La crise sanitaire a retardé la réalisation de certains travaux effectués par le projet Bradwell B, notamment les études de site. En conséquence, et compte tenu des incertitudes, Bradwell a annoncé début 2021 réduire ses activités afin de se concentrer sur la réalisation des études techniques et mettre en pause les activités qui ne sont pas prêtes à être developpées.
Dans la mesure où les projets de Sizewell et Bradwell associent EDF à CGN, ils sont susceptibles d’être impactés par l’évolution des relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et la Chine (voir section 2.2.4 – risque 4A).
Le Royaume-Uni a voté en faveur de la sortie de l’Union européenne (UE) le 23 juin 2016 (voir également la section 2.2.1 « Réglementation du marché, risques politiques et juridiques ») et a quitté officiellement l’UE le 31 janvier 2020. Il est entré, par la suite, dans une période de transition qui s’est terminée le 31 décembre 2020.
Pendant la période de transition, la plupart des entreprises de l’UE et du
Royaume-Uni, y compris EDF Energy, n’ont pas été impactées de manière significative, notamment en ce qui concerne les échanges commerciaux, l’accès à la main-d’œuvre et aux services ou encore la réglementation qui régit les activités commerciales.
Pendant la période de transition, l’UE et le Royaume-Uni ont négocié un accord de libre-échange (Free Trade Agreement – FTA) qui a finalement été conclu le 24 décembre 2020. Les négociations, tout au long de 2020, ont été relativement lentes et difficiles, étant bien sûr été entravées par la crise Covid. Celle-ci a eu un impact sur les progrès, l’ampleur et la profondeur de l’accord final dans certains domaines clés, notamment le commerce de l’énergie et la tarification du carbone.
Le FTA établit néanmoins les fondements de la relation entre l’UE et le Royaume-Uni depuis le 1er janvier 2021 avec notamment un accord dédié à la coopération nucléaire (Nuclear Cooperation Agreement – NCA) définissant le cadre de la future relation pour le nucléaire civil.
Compte tenu des limites de l’accord de libre-échange sur un certain nombre de sujets importants, il est admis que des travaux complémentaires sont nécessaires. Ils seront engagés en 2021 et au-delà, pour finaliser certains accords et détails importants et établir une relation commerciale plus substantielle et durable.
En raison de l’incertitude pesant sur la conclusion d’un accord avant fin 2020, et du retard dans la conclusion d’un FTA, EDF Energy, en étroite collaboration avec le groupe EDF, s’était préparé un no-deal fin 2020. La nature relativement limitée du FTA dans certains domaines clés ainsi que le manque de préparation de certaines entreprises (en particulier les petites et moyennes entreprises) aux nouveaux accords entre l’UE et le Royaume-Uni à compter du 1er janvier (notamment du fait de la crise sanitaire) impliquent que le scénario en place, a minima pendant les premiers mois de 2021, puisse être assimilé à un no-deal.
Ceci aura probablement des répercussions sur :
EDF Energy estime que les risques spécifiques à l’activité d’EDF à savoir la vente d’énergie, la tarification du carbone et le nucléaire sont probablement plus faibles et plus faciles à gérer.
Toutes les entités d’EDF sont donc exposées à des risques de perturbation du fait du Brexit au 1er janvier 2021, mais elles y sont préparées. Un effort coordonné, au cours des trois dernières années, a permis aux entités de travailler en étroite collaboration au sein d’EDF Energy, et avec les collaborateurs du groupe EDF le cas échéant, avec le gouvernement britannique et les organisations professionnelles afin de limiter l’exposition aux risques et l’ampleur d’un éventuel impact. L’exercice complet d’évaluation des risques à l’échelle de l’entreprise a permis d’élaborer et de mettre en œuvre un certain nombre de mesures d’atténuation face aux principaux risques. Toutefois, inévitablement, certains problèmes imprévus surgiront. EDF Energy continuera à suivre la situation, à s’adapter et à réagir autant que nécessaire, en assurant la liaison avec le gouvernement britannique et en sollicitant son soutien le cas échéant.
L’Italie fait partie des quatre marchés clés d’EDF en Europe, avec la France, le Royaume-Uni et la Belgique.
Le Groupe est présent en Italie principalement via sa participation de 97,446 % au capital d’Edison(1) , acteur majeur des marchés italiens de l’électricité et du gaz, et marque italienne réputée.
En cohérence avec l’objectif stratégique d’Edison de devenir un acteur clé sur le marché italien des énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique, Edison a acheté en 2019 à EDF Renouvelables sa participation de 100 % dans EDF EN Italia Spa (EDF EN Italia) qui détient un portefeuille de 216 MW de parcs éoliens et
77 MW (2) d’installations photovoltaïques. La transaction a permis une simplification des activités d’EDF sur le marché Italien, initiée avec l’apport de Fenice à Edison en 2016.
Le groupe EDF est également présent en Italie via Citelum (voir 1.4.6.1.2 Citelum).
Comme la plupart des systèmes énergétiques européens, le marché italien fait actuellement face à un certain nombre de défis. Grâce à son positionnement et à sa présence intégrée dans la chaîne de valeur du gaz durable et de l’électricité, Edison est bien placé pour saisir les opportunités créées par les changements du marché, tout en poursuivant la recherche d’efficacité et de rentabilité, en cohérence avec les priorités de CAP 2030 et les politiques énergétiques italienne et internationale.
Au cours de l’année 2020, Edison a poursuivi la mise en œuvre de sa stratégie de transformation qui vise à se repositionner comme leader responsable dans le contexte de la transition énergétique. La société s’est concentrée sur la rationalisation et l’accroissement de la production renouvelable à faible émission de CO2, la construction de deux centrales à gaz de dernière génération ainsi que le développement des services énergétiques.
En parallèle, la cession de la majeure partie des activités d’Exploration & Production (E&P) d’hydrocarbures, hors Algérie et Norvège, à Energean et la cession prochaine des activités E&P en Norvège à Sval Energi(3) lui permettent de se recentrer sur ses activités stratégiques en cohérence avec les priorités du Plan national pour l’énergie et le climat (Piano Nazionale Integrato Per l’Energia e il Clima 2030).
Edison a annoncé mi-février 2021 la finalisation de l'acquisition auprès du Fondi Italiani per le Infrastrutture (F2i) des 70 % qu'elle ne détenait pas encore dans l’activité éolienne de E2i Energie Speciali. Edison va également vendre Infrastrutture Distribuzione Gas à 2i Rete Gas. Les deux accords signés avec F2i et 2i Rete Gas s’inscrivent dans la stratégie d’Edison visant à porter la production d’énergie renouvelable à 40 % du mix de production d’ici 2030, en se désengageant, dans le même temps, des activités non stratégiques(4) .
Les principaux axes de développement à venir sont les suivants :
(1) Quote-part du capital ; 99,474 % quote-part des droits de vote.
(2) Capacité consolidée, 75 MW de capacité nette.
(3) Voir le communiqué de presse d’Edison du 30 décembre 2020.
(4) Voir le communiqué de presse d’Edison du 14 janvier 2021.
(5) 43 MW reconstructions d’installations éoliennes et 45 MW de constructions d’installations photovoltaïques.