Document d’enregistrement universel 2020

1.5 Recherche et développement, brevets et licences

1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

1.5 Recherche et développement, brevets et licences

Les activités de Recherche & Développement (R&D) menées par le groupe EDF sont portées d’une part par la Direction Recherche et Développement d’EDF – EDF R&D et d’autre part par certaines filiales du Groupe. Ces activités sont complémentaires et s’inscrivent dans la stratégie CAP 2030 du Groupe. Un dispositif de coordination
(« Charte R&D ») de ces dernières a été établi au niveau du groupe.

La R&D du groupe EDF est intégrée et multidisciplinaire pour faciliter les synergies et transferts de méthodes entre les métiers du Groupe. Elle emploie 2 663(1) collaborateurs dans le monde.

Les compétences couvrent l’ensemble des champs d’activité du Groupe : énergies renouvelables et stockage, réseaux, production nucléaire, thermique, hydraulique, management d’énergie, commerce et services, systèmes d’information, environnement. Elles sont à la fois disciplinaires, métiers, projets et intégratrices sur des grands systèmes.

EDF R&D est à ce jour organisée autour de plusieurs sites situés en France et à l’international principalement en Allemagne, au Royaume-Uni, en Chine,
aux États-Unis, à Singapour et en Italie.

Le centre principal d’EDF R&D, est implanté depuis 2016, à Palaiseau, sur le campus de Paris-Saclay. À fin 2020, la R&D d’EDF compte 1839 collaborateurs en France,
30 nationalités sont représentées.

La R&D du groupe EDF a pour missions principales d’appuyer au quotidien les métiers et filiales du Groupe, en leur apportant son expertise de haut niveau et ses pratiques performantes, et de contribuer à construire l’avenir du Groupe, en anticipant les évolutions et défis majeurs auxquels il est confronté.

Le groupe EDF a défini en 2020 sa « raison d’être » : Construire un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants.

La R&D se mobilise pour viser l’ambition ainsi définie. Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes thématiques :

  • la transition électrique ;
  • la transition climatique ;
  • la transition numérique et sociétale.

En 2020, le budget total du groupe EDF en R&D s’élève à 685,2 millions d’euros. Il se compose de la R&D d’EDF, 518 millions d’euros ainsi que de celle conduite par certaines filiales en propre et principalement de Framatome, EDF Energy et Edison. C’est l’un des budgets de R&D les plus élevés parmi les grands électriciens.

À noter que 98 %des budgets d’exploitation d’EDF R&D en France sont dédiés à la décarbonnation et à la transition des systèmes énergétiques. Ceux-ci portent notamment sur la recherche sur l’efficacité énergétique, les usages de l’électricité en substitution à des énergies fossiles, les énergies renouvelables et leur insertion dans le système électrique, la production et le stockage d’électricité, l’hydrogène décarboné et ses applications pour décarboner l’économie, la ville durable, les impacts locaux du changement climatique et d’autres problématiques environnementales telles que la biodiversité, la qualité de l’eau ou encore la réduction des nuisances.

1.5.1 Les priorités de la R&D

La R&D du groupe EDF travaille pour tous les métiers du Groupe. Elle recherche, pour le compte des métiers, des solutions technologiques ou des modèles d’affaires innovants et économiques permettant d’améliorer la performance de ces métiers, et prépare l’avenir du Groupe à plus long terme par des actions d’anticipation de moyen et long termes. Elle contribue à faire d’EDF un groupe industriel leader mondial des systèmes électriques décarbonés.

Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes thématiques, en cohérence avec le projet CAP 2030 :

  • la transition électrique : l’électricité, surtout si elle est produite par des moyens peu émissifs en CO2, va jouer un rôle majeur dans la décarbonation des usages finaux de l’énergie. Parmi ces usages, la mobilité électrique et les méthodes de production de chaleur innovantes sont des leviers importants de développement pour EDF ;
  • la transition climatique : ce thème regroupe les sujets autour des moyens de production électriques d’EDF. Le groupe EDF, champion des énergies décarbonées, ambitionne que ses moyens soient le plus faiblement émetteurs de CO2 possible et par conséquent fortement contributeurs aux objectifs climatiques des accords de Paris ;
  • la transition numérique et sociétale : ce thème marque l’avènement des objets connectés et des outils numériques qui se développent de façon exponentielle depuis quelques années dans les univers domestiques et professionnels.
    Cette transition est indissociable d’une évolution très forte de nos modes de vie et de nos comportements vis-à-vis des usages de l’énergie.

Les travaux de recherche sur les réseaux menés pour Enedis sont réalisés dans le cadre d’un contrat de prestations de services, qui fixe des obligations permettant de garantir la protection des informations commercialement sensibles et le respect du principe d’indépendance de gestion du distributeur. Enedis mène par ailleurs un programme complémentaire de R&D indépendamment de ce qui est contractualisé par EDF R&D.

1.5.1.1 La transition électrique

Le développement de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables réparties, des nouvelles solutions de stockage d’énergies, les évolutions technologiques (numérisation, compteurs communicants) ainsi que l’ouverture à la concurrence des marchés changent en profondeur le rapport entre les énergéticiens et leurs clients.
Ils permettent à ces derniers d’être acteurs de leur consommation ou de leur production d’énergie, au niveau individuel ou à l’échelle d’un territoire.

Les nouveaux contextes législatifs ou réglementaires européen et français avec le Clean Energy for All Europeans package, la SNBC et la PPE ainsi que les diverses incitations fiscales pour l’électrification des usages – soutien au développement du véhicule électrique, au remplacement des chaudières fioul par des pompes à chaleur – dessinent également un nouveau paysage énergétique.

Les travaux technico-économiques et réglementaires réalisés par la R&D, pour certains menés en partenariat avec le CSTB, ont permis de démontrer de façon solide la cohérence entre la généralisation des usages électriques dans l’habitat et le tertiaire et la trajectoire fixée par la Stratégie Nationale Bas Carbone. Ces résultats, partagés durant les phases de concertation publique autour de la première réglementation environnementale applicable aux bâtiments neufs, ont contribué à orienter résolument le parc bâti vers la neutralité carbone avec une première étape dès 2021.

(1) Comptabilisés en ETP temps plein.