Document d’enregistrement universel 2020

5. Performance financière du Groupe et perspectives

Évolution du portefeuille en 2020

L’évolution des marchés financiers en 2020 est décrite en note 15.1.2.3 de l’annexe aux comptes consolidés clos au 31 décembre 2020.

En 2020, les actifs dédiés ont enregistré une performance globale après impôt (impacts réserves et résultat) de + 1 575 millions d’euros, dont + 237 millions d’euros pour les titres CTE affectés, et + 1 334 millions d’euros d’autres titres (+ 1 822 millions d’euros avant impôts).

Au global, la performance du portefeuille des actifs dédiés constitué d’actifs de rendement, de croissance et de taux s’est élevée à + 5,9 %.

Le portefeuille des actifs non cotés gérés par EDF Invest, répartis en actifs de rendement, de croissance et de taux, s’élève à 6,9 milliards d’euros au 31 décembre 2020 (y compris CTE) et a généré une performance annuelle totale de 2,3 % en 2020.

En 2020, EDF Invest a continué à diversifier ce portefeuille avec de nouvelles participations dans le domaine des énergies renouvelables (parcs solaires et éoliens aux États-Unis, au Canada et au Portugal), dans le secteur de l’efficacité énergétique (compteurs intelligents au Royaume-Uni) et dans des actifs immobiliers (bureaux en France et domaine de la santé en Europe).

Les prises de participations dans les parcs solaires et éoliens réalisées par EDF auprès d’EDF Renewables en décembre 2020 ont été dotées intégralement aux actifs dédiés sur l’exercice 2020. Ces apports d’actifs s’ajoutent à la dotation réalisée au premier semestre 2020 pour 113 millions d’euros. Au total, la dotation aux actifs dédiés s’est élevée à 797 millions d’euros en 2020 (540 millions d’euros en 2019), dont 299 millions d’euros sous la forme d’apports d’actifs de rendement et 498 millions d’euros en numéraire.

Les actifs de rendement, constitués d’actifs immobiliers et d’infrastructures pour 6,4 milliards d’euros au 31 décembre 2020, ont généré en 2020 des dividendes en ligne avec les attentes. Cette performance a toutefois été atténuée en 2020 par la baisse de valeur de certains actifs, en particulier des infrastructures de transport, qui ont été impactés par les mesures de confinement dans les différents pays.

Grâce à la hausse des marchés cotés, la poche de croissance est ressortie avec une performance globale de + 10,3 %, se décomposant en + 10,6 % pour les actions cotées et + 2,0 % pour les fonds de croissance. S’agissant des actions cotées, l’ensemble des poches géographiques ont surperformé leurs indices parfois de manière très notable : entre 1,4 % et 1,8 % pour le Japon, l’Amérique du Nord et l’Europe, et à près de 0,5 % pour les pays émergents et le Pacifique. Enfin la gestion du change a été également profitable avec en particulier une forte surcouverture du dollar, en particulier au deuxième semestre.

S’agissant des actifs de taux, la performance a été satisfaisante en absolu (+ 4,1 %) et en relatif. Le portefeuille d’obligations cotées a réalisé une performance de + 4,3 %, légèrement supérieure à son indice de référence. Au sein du portefeuille des emprunts d’État, les pays périphériques ont également été surpondérés au détriment des pays cœur, en particulier l’Allemagne. Les fonds de taux quant à eux, ont réalisé une performance de + 1,6 %.

Exposition des actifs dédiés aux risques

Au titre du portefeuille d’actifs dédiés, EDF est exposé au risque sur actions, ainsi qu’aux risques de taux et de change.

La valeur de marché des actions cotées des actifs dédiés d’EDF à fin décembre 2020 s’élève à 13 362 millions d’euros. La volatilité des actions cotées s’établissait à fin décembre 2020 à 26,6 % sur la base de 52 performances hebdomadaires, comparée à 9,2 % à fin 2019. En appliquant cette volatilité à la valeur des actifs actions cotées à la même date, le Groupe estime la volatilité annuelle de la part actions des actifs dédiés à 3 554 millions d’euros.

