En cohérence avec sa raison d’être, sa stratégie, son modèle d’affaires et les facteurs de risques associés(1), le chapitre 3 détaille les enjeux, engagements, politiques, actions et résultats du groupe EDF en matière de performance extra-financière.
Les enjeux RSE prioritaires du groupe EDF fondent l’action que le Groupe mène en matière de performance ESG (2). Il s’agit de sujets extra-financiers à enjeu, c’est-à-dire présentant des risques et/ou des opportunités pour le Groupe et ses parties prenantes. Pour les cartographier, EDF s’appuie depuis sept ans sur une analyse dédouble matérialité. Elle permet d’identifier, sélectionner et hiérarchiser les principaux enjeux extra-financiers, par le croisement du point de vue des parties prenantes externes (clients, investisseurs, agences de notation extra-financière, pouvoirs publics, etc.) avec celui du Groupe.
Face aux évolutions de contexte, la première analyse de double matérialité a été réalisée en 2014, puis révisée en 2018. L’analyse a été réalisée avec l’appui d'un cabinet d’expertise et adossée aux standards internationaux sur la base d'études documentaires, d’entretiens et d’ateliers conduits auprès d’une centaine de personnes représentatives de la cartographie des parties prenantes du Groupe (3). Les parties prenantes externes comptaient des personnalités qualifiées reconnues à l'échelle internationale aussi bien que des représentants des principales parties prenantes du Groupe (autorités, administrations, actionnaires, banques, clients, partenaires, sous-traitants, fournisseurs, ONG, etc.). À l’interne, des membres du Comité exécutif ont été associés au processus d’élaboration, ainsi que des cadres dirigeants et managers issus des principales directions et filiales du Groupe. Les conclusions ont été validées par le Directeur Exécutif en charge de l’Innovation, la Responsabilité d’Entreprise et la Stratégie. En 2019, le Conseil Développement Durable (4), s’est réuni sur le thème de l’analyse de matérialité du Groupe et, au vu des meilleures pratiques de place, a proposé une réduction du nombre d’enjeux.
Le 7 mai 2020, le groupe EDF a formulé sa raison d’être, adoptée par l'Assemblée générale à 99,99%, et portée dans les statuts de l’entreprise : « Construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants ». Plus de 4 000 salariés (5) ont contribué à son élaboration. En accord avec le Conseil Développement durable d’EDF, les 16 sujets RSE à enjeux sont hiérarchisés et regroupés en quatre enjeux clés, en miroir des quatre enjeux sur lesquels repose la raison d’être du groupe EDF :
Neutralité carbone et climat
Préservation des ressources de la planète
Bien-être et solidarité
Développement responsable
La matrice de double matérialité du groupe EDF reste inchangée depuis 2020, la formalisation des enjeux RSE prioritaires étant cartographiée comme suit :
● NEUTRALITÉ CARBONE ET CLIMAT
● PRÉSERVATION DES RESSOURCES DE LA PLANÈTE
● BIEN-ÊTRE ET SOLIDARITÉ
● DÉVELOPPEMENT RESPONSABLE
(1) Concernant la raison d’être du groupe EDF : voir l’introduction de l’URD ; concernant la stratégie du groupe EDF, voir la section 1.3 « Stratégie et objectifs du Groupe »; concernant le modèle d’affaires du groupe EDF : voir la section 1.1 et la section 1.4; concernant les facteurs de risques du groupe EDF : voir le chapitre 2 « Facteurs de risques et cadre de maîtrise ».
(2) Mesurer la performance ESG d’une entreprise consiste à évaluer son degré de prise en compte, dans sa stratégie et sa gestion, des impacts Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Elle se fonde sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance qui structurent l’analyse de la performance extra-financière de l’entreprise.
(3) Pour un développement détaillé des diverses étapes méthodologiques de son élaboration, voir la section 3.6 « Méthodologie »
(4) Devenu en 2021 Conseil des Parties Prenantes du groupe EDF ; voir la section 3.4.1.1.1 « EDF, pionnier dans la mise en place des panels de parties prenantes ». La matrice de matérialité est restée stable en 2021.
(5) Au travers des dialogues « Parlons énergie », cf. section 3.4.1.1.2 « Un dialogue ouvert avec tous, impliquant tous les métiers et filiales du Groupe »