Document d’enregistrement universel 2020

3. Performance extra-financière

Le processus de redéploiement des salariés du site de Cottam au Royaume-Uni, mené dans une concertation constante, comprend par exemple des mesures de reclassement et d’accompagnement des salariés vers les métiers de la production nucléaire ou des énergies renouvelables. De plus, un large plan de communication et d’accompagnement du territoire a été déployé en direction des communautés locales des districts d’appartenance, notamment à destination des conseils du comté de Bassetlaw et de Nottinghamshire.

L’accompagnement des directions en décroissance s’est appuyé sur le déploiement d’un projet ad hoc baptisé My Job, reposant sur la mise en visibilité de viviers de salariés qualifiés et sur une solidarité inter-directions pour EDF. En 2020, plus de 500 salariés ont ainsi trouvé un emploi en adéquation avec les besoins du Groupe, soit plus de 2 200 salariés redéployés depuis 2018 pour accompagner la transformation du Groupe.

Pour lever les freins à la mobilité, un projet d’envergure associant l’ensemble des métiers et des régions s’attache à simplifier les processus, comme la possibilité ouverte aux salariés de candidater plus facilement sur des emplois éloignés de leur domicile sans qu’ils aient besoin de déménager (Mon Job en Proximité), ou de faciliter l’échange sur les questions financières (bilan financier avant/après) et non financières (conditions d’arrivée).

Par ailleurs, au deuxième semestre 2020, le Groupe a multiplié la mise en place de e-forums régionaux pour que l’ensemble de salariés ayant un projet de mobilité fonctionnelle ou géographique puisse disposer d’une vision précise du marché de l’emploi interne.

En 2020, le groupe EDF a également mis en place « EDF Impulsion ». Cette équipe de cadres de haut niveau en recherche d’emploi interne, met ses compétences au service des métiers du Groupe en réalisant des missions opérationnelles. La quinzaine de cadres-consultants recrutés au cours de l’année 2020 a déjà réalisé plus de 23 missions. En parallèle, EDF Impulsion accompagne, par un suivi spécifique et ciblé, chaque membre de l’équipe, afin qu’il trouve un emploi correspondant à ses aspirations et aux besoins du Groupe sous 18 mois maximum.

Le groupe EDF pilote de façon volontariste la mobilité de ses salariés en travaillant deux axes :

  • Les parcours et l’employabilité des salariés En 2020, 91 % des postes vacants ont été pourvus par des mobilités internes. La ré-internalisation d’une partie du sourcing externe et l’utilisation de méthodes agiles ont fourni, dès 2019, des résultats probants sur la qualité des recrutements. Véritable cabinet de chasse interne, le dispositif permet de sourcer les compétences en interne de toutes les directions du Groupe en France (EDF et filiales). Cette organisation garantit également la mise en œuvre de la stratégie emploi du Groupe qui donne la priorité à la mobilité interne et aux redéploiements sur les recrutements externes ;
  • La transparence et la fluidité du marché de l’emploi interne En 2020, un SI Groupe sur le volet Mobilité/recrutement a été mis en place, favorisant la visibilité du marché de l’emploi interne par tous les salariés. Par ailleurs, les séminaires « RéGlo » initiés en 2019 se sont poursuivis au premier trimestre 2020. À destination de la filière RH pour recruter et accompagner la mobilité Groupe en expliquant la diversité des aspects réglementaires au sein du Groupe, ces séminaires laisseront place à un MOOC, début 2021, à destination de la filière RH et managériale.

Enfin, pour couvrir les besoins de compétences à enjeux pour les années à venir, le groupe EDF a initié en 2019 la mise en place de promotions en alternance interne de salariés en reconversion sur des postes répondant à ses enjeux de gestion prospective des ressources humaines. 30 salariés en alternance ont ainsi obtenu un diplôme de data analyst, suite à une formation conçue avec Global Knowledge. Dans la continuité de cette pratique, d’autres cursus de formation ont été mis sur pied, permettant à des salariés en reconversion issus de direction en décroissance de s’orienter vers des formations internes débouchant sur un métier d’appel : planificateurs, chargé de gestion des producteurs d’énergie renouvelable, chargés d’affaires ou de préparation dans le domaine de la chaudronnerie, agent ou technicien de maintenance dans le domaine de la robinetterie. De nouveaux cursus construits en 2020 sont prêts à démarrer au 1er trimestre 2021 (comptable, data scientist).

