Document d’enregistrement universel 2020

• des tests et des e-learnings, en plus d’une information récurrente sous la forme de fiches pratiques et d’actualité du domaine, ainsi que des formations sur mesure, par métiers ou filières.

3.4.4.2 Transformation numérique responsable

Le développement d’outils numériques a permis au groupe EDF d’accélérer la réduction de son empreinte carbone et de celle de ses clients. Il renforce également l’accessibilité aux informations dans une démarche d’innovation et d’inclusion. L’évolution rapide du nombre de consultations sur les plateformes digitales de suivi de consommation illustre ce développement numérique en direction des clients.

Nombre de consultations des clients sur les plateformes digitales de suivi de consommation (en millions)

Indicateur clé de performance extra-financière

La méthodologie associée à cet indicateur est détaillée en section 3.7.2.2 « Précisions sur les indicateurs de performance ».

3.4.4.2.1 Le numérique, vecteur d’actions responsables

Les équipes de la Direction de la Transformation et Efficacité Opérationnelle (DTEO) proposent la signature électronique et tous services de collaboration à distance réduisant massivement les déplacements.

En signant la « Charte du numérique responsable », EDF donne force à son ambition en s’engageant formellement à développer des services numériques durables, inclusifs et créateurs de valeur. Initiée par l’Institut Numérique Responsable avec le soutien du ministère de Transition écologique, cette charte permet à la DTEO de structurer sa démarche et de comparer ses approches et ses résultats à ceux d’autres entreprises. Il s’agit de couvrir l’ensemble des enjeux du numérique responsable.

Fin 2020, le groupe EDF a choisi de mettre à disposition ses données publiques, notamment ses comptes consolidés, indicateurs de performance extrafinancière, capacités installées du Groupe, productions associées ainsi que des données opérationnelles telles que le débit moyen journalier en rivière d’EDF Hydro. Cela se concrétise au travers d’une plateforme d’open data. Cette initiative avait été proposée par les salariés eux-mêmes dans le cadre du dialogue « Parlons énergies » (voir la section 3.5.1.1 « Pratiques d’écoute »). Les données du Groupe sont proposées dans un format exploitable et d’utilisation simple. Cette plateforme d’open data du Groupe⁽¹⁾ , d’abord ouverte aux salariés, a été mise à disposition du grand public à l’occasion des « Electric Days ».

Au-delà même des solutions digitalisées développées et mises à disposition des clients au service de l’efficacité énergétique et du confort (voir aussi la section 3.1.4 « Développement des usages de l’électricité et services énergétiques »), le Groupe déploie des innovations numériques au bénéfice des territoires. La maîtrise de la donnée constitue en effet un élément essentiel dans l’identification d’un potentiel bas carbone et en vue d’accompagner la transition énergétique des territoires. L’expertise data d’EDF et de ses filiales est mise à disposition à tous les stades des services que peut rendre une collectivité territoriale :

• au sein d’une large gamme de solutions numériques, EDF met par exemple à disposition un module en ligne permettant de générer en seulement deux clics un premier bilan énergétique et d’identifier son potentiel bas carbone, en affichant notamment la consommation énergétique, les émissions de CO2 et le potentiel en énergies renouvelables du territoire. Il s’agit là d’une première étape avant la réalisation d’un bilan énergétique plus complet, intégrant notamment des détails sur la consommation des transports, des bâtiments ou des données complémentaires sur la précarité énergétique⁽²⁾ ;
• récemment, la start-up Proxity, filiale du groupe EDF depuis janvier 2020, a développé une solution digitale accompagnée d’une animation locale dédiée à la ville et d’un ensemble de services destinés aux commerçants et aux collectivités : soutien à l’animation commerciale des boutiques, données de consommation du territoire, évaluation des flux piétons. Un « Pass Proxity » est proposé, qui contribue à favoriser une consommation locale et durable. Développé en Auvergne, ce nouveau service est très adapté à des villes de plus de 5 000 habitants.

3.4.4.2.2 Un usage raisonné des outils numériques

Réduire l’empreinte carbone du numérique suppose un usage raisonné de l’informatique et de la téléphonie, dont EDF cherche à réduire l’impact environnemental en allongeant la durée de vie du matériel et en privilégiant l’économie circulaire. La démarche initiée par la Direction de la Transformation et Efficacité Opérationnelle d’EDF intègre l’ensemble du cycle de vie des terminaux, de l’achat (parfois déjà recyclé) à son recyclage.

La consommation électrique moyenne par serveur exploité par la DTEO a été divisée par deux entre décembre 2013 et décembre 2017 passant de 0,427 kWh/serveur à 0,214 kWh/serveur.

Le numérique sera responsable et durable s’il est accessible et inclusif. Permettre à tous, sans discrimination, d’accéder aux informations et aux fonctionnalités numériques, nécessite de porter une attention particulière à trois piliers indissociables : l’environnement de travail informatique, les applications et les contenus numériques. C’est à cette tâche que s’attelle l’opérateur IT d’EDF depuis plusieurs années, en mettant en place les conditions d’une offre favorisant l’accessibilité numérique, l’intégration de périphériques et les logiciels appropriés (zoom, synthèse vocale…), ainsi qu’un support adapté à un bon confort de travail des utilisateurs, notamment en situation de handicap.

Les applications numériques sont conçues sur la base de règles de développement qui facilitent la perception, la compréhension, l’interaction et l’utilisation depuis des postes de travail adaptés. Ces normes sont en cours d’intégration dans les pratiques communes de développement d’applications (UX Design) centrées sur l’expérience utilisateur. Des guides de conception des contenus numériques sont proposés en matière de communication et de formation numérique.

En décembre 2019, EDF se classait à la seconde place du « eCAC 40 »⁽³⁾ , classement de référence mesurant chaque année le niveau d’avancement de la transformation numérique des groupes composant l’indice, auxquels sont associées d’autres grandes entreprises françaises. Le niveau de performance est porté par des résultats excellents dans les catégories relatives à la culture digitale de l’entreprise, aux modèles de management et au niveau de maîtrise technologique.