L’accord cadre mondial sur la responsabilité sociale du Groupe, signé par EDF en 2018 avec les syndicats du Groupe et deux fédérations syndicales internationales (IndustriAll et ISP) stipule que son plan de vigilance est « élaboré et mis en place en association avec les parties prenantes de l’entreprise y compris les organisations représentatives des salariés ».
Depuis 2018, toutes les réunions organisées avec l’ensemble des signataires de l’accord, qui siègent au Comité de Dialogue sur la Responsabilité Sociale (CDRS), avaient à l’ordre du jour le sujet du devoir de vigilance afin de partager sur l’avancée du plan de vigilance. En 2020, les membres du CDRS se sont réunis en avril et octobre. En octobre 2020, la méthodologie de cartographie Groupe a fait l’objet d’une présentation détaillée qui a été approuvée. En 2021, une formation en partenariat avec l’OIT sera organisée pour les membres du comité de dialogue de l’accord.
À l’externe, EDF a participé, dans le cadre de l’association Entreprises pour les droits de l’homme (EDH(1)), à des rencontres avec d’autres entreprises, des juristes, des ONG et des fédérations syndicales en vue d’échanger de façon ouverte sur les attentes des parties prenantes, comparer les pratiques des entreprises et améliorer les processus d’élaboration du plan de vigilance.
EDF a participé à l’étude commanditée par l’OIT qui a été présentée en décembre 2019, sur la mise en œuvre des plans de vigilance.
Pour EDF, les risques couverts par le plan de vigilance répondent aux caractéristiques des « risques saillants » conformes aux principes directeurs de l’ONU sur les entreprises et les droits de l’homme.
L’identification et la priorisation des risques permettant d’élaborer le plan de vigilance repose sur deux démarches complémentaires : la cartographie générale des risques, qui comprend plusieurs risques relatifs au devoir de vigilance et une cartographie des risques supplémentaire, spécifiquement dédiée au devoir de vigilance.
Suivant la démarche générale indiquée dans la section 2.1 « Gestion des risques et maîtrise des activités », chaque entité du Groupe réalise une cartographie des risques, sous la responsabilité du management, à l’aide d’une typologie visant à couvrir toutes les catégories de risques, internes ou externes, opérationnels ou stratégiques pesant sur le Groupe. Les risques identifiés font l’objet d’une hiérarchisation qualitative selon leur impact, leur probabilité d’occurrence et leur niveau de maîtrise. L’impact est évalué par des critères multiples, incluant des critères non financiers, notamment « évaluation de l’impact sanitaire » (santé et sécurité, en interne, y compris prestataires, ou en externe) et « évaluation de l’impact sur l’environnement physique ou humain ».
La principale finalité de la cartographie générale des risques est de définir et de mettre en œuvre des plans d’actions (prévention, protection…) visant à réduire l’impact et/ou la probabilité des risques.
L’application de cette démarche conduit, à l’échelle du groupe EDF, aux risques principaux présentés dans la section 2.2 « Risques auxquels le Groupe est exposé ». Parmi eux plusieurs risques sont structurants pour l’orientation du plan de vigilance :
Cette cartographie générale des risques est complétée par une analyse spécifique relative au devoir de vigilance, fondée sur une méthodologie à deux niveaux :
À titre d’exemple concernant cette démarche d’analyse spécifique au devoir de vigilance, concernant la chaine de fournisseurs, une analyse des risques est réalisée par la Direction des Achats Groupe. Elle porte sur la totalité des catégories d’achats d’EDF qui recouvrent environ 12 100 fournisseurs et sous-traitants. Les risques principaux portent sur :
Cette analyse permet d’établir des priorités pour les évaluations, contrôles et audits des fournisseurs (voir la section 3.4.2.3.2 « Stratégie et démarche achats responsables »).
Ces deux démarches, générale et spécifique, permettent d’identifier les risques « saillants » qui orientent les actions du plan de vigilance. Ces risques saillants sont partagés avec les organisations syndicales au sein du Comité de Dialogue sur la Responsabilité Sociale (CDRS).
Les risques saillants sont les suivants :
Dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la politique éthique et conformité du Groupe intégrant le devoir de vigilance a conduit le groupe EDF à mettre en place une démarche de diligence raisonnable pour l’ensemble de ses entités, qui se traduit concrètement par une identification des risques saillants et des mesures d’atténuation associées. Ces risques sont d’abord appréciés en fonction des pays où l’entreprise, ses filiales et ses fournisseurs exercent leur activité. Dans ses activités et projets en Amérique latine, Asie, Afrique et Moyen-Orient, en raison de pratiques et situations locales et de législations moins exigeantes que les standards des pays de l’OCDE, le Groupe identifie :
(1) e-dh.org