3.4.4 Numérique responsable

L’essor du numérique soulève des questions liées à la responsabilité vis-à-vis de la planète et des personnes, y compris les plus fragiles et les moins connectées. Les deux transitions, numérique et énergétique, invitent à repenser l’usage du numérique, non pour en limiter le développement, mais en vue de le maîtriser et de l’utiliser comme levier d’innovation et de conception de services propres à réduire l’empreinte carbone. La sécurité des infrastructures et des données constitue un socle préalable au développement numérique responsable du groupe EDF.

Dans ce cadre, le Groupe s’engage en matière de sécurité des systèmes d’information et de patrimoine matériel et immatériel à la fois sur les expertises et dispositifs techniques nécessaires et sur les volets comportementaux adressés par toutes actions de sensibilisation. Le Groupe s’engage en faveur d’une transformation numérique responsable, réduisant son empreinte carbone et celle de ses clients (facturation, plateformes, conseils…). Il renforce également l’accessibilité aux informations (open data) dans une démarche d’innovation et d’inclusion.

3.4.4.1 Sécurité du numérique

La sécurité des infrastructures et des données constitue le socle préalable à un développement numérique responsable du groupe EDF. Ces exigences sont déclinées dans des politiques Groupe garantissant la sécurité des systèmes d’information et du patrimoine matériel et immatériel. Le sujet est également couvert par des actions de sensibilisation.

3.4.4.1.1 Politique « sécurité du système d’information »

La politique « sécurité du système d’information » vise à garantir la protection des systèmes d’information essentiels à la gestion du patrimoine de l’entreprise, tout en permettant aux métiers de saisir les opportunités liées au numérique. Cette politique vise à contribuer à la réussite des projets industriels du Groupe.

3.4.4.1.2 Politique « sécurité du patrimoine »

La politique « sécurité du patrimoine » définit les principes, les règles et l’organisation permettant de détecter les menaces, de prévenir les risques d’actes de malveillance susceptibles de porter atteinte au patrimoine du Groupe et d’en limiter les conséquences. Cette politique repose sur une démarche globale qui vise à protéger non seulement les personnes et le patrimoine matériel du Groupe mais aussi son patrimoine immatériel.

3.4.4.1.3 Politique « gestion de la donnée »

En complément, le Groupe s’est doté d’une politique « gestion de la donnée » qui cherche à valoriser les données et à en organiser la gouvernance en tant qu’actif stratégique majeur, en vue de les partager et d’en déceler la valeur ajoutée. Il s’agit d’un chantier stratégique pour le Groupe identifié par CAP 2030 qui oriente notamment vers la création de nouveaux services. La politique de gestion de la donnée diffusée et appliquée au sein du Groupe introduit les principes fondateurs, les exigences et les recommandations faites aux directions pour servir cette ambition. Cette politique rétablit un équilibre entre des orientations défensives de protection (sécurité du SI, patrimoine à protéger contre la malveillance), des orientations réglementaires ou légales (protection des données à caractère personnel), et une démarche volontariste de création de valeur, portée vers la production de nouvelles connaissances.

3.4.4.1.4 Acculturation et passeport cybersécurité

Au-delà de l’adoption de ces politiques, EDF déploie des actions d’acculturation et de sensibilisation sur les thèmes de la cybersécurité et du respect des données personnelles(1) . L’objectif est d’informer sur les mesures prises par le Groupe en vue d’identifier et de prévenir les risques et sur les conséquences éventuelles en cas de manquement.

Plusieurs niveaux d’actions se superposent en fonction des populations et des métiers :

  • le parcours « passeport cybersécurité » qui enseigne les bons réflexes en matière de cybersécurité et de protection de l’information. Il est obligatoire pour les managers des entités d’EDF SA, et le deviendra en 2021 pour les filiales étrangères. Le taux de réussite est un des indicateurs clés régulièrement suivi par la Direction Cyber du Groupe et est remonté au sein du tableau de bord cybersécurité du Groupe ;

(1) Sur la protection des données personnelles, voir la section 3.3.2.2.6.