Document d’enregistrement universel 2020

1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

En 2020, Enedis a poursuivi la mise en œuvre de son plan de développement stratégique axé sur l’ambition d’être un partenaire industriel de référence pour tous les acteurs de la mobilité électrique afin de co-construire les solutions permettant son développement à grande échelle. En effet, la très grande majorité des bornes de recharge va être directement, ou indirectement, raccordée au réseau de distribution dont Enedis assure le développement et l’exploitation.

Dans le défi collectif que constitue la mobilité électrique, la contribution d’Enedis est attendue de la part de l’ensemble des acteurs, en particulier par les collectivités territoriales et les industriels dont Enedis est partenaire au quotidien, avec une volonté affichée par Enedis de permettre la mobilité électrique partout et pour tous. En 2020, les réalisations opérationnelles sur le terrain se sont accélérées : Enedis, en étroite relation avec les collectivités locales, est partenaire de plus de 150 projets concernant les véhicules légers, les autocars, les bus, les bateaux.

Acquérir et développer les compétences de demain

Avec le réseau numérique, Enedis est devenue un opérateur de données, faisant apparaître des besoins de compétences en technologies de l’information, en télécoms et en cybersécurité. Enedis enrichit par ailleurs la relation avec ses clients via une stratégie numérique : application mobile, espace collectivités sur son site Internet et une présence consolidée en 2020 sur les réseaux sociaux.

Pour développer les compétences de demain, Enedis consacre 8 % de sa masse salariale à la formation quand l’obligation légale est de 1,6 %. La politique de recrutement s’inscrit dans une perspective de long terme et cible les cœurs de métiers (exploitation, maintenance et développement des réseaux), mais également les nouveaux métiers liés à la transformation numérique, avec près de 800 nouveaux recrutements prévus par an sur les 4 prochaines années.

Agir pour atténuer le changement climatique

L’ambition d’Enedis est d’atteindre la « neutralité carbone » d’ici à 2050 en réduisant drastiquement ses propres émissions de gaz à effets de serre et, au-delà, en impulsant une démarche ambitieuse avec ses fournisseurs. Les émissions résiduelles seront compensées par le financement de projets certifiés et auditables notamment via la reforestation.

Enedis entend par ailleurs contribuer aux objectifs de l’Accord de Paris en accélérant le déploiement de solutions électriques dé-carbonées à grande échelle et la maîtrise de la consommation d’électricité grâce aux compteurs communicants et aux réseaux intelligents.

  • Enedis sera neutre en carbone d’ici 2050, en réduisant drastiquement les 1,2 Mt CO2 e de ses émissions propres (scopes 1 et 2) et en impulsant une démarche ambitieuse avec ses fournisseurs et prestataires pour réduire le plus fortement possible les 2,4 Mt CO2 e du scope 3. Les émissions résiduelles seront compensées via des projets à émissions négatives certifiées (reforestation, etc.) Pour atteindre un premier objectif de réduction de 20 % en 2025, Enedis prévoit :
  • de poursuivre l’électrification de son parc de véhicules en visant 100 % de véhicules électriques pour les véhicules légers en 2030, et au plus tard en 2050 pour les engins de chantier (à fin 2020, la flotte d’entreprise est composée de 2 913 véhicules électriques sur un total de 18 814 véhicules, soit près de 15,5 %) ;
  • de remplacer progressivement ses groupes électrogènes de secours par des solutions mobiles à faibles émissions de CO2 (batteries, piles à combustibles) ;
  • de réduire ses émissions de SF6 par une maintenance optimisée des postes sources et un changement de technologie pour les nouvelles cellules HTA ;
  • de réduire ses émissions liées aux achats des pertes grâce à un facteur d’émission de l’électricité en baisse compte tenu de la production ENR qui se substitue en partie à des productions carbonées ;
  • de réduire les consommations d’énergie de ses sites tertiaires, dont ceux liées aux technologies de l’information, au rythme de réduction prévu par le “décret tertiaire” (40 % en 2030 par rapport à 2010) ;
  • d’optimiser les déplacements personnels et professionnels : grâce au développement du télétravail, à la réduction des interventions chez les clients permises par le compteur Linky et à la diminution du nombre de réunions remplacées de plus en plus par des visioconférences ;
  • d’engager ses fournisseurs et prestataires vers la neutralité carbone, au travers de chartes d’engagement, de critères environnementaux, d’écoconception des matériels et d’utilisation de matières recyclées.
  • Enedis sera un acteur clé dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Bas Carbone en favorisant les solutions électriques innovantes, en substitution aux énergies fossiles, et le pilotage intelligent du système électrique pour maîtriser les consommations. 

Enedis se mobilise également :

  • pour faciliter l’intégration des nouvelles solutions électriques au réseau de distribution : énergies renouvelables (67 GW d’ENR à 2035), bornes de recharge électriques (12 millions connectées au réseau en 2035), autoconsommation, stockage ;
  • pour le développement de l’usage de l’électricité et de processus plus efficients : pompe à chaleur… ;
  • pour maîtriser les consommations grâce aux réseaux électriques intelligents et aux compteurs communicants ;
  • pour assurer le pilotage intelligent du système électrique à un coût maîtrisé, en développant de nouvelles flexibilités.
  • Afin de valider sa stratégie bas carbone, Enedis apportera toute sa contribution à la certification « Science Based Targets » (SBTi) portée par le groupe EDF.

En complément de ses actions en faveur du climat, Enedis œuvre en faveur de la préservation de la biodiversité avec des actions visant à protéger les oiseaux des risques d’électrocution et en soutenant d’autres actions sous la bannière « Act4nature » désormais « Entreprises engagées pour la nature – act4nature France ».

1.4.4.3 Systèmes Énergétiques Insulaires

Les Systèmes Énergétiques Insulaires (SEI) regroupent les systèmes électriques opérés par EDF et non interconnectés au réseau métropolitain continental : la Corse, les départements d’Outre-mer (excepté Mayotte) et les collectivités d’Outre-mer de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que plusieurs îles du Ponant (Sein, Ouessant, Molène, Chausey).

L’organisation d’EDF dans ces territoires repose sur deux structures :

  • la Direction des Systèmes Énergétiques Insulaires assurant au quotidien l’équilibre entre offre et demande, gérant l’ensemble des réseaux et exerçant une activité de commercialisation au tarif réglementé de vente, orientée par une politique active d’efficacité énergétique ;
  • la filiale EDF Production Électrique Insulaire (EDF PEI) en charge de la construction et de l’exploitation des nouveaux moyens de production.

Les surcoûts de production dans ces territoires par rapport aux coûts équivalents de métropole sont considérés par le législateur comme une charge de service public, et à ce titre sont compensés par le budget de l’État.

Les Tarifs d’Utilisation des Réseaux Publics de transport et de distribution d’Électricité (TURPE) s’appliquent aux utilisateurs raccordés aux réseaux de distribution.