Document d'Enregistrement Universel 2021

3. Performance extra-financière

Cas des produits phytosanitaires (1)
Sites industriels de production centralisée La Direction Immobilière d’EDF s’était fixée comme objectif d’abandonner tous les produits phytosanitaires d’ici 2022 pour tous les espaces, non sensibles aux questions de sûreté-sécurité, sur les sites industriels continentaux. D’autres entités n’utilisent plus de produits de ce type (2). À date, 62 % des sites industriels de productions centralisés sont engagés dans une démarche zéro phytosanitaire en lien avec ces objectifs.
Postes sources En avance sur ses objectifs, et dès juillet 2022, Enedis n’utilisera plus de produits phytosanitaires pour l’entretien des Postes Sources, à l'exception des zones où le traitement est nécessaire pour raisons de sécurité (zones HTB). Pour les nouveaux Postes Source, des expérimentations sont menées dans l’Aude, l’Aveyron et la Drôme en vue de construire des Postes Source Zéro Phyto.

3.2.3 Gestion intégrée et durable de l’eau

En tant que gestionnaire de barrages et réservoirs et utilisateur important de la ressource en eau, le groupe EDF agit en faveur d’une gestion intégrée et responsable de l’eau. En France métropolitaine, les barrages exploités par EDF permettent le stockage de plus de 7 milliards de mètres cubes d’eau soit 70 % du volume d’eau artificiellement stocké en France.

Engagements Le Groupe s’engage à protéger et gérer l’eau de manière intégrée et soutenable, tant au plan quantitatif que qualitatif (cf. section 3.2.3.1 ci-dessous) et à partager l’eau au sein des territoires dans lesquels il opère, en intégrant pleinement la dimension locale de l'eau notamment les multi-usages de l’eau sous contraintes climatiques croissantes (cf. section 3.2.3.2 ci-dessous).
Océan L’Océan, après le Climat et la Biodiversité, est devenu le 3e sujet environnemental et international majeur du fait des enjeux stratégiques, géopolitiques et économiques associés notamment vis-à-vis de ses ressources. Le groupe EDF a construit un lien historique avec le monde de la mer, notamment avec la construction de la centrale marémotrice de la Rance dans les années 60, avec ses ouvrages de production thermique et nucléaire en bord de mer, et plus récemment avec le développement de l’éolien offshore ou la décarbonation des ports. En 2021, le COMEX a nommé un « référent Mer » pour le groupe EDF afin de définir une stratégie et coordonner les différentes entités du Groupe sur ce sujet.
Travaux internationaux EDF contribue à différents travaux internationaux dans le domaine de l’eau (Conseil d’administration de l’IHA, Conseil d’administration du Partenariat Français pour l’Eau, membre du Conseil Mondial de l’Eau…) et, en tant que représentant de l’UFE à Eurelectric, participe au travail sur la directive-cadre sur l’eau.
R&D Chaque année, plusieurs millions d’euros sont consacrés à la R&D dans le domaine de l’eau.
CDP Water Depuis 2020, le CDP Water, la référence internationale de la notation extra-financière sur l’eau, note le Groupe parmi les leaders des utilities dans ce domaine (cf. section 3.7 « Notation extra-financière »).
3.2.3.1 Soutenabilité de nos usages de l’eau
3.2.3.1.1 Des résultats performants en termes d’intensité eau

Près de 99 % des volumes d’eau prélevés sont restitués au milieu naturel. L’essentiel du prélèvement d’eau de ses installations se fait en France (81 %) et au Royaume-Uni (17 %) dans des zones où il n’y a pas de stress hydrique permanent. Un grand nombre d’installations nucléaires et thermiques est implanté en bord de mer et n’utilise donc pas d’eau douce.

L’exposition au stress hydrique
Production thermique
Évaluation de l’exposition au stress hydrique L’exposition au stress hydrique des moyens de production du Groupe a été évaluée par 4 différents outils internationaux (Blue Water Scarcity de WFN, Aqueduct (3) de WRI, AWARE du projet WULCA et WEI+ de l’EEA). Ils n’indiquent pas de prélèvement d’eau douce dans des zones stressées en France, à l’exception d’Aqueduct.

Les résultats de cette évaluation montrent que :

BWS (4)> 80% Quatre centrales nucléaires sont situées dans une zone de stress hydrique extrême, mais ne sont pas exposées aux risques liés à l’eau car utilisant l’eau de mer comme source froide et ne prélevant donc pas d’eau douce.
40 % < BWS < 80 % Cinq centrales nucléaires font face à un risque moyen à élevé pour lesquelles des mesures spécifiques ont été prises soit lors de la conception, soit lors de l’exploitation (infrastructure, gestion de l’eau avec les acteurs locaux, etc.). Elles ne sont donc pas confrontées à des risques de pénurie d’eau. Ainsi, le réservoir de Lunax a été construit dès l’origine en amont de la centrale nucléaire de Golfech pour pallier un possible déficit d’eau de la Garonne utilisée pour son refroidissement en période de sécheresse aggravée.
BWS < 20 % Trois sites thermiques à flamme sont situés dans une zone de stress hydrique pour lesquelles des mesures appropriées d’économie d'eau ont été prises sans avoir d’impact sur la production, faible pendant période estivale (en pratique, des arrêtés préfectoraux liés à la sécheresse sont promulgués chaque année pendant l’été).

Afin de disposer d’une plus grande précision en temps et en espace de la mesure du stress hydrique qui est au mieux une moyenne mensuelle dans ces outils, EDF dispose d'un centre hydrométéorologique qui enregistre les données locales en temps réel pour toutes ses centrales.

(1) Il s’agit de l’un des engagements pris dans le cadre d’Act4Nature.

(2) Cyclife, Edison, Luminus, EDF Norte Fluminense, EDF Hydro ; ÉS a abandonné tous produits à base de glyphosate.

(3) WRI Aqueduct, développé par le World Resources Institute, est un outil cartographique permettant d’appréhender le risque associé à la ressource en eau à l’échelle mondiale. Les chercheurs du projet Aqueduct ont calculé 12 indicateurs parmi lesquels l’accès à l’eau, le stress hydrique, la sécheresse, la pression sur les nappes phréatiques, etc.

(4) BWS : Baseline Water Stress est calculé comme le rapport entre le prélèvement annuel d’eau et la disponibilité annuelle moyenne de l’eau pendant la période 1950-2010 pour 215 sous-bassins en France.