Au-delà des actions prioritaires engagées de longue date par le Groupe, le taux de déploiement des nouveaux plans d’adaptation au changement climatique vise à garantir la structuration, la priorisation et l’industrialisation des actions menées au plus près des entités du Groupe exposées aux risques physiques du changement climatique, et ce en conformité avec les exigences de la TCFD.
Il s’agit selon les entités concernées(1) de produire un plan d’adaptation par approche qualitative et/ou quantitative, à intégrer dans le système de management environnemental à échéance fin 2022.
Pour la méthodologie associée à cet Indicateur clé de performance, se reporter à la section 3.6 « Méthodologie ».
Dès 1999, les tempêtes Lothar et Martin ont conduit EDF à travailler sur la prévention des impacts physiques du climat sur ses activités. Le groupe EDF s'est doté d’un plan « Aléas climatiques » en 2004, puis d’une stratégie d’adaptation au changement climatique en 2010.
La stratégie d’adaptation du groupe EDF couvre en priorité les ouvrages de production dont la durée de vie est supérieure à 40 ans, comme les centrales nucléaires et les barrages hydrauliques. Toutes les entités du groupe EDF sont tenues de prendre en compte les risques climatiques (physiques et de transition) dans l’élaboration de leur cartographie des risques (2).
Dès la publication du premier rapport du GIEC en 1990, le groupe EDF a fait le choix de développer en interne une compétence sur les enjeux climatiques, en collaboration avec des organisations de référence comme Météo France.
Le service climatique d’EDF R&D joue le rôle de passerelle entre la science climatique et les métiers du groupe EDF. Il permet de fournir aux différents métiers du Groupe des données climatiques pour quantifier les risques liés au changement climatique et élaborer leur plan d’adaptation. Pour ses études d’impact et de dimensionnement, EDF considère systématiquement le scénario GIEC le plus pénalisant, c’est-à-dire actuellement le RCP 8.5.
Le groupe EDF dispose d’une équipe d’une quinzaine de chercheurs permanents travaillant sur l’estimation des conséquences du dérèglement climatique sur le parc de production existant et à venir (nucléaire, hydraulique, éolien, solaire, etc.), sur l'évolution du productible à partir d’énergies renouvelables et sur l’évolution de la demande en énergie. Le Groupe a développé un centre opérationnel de surveillance des phénomènes météorologiques et de prévision de leur incidence sur les sources de prélèvement d’eau.
Piloté par la DPNT, le programme ADAPT vise à analyser en profondeur le niveau d'adaptation du parc nucléaire existant au dérèglement climatique. Il s'agit d'identifier des fragilités potentielles et proposer un plan d’actions associé. L’analyse va au-delà du travail d’ingénierie pour tenir compte du caractère systémique et évolutif des conséquences du dérèglement climatique.
Chooz 2050 | Le programme ADAPT a lancé Chooz 2050 sur la base d’une étude détaillée d’un site notamment choisi pour sa durée de vie (2050) et les questions liées à l’eau. Cette étude permet une analyse grandeur nature de l’ensemble des dimensions du projet : des installations industrielles aux écosystèmes contractuels et non contractuels. ADAPT travaille sur les questions liées à l’habitabilité de la planète, la problématique de l’eau, de la température, de l’énergie, de l’agriculture, des transports, de l’industrie, dans une dimension systémique complexe. Chooz 2050 va produire une « monographie climatique » qui pourra être utilisée comme outil d’aide à la décision pour préparer les stratégies d’adaptation du territoire. |
(1) DPN, EDF Hydro, SEI, EDF UK, Dalkia, Luminus, Edison, Framatome, DIPNN, EDF-R, DTEO
(2) Voir la section 3.1.3.2.2 « L’identification des risques et des opportunités liés au changement climatique ».