EDF est également présent au Brésil à travers de :
Depuis 2013, EDF contribuait à développer conjointement avec son partenaire chilien Andes Mining & Energy (AME) un projet gas to power combinant la conception, construction et exploitation d’une centrale électrique de type CCG d’une capacité d’environ 600 MW, ainsi qu’une infrastructure de stockage et de regazéification de GNL en mer de type Floating Storage Regasification Unit (FSRU). Via la filiale EDF Chile créée en 2014 à cet effet, le Groupe est actionnaire à hauteur de 50 % dans deux sociétés projets (GNL Penco et Central El Campesino, cette dernière a été renommée GM Holdings), aux côtés de BiobioGenera (50 %) dont AME est l’actionnaire de contrôle.
Néanmoins, le projet ayant subi un contretemps du fait de la décision de la Cour suprême du 30 janvier 2017 relative à l’annulation du permis du terminal de regazéification Penco Lirquen, différentes actions ont été engagées afin de poursuivre le développement du Groupe dans la production électrique au Chili. Parmi ces actions, la relance du processus d’obtention du permis a été initiée puis obtenue en novembre 2019.
Par ailleurs, Central El Campesino (GM Holdings à présent) a acquis en mai 2018 la société ESSA, propriétaire d’un actif de production thermique de 750 MW.
Enfin, le Groupe travaille également sur la phase de pré-développement des actifs de production d’électricité, notamment de source photovoltaïque et hydraulique.
La filiale EDF Renouvelables est également présente au Chili via la centrale solaire de Boléro (146 MWc) située dans le désert d’Atacama, la centrale photovoltaïque de Santiago Solar (115 MWc) détenue à parité avec AME et inaugurée en janvier 2018, ainsi que le parc éolien Cabo Leones 1 de 115 MW qui a été connecté au réseau en juin 2018 et qui a fait l’objet d’une extension de 60 MW.
Enfin, Citelum, filiale à 100 % du groupe EDF, est également présente dans ce pays sur le marché de l’éclairage public (voir la section 1.4.6.1.2 « Citelum »). En 2020, Citelum a notamment installé 572 luminaires à énergie solaire à Estación Central (province de Santiago) afin de permettre à la ville de réaliser de substantielles économies d’énergie et de réduire fortement ses émissions de CO2. Cette nouvelle génération d’éclairage pourra aussi être programmée pour moduler l’intensité lumineuse selon les horaires et la fréquentation des lieux.
Depuis 2018, le Groupe est présent au Pérou via sa filiale EDF Peru SAC qui prospecte les opportunités de développement et travaille sur la phase de pré-développement des actifs de production d’électricité.
Les activités du groupe EDF sur la zone Asie-Pacifique se concentrent sur la Chine et les pays à fort développement. La présence dans les secteurs de la production électrique, des réseaux et des services constitue un enjeu industriel pour le Groupe. Dans le nucléaire, en complément de l’EPR de Taishan, les nouveaux projets doivent apporter au Groupe l’accès à des innovations technologiques et lui permettre de valoriser son savoir-faire industriel.
Son objectif est de maintenir ainsi ses atouts concurrentiels et technologiques dans un contexte de compétition internationale autour du programme nucléaire mondial, de l’équipement de pays émergents et de la perspective du renouvellement du parc français.
Présent depuis plus de 35 ans en Chine, le groupe EDF est aujourd’hui l’un des plus importants investisseurs étrangers dans la production d’électricité avec environ 3 600 MW de capacités installées nettes(1) notamment à travers des participations dans la centrale EPR de Taishan, les fermes éoliennes en mer de Dongtai IV et V et des centrales thermiques au charbon. La part de l’électricité sans CO2 produite par EDF en Chine est de 48 % en 2020, soit supérieure à la moyenne nationale chinoise. Le Groupe développe des partenariats avec de grands électriciens chinois, lui ouvrant de nouvelles perspectives d’investissement dans le nucléaire, les énergies renouvelables, les services énergétiques et d’ingénierie.
La crise de la Covid a eu un impact négatif sur la demande d’électricité en Chine au premier semestre 2020 qui se traduit par une baisse de revenu pour les actifs de production. Ce phénomène n’a été que partiellement compensé par la forte reprise du marché constatée au second semestre. L’épidémie a également impacté le développement de certains projets en raison des restrictions de déplacement en Chine et à l’international.
