En 2020, EDF a réajusté le coût du programme « Grand Carénage » sur la période 2014-2025 à 49,4 milliards d’euros courants(1) . Cette nouvelle estimation intègre essentiellement les premiers enseignements sur les travaux à mener, induits par le processus d’instruction du quatrième réexamen périodique des réacteurs 900 MW qui s'est achevé avec la décision rendue par l'ASN le 23 février 2021. Il s'agit d'études, de modifications et d’équipements supplémentaires non prévus initialement et visant à améliorer le niveau de sûreté. Elle intègre également la révision de la durée prévisionnelle de réalisation des arrêts programmés pour maintenance (visites décennales et visites partielles), tirant le retour d’expérience des années précédentes, ainsi que les impacts de la crise sanitaire tels qu’ils ont pu être estimés en 2020 sur la période 2020-2022(2) .
Au sein de ce programme, les projets de rénovation ou de remplacement des gros composants des centrales comme les alternateurs, les transformateurs ou les générateurs de vapeur se poursuivent.
À fin 2020 :
Par ailleurs, au 31 décembre 2020, 55 Diesel d’Ultime Secours sur 56 ont été mis en exploitation. Le 56e (celui de Paluel 1) a été mis en service en février 2021.
Les travaux industriels se poursuivront au-delà de 2025 à l’occasion des différentes visites décennales. Les dépenses d’investissement resteront donc élevées au-delà de 2025.
La démarche environnementale d’EDF a été initiée en 2002 sur quelques sites puis a été étendue à l’ensemble des unités de production nucléaire, Elle s’appuie sur un système de management environnemental certifié ISO 14001 (SME) (voir section 3.5.2.5.2 « Système de management de l’environnement »).
Pour une description du traitement des déchets radioactifs de l’aval du cycle du combustible et de la déconstruction, voir la section 1.4.1.1.2.3 « Les enjeux du nucléaire » - « le cycle du combustible nucléaire et enjeux associés » et
« la déconstruction des centrales nucléaires ».
EDF, en sa qualité d’exploitant nucléaire, assume la responsabilité de la sûreté nucléaire. Dans un contexte en évolution rapide (marché concurrentiel, enjeux environnementaux, etc.), EDF réaffirme la priorité absolue que représente la protection de la santé, de l’homme et de l’environnement notamment par la prévention des accidents et la limitation de leurs conséquences au titre de la
sûreté nucléaire.
La réalisation du programme électronucléaire français a conduit à la mise en place par EDF d’une démarche de sûreté qui :
Rappel règlementaire
Le code de l’environnement comporte des dispositions spécifiques sur le droit à l’information dans le domaine nucléaire visant à garantir le droit du public à une information fiable et accessible. En particulier, l’exploitant d’une INB est tenu de déclarer, dans les meilleurs délais, à l’ASN et à l’autorité administrative compétente, les accidents ou incidents survenus du fait du fonctionnement de cette installation qui sont de nature à porter une atteinte significative aux intérêts mentionnés à l’article L. 593-1 du code de l’environnement à savoir la sécurité, la santé et la salubrité publiques ou la protection de la nature et de l’environnement.
De plus, il existe également des instances qui concourent à la transparence en matière nucléaire comme notamment le Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire (HCTISN) ainsi que les commissions locales d’information instituées auprès de tout site comprenant une ou plusieurs INB.
La sûreté nucléaire fait l’objet de nombreux contrôles, tant internes qu’externes.
(1) Voir le communiqué de presse du 29 octobre 2020 « EDF réajuste le coût du programme Grand Carénage ».
(2) Ceci n’intègre donc pas de nouvelles mesures éventuelles de confinement ou autres mesures restrictives sur l’activité.
(3) Les missions de follow-up sont des missions de suivi des recommandations émises dans le cadre des missions de revues par les pairs (et inscrites dans un rapport de mission).