Résumé : Le Groupe doit disposer à tout moment des ressources financières suffisantes pour financer l’activité courante, les investissements nécessaires à son développement et les dotations au portefeuille d’actifs dédiés pour la couverture des engagements nucléaires de long terme, et également pour faire face à tout événement exceptionnel. Toute dégradation de la notation financière d’EDF (1) pourrait augmenter le coût de refinancement des crédits existants et avoir un impact négatif sur la capacité du Groupe à se financer. Au 31 décembre 2021, l’endettement financier net du Groupe est de 42 988 millions d’euros.
Criticité : ●● Intermédiaire
La capacité du Groupe à lever un nouvel endettement, à refinancer son endettement existant ou plus généralement à lever des fonds sur les marchés financiers, et les conditions pouvant être obtenues pour ce faire, dépendent de nombreux facteurs, dont la notation des entités du Groupe par des agences de notation. La dette du Groupe est périodiquement notée par des agences de notation indépendantes. Toute dégradation de la notation financière d’EDF pourrait augmenter le coût de refinancement des crédits existants et avoir un impact négatif sur la capacité du Groupe à se financer. Pour faire face aux besoins de liquidité, le Groupe a recours à des émissions sur le marché. Le Groupe a ainsi réalisé une émission d’obligations sociales hybrides le 26 mai 2021 pour un montant de 1,25 milliard d’euros. Le Groupe a par ailleurs émis des obligations vertes senior le 23 novembre 2021 pour un montant de 1,75 milliard d’euros, complétées le 6 décembre 2021 à hauteur de 100 millions d’euros. Au 31 décembre 2021, l’endettement financier net du Groupe est de 42 988 millions d’euros.
Néanmoins, les nouvelles attributions de volumes ARENH, l’arrêt de centrales nucléaires sur le parc français et la volatilité des marchés électriques, en particulier les appels de liquidité des activités de trading, mettent la notation du Groupe sous pression. Ces perspectives financières plus incertaines pourraient conduire à une dégradation supplémentaire des notations court terme et long terme par les agences de notation et avoir des impacts sur la capacité d’accès à la liquidité et sur son coût. Le risque a été matérialisé par la dégradation des notations financières du Groupe, ajustées suite aux mesures annoncées le 13 janvier 2022 sur l'évolution des tarifs régulés de l’électricité et sur la production nucléaire en 2022 (section 5.1.5.1.2 Notation financière). En conséquence, la criticité du risque a été relevée de « modérée » à « intermédiaire ».
Le groupe EDF a pu satisfaire ses besoins de financement par une gestion prudente de sa liquidité et a levé des financements dans des conditions satisfaisantes.
Pour gérer le risque de liquidité, différents leviers spécifiques sont utilisés :
Résumé : Le Groupe est confronté, comme l’ensemble des acteurs économiques, à la défaillance possible de certaines contreparties (partenaires, sous-traitants, prestataires, fournisseurs ou clients).
Criticité : ●● Intermédiaire
La défaillance de ces contreparties est susceptible d’avoir des répercussions financières pour le Groupe (pertes de créances, surcoûts notamment dans l’hypothèse où EDF devrait trouver des alternatives satisfaisantes, voire reprendre les activités concernées ou payer des pénalités contractuelles).
La crise Covid peut induire des risques de défaillance de certaines contreparties du Groupe. Le Groupe reste vigilant notamment sur les contreparties industrielles qui pourraient être fragilisées par cette situation économique dégradée. À ce jour, il n’est pas identifié d’impact matériel sur les contreparties commerciales du Groupe.
La crise énergétique entraînée par le conflit ukrainien a augmenté les risques de défaillance des contreparties. Dans ce contexte, la criticité du risque a été revue de modérée à intermédiaire.
Ce risque peut être couvert par le recours à des appels de marges pour certaines activités.
Par ailleurs, le Groupe s’est doté d’une politique de gestion du risque de contrepartie appliquée à EDF et à toutes les filiales contrôlées opérationnellement. Cette politique décrit la gouvernance associée au suivi de ce risque et l’organisation de la gestion et du suivi du risque de contrepartie. La politique prévoit aussi la réalisation d’une consolidation trimestrielle des expositions du Groupe.
À fin septembre 2021, les expositions du Groupe sont à 89 % sur des contreparties de classe investment grade, notamment en raison de la prépondérance d’expositions générées par l’activité trésorerie et gestion d’actifs, les placements étant effectués essentiellement sur des actifs peu risqués.
(1) À la date du Prospectus, la notation long terme d’EDF est la suivante : BBB assortie d’une perspective négative (S&P Global Ratings) ; Baa1 assortie d’une perspective négative (Moody’s) ; BBB+ assortie d’une perspective négative (Fitch Ratings).