Après avoir conduit la conception, la construction et la mise en service en 1994 de Daya Bay (deux réacteurs nucléaires de 1 000 MW chacun), puis assisté le groupe chinois China General Nuclear Power Co. (CGN) pour la construction de la centrale de Ling Ao phase I (deux réacteurs de 1 000 MW chacun mis en service en 2002 et 2003) puis phase II (deux réacteurs supplémentaires de 1 000 MW mis en service en 2010 et 2011), EDF apporte aujourd’hui une assistance au groupe CGN pour l’exploitation de l’ensemble de son parc nucléaire. Les performances enregistrées par ces centrales depuis leur mise en service constituent l’une des principales références du Groupe en Chine et témoignent de la coopération France-Chine.
Désormais investisseur, EDF possède 30 % des parts de Taishan Nuclear Power Joint Venture Company Ltd., qui a pour objet de financer, construire et exploiter deux réacteurs nucléaires de technologie EPR à Taishan (1 750 MW chacun) dans la province du Guangdong. Par cette opération, le Groupe représente le premier investisseur étranger dans la production nucléaire chinoise, le succès du projet reposant sur la complémentarité des compétences des groupes EDF, dont Framatome, et CGN.
La mise en service commerciale de la tranche 1 a eu lieu le 13 décembre 2018, celle de la tranche 2 le 7 septembre 2019.
Voir aussi les sections 1.4.1.1.3.2 « Autres projets « Nouveau Nucléaire » » et 2.2.4 « Performance opérationnelle » – facteur de risque 4A « maîtrise des grands projets industriels complexes, y compris les projets EPR ».
EDF développe des coopérations avec les acteurs clés du nucléaire chinois, notamment ses pairs CGN et CNNC, et en fait bénéficier les métiers du Groupe. L’accord de partenariat global entre EDF et CGN a été signé en 2007 et complété en 2014 par des accords de mise en œuvre concernant les domaines de l’ingénierie et les fournisseurs, la R&D et l’exploitation-maintenance. Le partenariat avec CGN a permis d’engager des discussions sur sa participation à des projets nucléaires communs en Grande-Bretagne, qui ont abouti à la signature par EDF et CGN des contrats définitifs pour la centrale d’Hinkley Point C le 29 septembre 2016. Un accord portant sur le développement de la technologie UK Hualong a également été signé à cette occasion.
Le groupe EDF a mis en place une structure basée à Pékin et à Shenzhen (front office pour le Groupe des métiers du nucléaire en Chine), dont les objectifs sont de promouvoir le modèle EDF comme opérateur architecte-ensemblier intégré, tout en entraînant l’industrie française et en se plaçant en appui aux projets du Groupe, en partenariat avec la filière nucléaire chinoise. Les experts de cette structure s’attachent en particulier à promouvoir les codes et standards français ainsi que le référentiel de sûreté nucléaire du Groupe. Ils constituent aussi une source d’échanges techniques au profit des métiers nucléaires du Groupe. EDF préside également l’association Partenariat France Chine Électricité (PFCE) constituée de fournisseurs qualifiés d’EDF cherchant à se développer en Chine.
Le Groupe a aussi conclu en 2010 un accord-cadre de partenariat avec China National Nuclear Corporation (CNNC), étendu en mars 2014 et renouvelé en 2019, visant à développer une coopération approfondie et globale. Enfin, dans le cadre de la déclaration gouvernementale franco-chinoise de juin 2015, des accords tripartites (EDF et AREVA-Framatome avec CGN et CNNC) ont été signés en 2015, prévoyant notamment la participation des industriels chinois aux projets nucléaires en
Grande-Bretagne ainsi qu’un partenariat sur le développement de réacteurs de moyenne et grande puissance.
En complément, un accord entre AFCEN(2) et NEA (National Energy Administration) couvrant la coopération dans le domaine des codes et standards a été signé en novembre 2017. Son objectif est de promouvoir la reconnaissance mutuelle des systèmes de codes et standards nucléaires, et de constituer un socle de coopération entre les filières française et chinoise pour exploiter ensemble le marché nucléaire international.
(1) Donnée proportionnelle à la participation d’EDF.
(2) Association française pour les règles de conception, de construction et de surveillance en exploitation des matériels des chaudières électro-nucléaires.