À fin décembre 2020, la sensibilité des obligations cotées (12 396 millions d’euros) s’établissait à 5,5, ce qui signifie qu’une hausse uniforme des taux d’intérêt de 100 points de base se traduirait par une diminution de sa valeur de marché de 678 millions d’euros. La sensibilité était de 6,1 à fin décembre 2019.

5.1.6.1.7 Gestion du risque de contrepartie/crédit

Le risque de contrepartie se définit comme l’ensemble des pertes que subirait le groupe EDF sur ses activités opérationnelles et sur les marchés si l’une de ses contreparties venait à faire défaut et n’exécutait pas ses obligations contractuelles.

Le Groupe s’est doté d’une politique de gestion du risque de contrepartie appliquée à EDF et à toutes les filiales contrôlées opérationnellement. Cette politique décrit la gouvernance associée au suivi de ce risque et l’organisation de la gestion et du suivi du risque de contrepartie. La politique prévoit aussi la réalisation d’une consolidation mensuelle des expositions du Groupe. Le département Contrôle des Risques Financiers et Investissements (CRFI) réalise un suivi étroit des contreparties du Groupe (point quotidien sur les alertes et prise de mesures particulières avec certaines contreparties).

Le tableau ci-dessous détaille la répartition par classe de rating des expositions consolidées du groupe EDF au risque de contrepartie. À fin septembre 2020, les expositions du Groupe sont à 92 % sur des contreparties de classe investment grade, notamment en raison de la prépondérance d’expositions générées par l’activité trésorerie et gestion d’actifs, les placements étant effectués essentiellement sur des actifs peu risqués :

 Bonne qualité de créditFaible qualité de créditSans notation interneTotal
au 31/03/2020

au 31/03/2020

Bonne qualité de crédit

91 %

au 31/03/2020

Faible qualité de crédit

8 %

au 31/03/2020

Sans notation interne

1 %

au 31/03/2020

Total

100 %
au 30/09/2020au 30/09/2020

Bonne qualité de crédit

92 %

au 30/09/2020

Faible qualité de crédit

7 %
au 30/09/2020

Sans notation interne

1 %
au 30/09/2020

Total

100 %

La répartition des expositions au risque de contrepartie par nature d’activité est la suivante :

 AchatsAssurancesDistribution et venteTrésorerie et gestion d’actifsAchats de combustible et trading d'énergiesTotal

au 31/03/2020

au 31/03/2020

Achats

6 %

au 31/03/2020

Assurances

-

au 31/03/2020

Distribution et vente

10 %

au 31/03/2020

Trésorerie et gestion d’actifs

77 %

au 31/03/2020

Achats de combustible et

trading

d'énergies

7 %

au 31/03/2020

Total

100 %

au 30/09/2020

au 30/09/2020

Achats

6 %

au 30/09/2020

Assurances

-

au 30/09/2020

Distribution et vente

9 %

au 30/09/2020

Trésorerie et gestion d’actifs

79 %

au 30/09/2020

Achats de combustible et

trading

d'énergies

6 %

au 30/09/2020

Total

100 %

Les expositions des activités de trading d’énergie sont concentrées sur EDF Trading. Chaque contrepartie de cette filiale se voit attribuer une limite en fonction de sa solidité financière. Différents moyens de réduction du risque de contrepartie sont mis en œuvre au sein d’EDF Trading, notamment des accords de netting des positions, des accords de cash collateral et la mise en place de garanties bancaires ou d’affiliés.

En ce qui concerne les contreparties qui traitent avec la salle des marchés d’EDF, un cadre de travail élaboré par le Département CRFI spécifie les procédures d’autorisation des contreparties ainsi que la méthodologie de calcul des limites attribuées. La consommation des limites peut être consultée en temps réel et fait l’objet d’une vérification quotidienne systématique. La pertinence des limites est réexaminée avec réactivité en cas d’alerte ou d’évolution défavorable affectant une contrepartie.

Dans un contexte politique et financier toujours incertain en zone euro, EDF a poursuivi une politique prudente de gestion des placements de sa trésorerie vis-à-vis des pays périphériques. Seules les contreparties bancaires, souveraines et corporate de bonne qualité de crédit sont autorisées pour des montants et des maturités restreints.