Document d’enregistrement universel 2020

5.2 Événements postérieurs à la clôture

5. Performance financière du Groupe et perspectives

5.2 Événements postérieurs à la clôture

5.2 Événements postérieurs à la clôture

Aucun événement postérieur à la clôture n'est intervenu hormis ceux présentés dans les autres sections du Document d'enregistrement universel.

5.3 Évolution des prix de marché à fin février 2021

Les prix spot (du jour pour le lendemain) de l’électricité en France en janvier-février 2021 se sont établis en moyenne à 54,5 €/MWh en base et 66,1 €/MWh en pointe, en forte hausse par rapport aux prix de janvier-février 2020. Ces derniers s’étaient en effet établis à 32,3 €/MWh en base et 39,5 €/MWh en pointe. Cette hausse s’explique par celle de la consommation de 3,4 TWh en raison de températures en baisse (- 1,9 °C en moyenne sur la période par rapport à 2020). Sont en cause également, la hausse des prix du charbon, du gaz et du CO2 ainsi que le recul de la production éolienne par rapport à janvier-février 2020. Les prix spot allemands sont également en forte hausse, pour des raisons similaires, auxquelles s’ajoute un recul encore plus marqué des productions éolienne et solaire (en Allemagne : -13,7 TWh au total sur janvier et février par rapport à la même période l’année précédente). Les prix s’y sont ainsi établis en moyenne à 50,9 €/MWh en base et 61,7 €/MWh en pointe, en hausse de respectivement 22,2 €/MWh et 23,5 €/MWh par rapport à ceux de janvier-février 2020.

Fin février 2021, les prix des contrats annuels français pour livraison en base et en pointe en 2022 cotaient respectivement à 53,4 €/MWh et à 66,8 €/MWh. Un an plus tôt, les prix à terme français de l’électricité pour livraison en base et en pointe en 2021 clôturaient le mois à 42,0 €/MWh et 52,7 €/MWh. Cette hausse des prix s’explique principalement par celle des prix du gaz, du charbon et du CO2.

En janvier-février 2021 les prix spot du gaz sur le marché français se sont établis en moyenne à 19,1 €/MWh, en hausse de 8,8 €/MWh par rapport à la même période en 2020. Cette hausse traduit un équilibre offre-demande plus tendu en Europe. Les arrivées de GNL en Europe sont en baisse, les cargos ayant favorisé le marché asiatique dont les prix étaient beaucoup plus attractifs. La reprise de la demande asiatique s’est en effet confirmée, soutenue par des températures très basses en janvier. Les stocks européens, légèrement au-dessus des niveaux moyens début janvier, ont poursuivi leur baisse et se situent fin février en dessous des niveaux normaux pour la saison. En France, la consommation, en hausse par rapport à la même période de l’année 2020, s’établit cependant légèrement en dessous de la moyenne.

Fin février 2021, le prix du Brent s’est établi à 66,1 $/bbl, en hausse de 15,6 $/bbl par rapport à fin février 2020. Dès le début de l’année 2020, la Covid a commencé à peser sur la demande chinoise puis mondiale en pétrole, orientant le cours du baril à la baisse. Cet effet baissier de la pandémie sur la demande s’est confirmé toute l’année, tant par son impact direct sur la mobilité (confinements, restrictions de déplacements) que par son poids dramatique sur l’économie (demande pour le commerce, l’industrie). Pour soutenir les prix face à cette demande effondrée, l’OPEP+ a œuvré pour réduire l’offre, avec la conclusion le 12 avril d’un accord retirant jusqu’à 9,7 mb/j de production. Cet accord, obtenu dans un contexte de tensions après une guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie, a été poursuivi et renégocié tout au long de l’année au gré des espérances sur la reprise de la demande. En fin d’année 2020 puis début d’année 2021, le cours s’est orienté à la hausse, effaçant toute la baisse accumulée au fil de l’année 2020, stimulé par l’élection de Joe Biden et la progression des campagnes de vaccination.

