Document d'Enregistrement Universel 2021

2. Facteurs de risques et cadres de maîtrise

3C : Adaptation des compétences des salariés

Résumé : L’adaptation et le développement des compétences pourraient être insuffisants au regard de la transformation du Groupe, des besoins des métiers et des évolutions en matière d’organisation et de modes de travail.

Criticité : ●● Intermédiaire

a) Risques principaux

Dans un environnement impacté par les transitions énergétique et numérique, le périmètre des activités du Groupe évolue. De nouveaux métiers se développent, les modes de travail évoluent (responsabilisation, intelligence collective, fonctionnement en plateau projet, travail à distance accentué, etc.).

Dans ce contexte de mutation, le risque d’inadéquation des compétences perdure pour les années à venir tant pour ce qui concerne la maîtrise de la trajectoire des effectifs que l’adaptation des compétences. Un défaut de maîtrise de ce risque pourrait avoir un impact sur l’activité, la situation financière du Groupe et sa réputation en tant qu’employeur.

b) Actions de maîtrise

La maîtrise du risque repose sur la recherche d’adéquation des compétences aux besoins à court, moyen et long terme, le soutien de l’employabilité des salariés et une gestion plus fluide de la mobilité interne. À ce titre, les principales actions de maîtrise portent sur :

  • une anticipation de l’avenir, en analysant les besoins prévisionnels en termes de ressources et de compétences à court/moyen termes (GPEC (1)) et plus long terme (Prospective) ;
  • la poursuite d’une démarche ambitieuse de développement des compétences via la formation et le développement des actions de professionnalisation ;
  • le développement de l’employabilité des salariés afin de faciliter leur évolution professionnelle et les changements de métier ;
  • la mise en place des conditions favorisant la mobilité interne au sein du Groupe ;
  • une stratégie de recrutement externe, ciblant les compétences de demain non disponibles sur le marché interne de l’emploi et empreinte d’une démarche d’employeur inclusif favorisant le sourcing via l’alternance et les stages de fin d’étude, avec un zoom spécifique en France sur les candidats issus des zones de revitalisation rurale (ZRR) et les quartiers politiques de la ville (QPV) ;
  • la valorisation des parcours externes comme levier d’acquisition de nouvelles compétences (chez EDF : PAME (2), CCE (3)) et des fins de carrière « triplement gagnant » (salarié, entreprise, territoire) via le mécénat de compétences sénior ;
  • un dialogue social nourri, afin de s’assurer d’une bonne compréhension par les Organisations Syndicales des orientations emploi et compétences.

Les temps d’acquisition de l’expérience peuvent nécessiter plusieurs années et des recouvrements sont nécessaires pour assurer la transmission des connaissances et l’acquisition des savoirs. Le Groupe a lancé en 2020, dans le cadre du plan Excell notamment, un dispositif de knowledge management qui doit permettre de faciliter et accélérer le développement des compétences du domaine nucléaire, mais aussi de l’ensemble des métiers.

3D : Capacité à assurer les engagements sociaux de long terme

Résumé : Le Groupe pourrait être obligé de faire face à des engagements importants en matière de retraites et autres avantages au personnel.

Criticité : ●● Intermédiaire

a) Risques principaux

Les régimes de retraite applicables dans les différents pays où le Groupe opère impliquent des engagements de long terme de versement de prestations aux salariés du Groupe (voir note 16 de l’annexe aux comptes consolidés de l’exercice clos le 31 décembre 2021). En France, à ces engagements au titre des retraites s’ajoutent d’autres engagements pour avantages au personnel postérieurs à l’emploi et pour avantages à long terme au personnel en activité. Une réforme des retraites en France pourrait avoir un impact sur les engagements du Groupe.

Les montants de ces engagements, les provisions constituées, les fonds externalisés ou les fonds de pension mis en place et les contributions additionnelles visant à compenser les insuffisances de fonds sont estimés sur la base de certaines hypothèses actuarielles, notamment un taux d’actualisation susceptible d’être ajusté en fonction des conditions de marché, et, dans le cas des engagements sociaux en France, des règles régissant respectivement les prestations versées par le régime de droit commun et les montants à la charge du Groupe. Ces hypothèses et ces règles pourraient faire l’objet, dans le futur, d’ajustements susceptibles d’augmenter les engagements actuels du Groupe au titre des retraites et autres avantages au personnel, et donc nécessiter une augmentation des provisions correspondantes.

Par ailleurs, si la valeur des fonds de pension au Royaume-Uni devait s’avérer insuffisante eu égard aux engagements correspondants, principalement du fait des hypothèses de calcul ou des évolutions des marchés financiers, ceci pourrait impliquer la nécessité pour le Groupe de devoir verser des contributions additionnelles dans les fonds concernés et avoir un impact négatif sur sa situation financière.

b) Actions de maîtrise

Afin de couvrir ces engagements, le Groupe a mis en place des fonds de pension au Royaume-Uni, où la couverture des engagements est une obligation réglementaire, et des fonds externalisés en France, qui permettent une couverture partielle des engagements. Au Royaume-Uni, la réforme des pensions menée en 2021 (passage d’un régime à prestations définies à un régime à cotisations définies) et la fusion des trois fonds existants (BEGG, EEGS et EEPS) en un seul fonds (EDFG) à compter du 31 décembre 2021 permettront de limiter les risques futurs.

(1) Gestion Prévisionnelle des Emplois et Carrières.

(2) PAME : parcours accompagné de mobilité externe.

(3) CCE : congé création d’entreprise.