchets d’hydrocarbure au Royaume-Uni. En France, grâce à l'optimisation des process d’exploitation, la production de déchets dangereux a baissé de 35 % en cinq ans. De nouveaux outils ont été récemment mis en place en vue d’optimiser encore le pilotage de la production de déchets dangereux issus de l'exploitation des filières industrielles (dont un indicateur trimestriel dédié).
Ce graphique nous montre le taux annuel de déchets conventionnels dirigés vers des filières de valorisation (en %)
2019 : 92,4
2020 : 91,9
2021 : 92,7
Objectif : > 90
Issues de la combustion du charbon pour la production d’électricité, les cendres de charbon disposent de propriétés permettant leur valorisation dans divers usages (notamment ciment et béton). En 2021, EDF a produit 91 188 tonnes de cendres de charbon et valorisé 39 342 tonnes soit un taux de valorisation de 43 %.
Dans une démarche d’amélioration continue, EDF a engagé des travaux de recherche pour une meilleure valorisation des cendres, des sédiments et des boues notamment via les travaux de l’association RECORD (1).
Recyclable à 98 % | La quasi-totalité des composants d’une éolienne se recycle, à l’exception des pales et des aimants permanents. Composée essentiellement de béton, d’acier/fonte, de cuivre et d’aluminium, la structure d’une éolienne est recyclable à 90 %. Fondations béton incluses, ce chiffre atteint 98 %. |
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Les éléments difficilement recyclables sont les pales en matériaux composites. Elles représentent environ 10 % du poids d’une éolienne (2 % fondations incluses). La solution de traitement la plus mature est pour l’instant la valorisation énergétique.
Soutien à l’appel à une interdiction de mise en décharge | En 2021, EDF Renouvelables, en tant que membre de WindEurope, soutient l’appel à une interdiction de mise en décharge à l'échelle européenne des pales d’éoliennes déclassées d’ici 2025. L’industrie éolienne européenne s’engage activement à réutiliser, recycler ou récupérer 100 % des pales déclassées. |
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R&D | Les pales et composants de l’éolienne qui ne sont pas recyclés actuellement font l’objet de diverses expérimentations et projets pilotes sur lesquels EDF Renouvelables travaille, en coordination avec la R&D d’EDF : valorisation des pales en fibre de verre et transformation en granulats pour intégration dans du béton ou de l’agrégat de bois ; réutilisation pour du mobilier urbain. |
Une éolienne 100 % recyclable à l’horizon 2030 | EDF Renouvelables travaille notamment avec Siemens Gamesa dans le but de déployer plusieurs sets de pales RecyclableBlade sur un futur projet en mer. Grâce à cette technologie, la séparation des matériaux contenus dans la pale est possible à la fin de sa durée de vie,ce qui permet le recyclage. |
(1) Parmi les nombreux exemples, citons la fourniture gratuite des eaux tièdes de la centrale de Gravelines à la ferme aquacole Aquanord, où grâce à l’installation de canalisations récupérant l’eau tiède dans le canal, la ferme aquacole en reçoit 10 m3 par seconde, sans système de chauffage d’eau (voir le guide EDF économie circulaire et territoires).