Le prix du charbon pour livraison en Europe en 2022 a terminé le mois de février 2021 à 68,7 $/t, en hausse de 11,7 $/t par rapport au prix de clôture fin février 2020 du contrat 2021. Il a d’abord poursuivi au premier semestre 2020 la baisse entamée en 2019, sous l'effet des prévisions de demande à terme moroses partout dans le monde, conjuguées à des niveaux de stocks très élevés partout en Europe. La demande en charbon, déjà affaiblie par la concurrence du gaz et le ralentissement économique, a en effet pris de plein fouet les mesures de confinement et leurs impacts sur la croissance. Cependant l'offre s'est aussi trouvée réduite, notamment par des conflits sociaux ou le passage de cyclones, ce qui a maintenu les prix entre 55 $/t et 60 $/t pendant tout le 3ème trimestre 2020. Au dernier trimestre, la reprise marquée de la demande asiatique, en particulier des importations de la Chine en provenance de la Russie et de l'Afrique du Sud, a entrainé les prix en forte hausse. La hausse s’est poursuivie en début d’année 2021, renforcée par les températures froides en Asie.

Le prix du certificat d’émission de CO2 pour livraison en décembre 2021 a clôturé le mois de février 2021 à 37,3 €/t, en hausse de 13,7 €/t par rapport au prix de clôture de février 2020 pour le produit décembre 2020. Le cours a connu de très fortes variations au cours de l’année 2020, tiraillé entre les effets de la crise Covid, et les négociations sur les objectifs climatiques de l’Union Européenne pour 2030, largement interprétées et suivies par les acteurs spéculatifs présents sur ce marché. Le cours s’est ainsi écroulé en mars, perdant 8,4 €/t en une semaine lorsque les mesures de confinement se répandaient en Europe. A partir d'avril, le prix a réagi positivement aux annonces de mesures de relance économique et aux signaux politiques écologiques, dépassant 30 €/t à deux reprises, en juin puis en septembre. En fin d’année, les annonces sur la vaccination et le vote d'un réhaussement des objectifs de réduction d'émission de l'UE en 2030 à 55 % ont continué à œuvrer à la hausse sur le prix du quota. Début d’année 2021, la progression des campagnes de vaccination et la parution d’analyses évoquant une possible progression fulgurante des prix d’ici la fin de l’année ont continué à entraîner le prix du quota, qui a même brièvement dépassé 40 €/t mi-février pour la première fois de son histoire.

5.4 Perspectives

Sous réserve des impacts d’un nouveau resserrement des restrictions sanitaires.

Objectifs 2021(1) 

  • EBE(2) : > 17 milliards d’euros ;
  • Endettement financier net/EBE(2) : < 3x en 2021.

Ambitions 2022(3) 

  • Réduction des charges opérationnelles(4) : 500 millions d’euros entre 2019 et 2022 ;
  • Cessions Groupe 2020-2022(5) : ~ 3 milliards d’euros ; 
  • Endettement financier net/EBE(2) : ~ 3x en 2022.

Dividende

  • Taux de distribution cible du résultat net courant 2021 et 2022(6) : 45 % - 50 %.

État engagé à opter pour un paiement en actions du dividende relatif à l’exercice 2021.

(1) Sous réserve des impacts d’un nouveau resserrement des restrictions sanitaires.

(2) Sur la base du périmètre et des taux de change au 1er janvier 2021.

(3) Sous réserve des impacts d’un nouveau resserrement des restrictions sanitaires.

(4) Somme des charges de personnel et des autres consommations externes. À périmètre, normes, taux de change et taux d’actualisation des retraites constants et hors inflation. Hors coûts des ventes des activités de services énergétiques, et des services d’ingénierie nucléaire de Framatome et de projets spécifiques tels que Jaitapur.

(5) Cessions signées ou réalisées : impact sur le désendettement économique du Groupe.

(6) Taux de distribution du résultat net courant ajusté de la rémunération des emprunts hybrides comptabilisée en fonds propres.