Document d’enregistrement universel 2020

6. États financiers

 

31/12/2020

31/12/2019

(en millions d'euros)Montants des charges aux conditions économiques de fin de périodeMontants provisionnés en valeur actualiséeMontants des charges aux conditions économiques de fin de périodeMontants provisionnés en valeur actualisée
Gestion du combustible usé

Gestion du combustible usé

31/12/2020

2 318

Gestion du combustible usé

31/12/2019

1 286

2 6551 503
Provisions pour reprise et conditionnement des déchets

Provisions pour reprise et conditionnement des déchets

31/12/2020

1 875

Provisions pour reprise et conditionnement des déchets

31/12/2019

546

1 979532
Gestion à long terme des déchets radioactifs

Gestion à long terme des déchets radioactifs

31/12/2020

3 724

Gestion à long terme des déchets radioactifs

31/12/2019

1 106

3 8861 053
AVAL DU CYCLE NUCLÉAIREAVAL DU CYCLE NUCLÉAIRE

31/12/2020

7 917
AVAL DU CYCLE NUCLÉAIRE

31/12/2019

2 938
8 5203 088
15.2.3 Provisions pour déconstruction

Les provisions pour déconstruction des centrales nucléaires résultent des meilleures estimations de la Direction du Groupe. Elles couvrent le coût complet de la déconstruction et sont évaluées à partir des techniques et méthodes connues, qui devraient être appliquées dans le cadre des réglementations existant à ce jour.

Comme indiqué ci-dessus, EDF Energy a engagé depuis 2019 des discussions avec le gouvernement britannique pour convenir des modifications et précisions à apporter aux Accords de Restructuration, afin d’assurer un recouvrement efficace des coûts éligibles et de clarifier que toutes les centrales AGR, une fois la phase de déchargement du combustible terminée, seront transférées à la NDA qui prendra en charge les activités ultérieures de déconstruction.

Début 2020, EDF Energy a effectué la première phase du dépôt du plan de déconstruction (Decommissioning Plan Submission – DPS 20), correspondant à l’actualisation du devis d’évacuation du combustible. Cette actualisation a conduit à une augmentation de la provision de 1,9 milliard d’euros au 31 décembre 2019 liée notamment à i) la prise en compte d’une extension de la durée des opérations de déchargement du combustible au travers de la modélisation des risques et aléas ii) une meilleure définition des coûts couverts et iii) une mise à jour de l’évaluation des coûts de préparation à l’évacuation du combustible suite à la revue du scénario industriel. La réponse de la NDA au DPS 20 est attendue dans le cadre de la conclusion des discussions avec le gouvernement britannique.

La deuxième phase de la DPS 20 est prévue pour fin 2021 et couvrira une mise à jour de toutes les autres activités de déconstruction de l’AGR, la déconstruction de Sizewell, ainsi qu’une mise à jour du plan des engagements non contractuels.

EDF Energy a annoncé en 2020 la fermeture des centrales AGR Hunterston et Hinkley Point B, prévue respectivement avant le 7 janvier 2022 et avant le 15 juillet 2022. Cette mise à jour d’hypothèses n’a pas d’impact significatif sur les provisions pour déconstruction.

 

31/12/2020

31/12/2019

(en millions d’euros)

Montants des charges aux conditions économiques de fin de période

Montants provisionnés en valeur actualisée

Montants des charges aux conditions économiques de fin de périodeMontants provisionnés en valeur actualisée

DÉCONSTRUCTION DES CENTRALES

DÉCONSTRUCTION DES CENTRALES

31/12/2020

18 175

DÉCONSTRUCTION DES CENTRALES

31/12/2019

10 069

19 278

10 187

La diminution des montants des charges aux conditions économiques de fin de période s’explique principalement par l’effet des écarts de conversion.

15.2.4 Actualisation des provisions liées à la production nucléaire

Jusqu’au 30 juin 2020, le taux d’actualisation est déterminé sur la base d’une série moyenne de données concernant les emprunts d’État émis par le gouvernement britannique sur les durées les plus longues disponibles, à laquelle est ajouté le spread des obligations d’entreprises britanniques de notation A à AA, également sur la durée la plus longue disponible. Le taux d’inflation implicite utilisé pour le calcul d’un taux d’actualisation réel était déterminé sur une prévision à long terme de l’indice ajusté des prix de détail établi au Royaume-Uni (CPIH).

À compter du 31 décembre 2020, les modalités de calcul du taux d’actualisation ont évolué comme suit :

  • comme pour les provisions nucléaires en France, le taux d’actualisation est dorénavant établi sur la base d’une courbe de taux d’intérêt. Cette courbe comprend une courbe de taux souverain, construite sur des données de marché en date de clôture pour les horizons liquides (courbe de taux UK gilt de 0 à 20 ans) et convergeant ensuite, en utilisant une courbe d’interpolation, vers le taux de très long terme UFR (Ultimate Forward Rate), à laquelle est ajoutée une courbe des spreads des obligations d’entreprises de notation A à BBB. Sur la base des flux de décaissement attendus des engagements nucléaires, un taux d’actualisation unique équivalent est déduit de la courbe de taux ainsi construite. Ce taux d’actualisation unique est ensuite appliqué aux échéanciers prévisionnels de coûts des engagements pour déterminer les provisions ;
  • l’hypothèse d’inflation est établie sur la base d’une courbe de taux d’inflation, construite à partir des prévisions économiques et des produits de marché indexés sur l’inflation, et en cohérence à long terme avec l’hypothèse d’inflation sous-jacente au taux UFR (2 %).

Le taux d’actualisation réel ainsi déterminé et retenu par EDF Energy au 31 décembre 2020 pour le calcul des passifs nucléaires est de 1,8 % (2,0 % au 31 décembre 2019).

15.3 Provisions nucléaires en Belgique

En Belgique, la loi belge du 11 avril 2003 attribue à Synatom (filiale du groupe ENGIE) la gestion des provisions des centrales nucléaires belges, ainsi que celles des fonds permettant de les couvrir. À ce titre, Luminus contribue auprès de Synatom à l’alimentation de ces fonds pour couvrir le démantèlement des centrales et l’aval du cycle du combustible nucléaire à la hauteur de sa quote-part de copropriété dans quatre centrales nucléaires. Ces mécanismes de financement se traduisent dans les comptes du Groupe par :

  • des obligations présentées au passif sous forme de provisions et s’élevant à 265 millions d’euros au 31 décembre 2020 (259 millions d’euros au 31 décembre 2019) ;
  • une créance représentative des versements anticipés réalisés auprès de Synatom et comptabilisée à l’actif du bilan consolidé en actifs financiers en juste valeur (voir note 18.1.3) pour 263 millions d’euros au 31 décembre 2020 (230 millions d’euros au 31 décembre 2019). Cette créance, qui correspond à la juste valeur de la quote-part de fonds détenus par Synatom pour le compte de Luminus, est, dans les comptes de Luminus, actualisée au même taux réel que les obligations qu’elle financera.

Les autres provisions liées à la production nucléaire en Belgique, correspondent à des obligations au passif sous forme de provisions non intégrées aux mécanismes de financement décrits ci-dessus.