Document d’enregistrement universel 2020

1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

EDF se prépare également aux reconversions liées aux arrêts d’exploitation, ambitionne d’être le leader en Europe de l’activité déconstruction d’actifs de production et développe l’économie circulaire.

  • Accompagner la transition énergétique en réduisant l’empreinte carbone passe par un développement ciblé des projets de production d’électricité à partir de gaz pour répondre aux besoins de flexibilité et de transition énergétique.
  • EDF s’est engagé à mettre fin aux activités de production d’électricité à base de charbon du Groupe d’ici 2030. En France, le Gouvernement a engagé, conformément à la SNBC(1) , l'arrêt de l'activité de production d’électricité à partir de charbon d'ici fin 2022. EDF mène en complément une politique d’innovation soutenue, en investissant dans les bioénergies et les technologies innovantes de captation carbone.

Le groupe EDF produit une des électricités les moins carbonées au monde. Afin de maintenir son leadership, le groupe EDF a pris en 2020 de nouveaux engagements de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 qui ont été validés par l’organisation Science Based Targets Initiatives comme allant au-delà de l’ambition
2 °C de l’Accord de Paris. Pour la première fois, le groupe EDF s’est fixé des objectifs couvrant non seulement ses émissions directes, mais également ses émissions indirectes afin de se mettre sur une trajectoire d’atteinte de la neutralité carbone sur l’ensemble de son empreinte carbone d’ici 2050. En 2030, le groupe EDF vise ainsi une diminution des émissions directes de 50 % par rapport au niveau des émissions de 2017 et une réduction des émissions du scope 3 de 28 % par rapport à 2019 (voir la section 3.1 « Neutralité carbone et climat »).

1.3.2.3 Acteur international de la transition énergétique

Face aux enjeux démographiques, d’urbanisation et de pollution atmosphérique, de nombreux pays sont en quête de solutions pour inverser la tendance. Présent sur 4 continents, EDF accompagne ce mouvement de transition énergétique en exportant son savoir-faire dans le nucléaire, les énergies renouvelables et les services énergétiques.

À l’international, véritable terrain d’innovation, EDF veut tripler ses activités (vs 2015), en développant de manière ciblée les actifs de production d’énergies renouvelables, nucléaire et gaz contribuant à la transition énergétique des pays.

Ainsi, d’ici 2030, le groupe EDF a pour ambition de ne plus avoir d’actifs charbon dans le monde et de contribuer largement au développement des capacités installées renouvelables avec une cible située entre 25-30 GW nets de renouvelables dont
1,5 à 2 GW nets d’hydraulique(2).

Sur les activités nouvelles EDF vise un portefeuille de 1 million de kits off-grid en 2030 et poursuit le développement de nouveaux marchés tels que les micro-grids, smart grid, stockage, hydrogène, mobilité, smart cities … et renforce ses positions dans les activités de services d’efficacité énergétique, de réseaux et les prestations d’ingénierie.

Sur le plan géographique, EDF veut conforter son ancrage en Europe en particulier sur les pays cœur (Royaume-Uni, Italie, Belgique) et consolider ses positions en Chine et en Amérique du Nord. EDF veut être un acteur de référence dans un nombre limité de pays prioritaires en Amérique du Sud, Asie et Afrique – Moyen Orient, via une présence multi-métiers significatifs pour accompagner de manière coordonnée la transition énergétique de ces pays cibles.

Le groupe EDF investit massivement dans la transition énergétique avec environ
15,5 milliards d’euros d’investissements annuels dans les domaines décarbonés : nucléaire, hydraulique, solaire, éolien, réseaux distribuant une électricité décarbonée, services d’efficacité énergétique, compteurs communicants, hydrogène… avec une exigence de performance financière de ses investissements. Ces domaines représentent environ 94 % des investissements bruts opérationnels du Groupe en 2020. Localisés pour environ les trois-quarts en France, ils pourront en outre constituer un des moteurs de la relance post-Covid.

Sur l’ensemble des pays où il intervient, le groupe EDF met en œuvre une stratégie d’adaptation de ses activités aux impacts du changement climatique. Il travaille à rendre ses installations existantes résilientes à l’augmentation des événements climatiques extrêmes, comme les canicules, sécheresses, tempêtes et inondations. D’autre part, le groupe EDF intègre l’évolution du climat sur le long terme (comme la température moyenne et le niveau des mers) dans la conception de ses nouvelles installations, en particulier celles ayant des durées de vie supérieures à 40 ans comme les ouvrages hydrauliques et nucléaires (voir la section 3.1.2 « stratégie d’adaptation au changement climatique »).

1.3.2.4 Des priorités stratégiques soutenues par 4 plans et un programme de transformation, en cohérence avec la raison d’être du Groupe et son modèle d’affaires
  • Ces orientations sont soutenues par les 4 plans suivants et un programme de travail stratégique(3) :

Avec le plan mobilité électrique lancé en octobre 2018, EDF vise 30 % de parts de marché en 2023 dans la fourniture d’électricité des véhicules électriques sur ses quatre plus grands marchés européens (France, Royaume-Uni, Italie et Belgique). D’ici 2023, le groupe EDF prévoit de déployer 150 000 points de charge et d’exploiter 10 000 points de smart charging. Enfin, pour sa propre flotte de véhicules légers, EDF déploie le programme EV100(4) et convertit progressivement ses véhicules thermiques en véhicules électriques avec un objectif de 100 % en 2030.

Avec le plan stockage lancé en 2018, EDF prévoit de développer 10 GW de nouveaux moyens de stockage dans le monde d’ici à 2035, pour porter la capacité de stockage du Groupe à cet horizon à 15 GW. D’ici 2030, EDF a l’ambition de développer un portefeuille de 1 million de kits off-grid. Le stockage est la clé pour stabiliser la fréquence sur le réseau, favoriser l’insertion des énergies renouvelables et piloter des micro-réseaux dans les zones non interconnectées. Il sera développé au travers de stations de transfert d’énergie par pompage, ainsi que par des giga-batteries.

Avec le plan solaire, lancé en 2017, EDF ambitionne de devenir le leader du solaire photovoltaïque en France avec 30 % de parts de marché(5) du secteur d’ici 2035.

Avec le plan excell, annoncé en décembre 2019 et lancé au printemps 2020, EDF met en œuvre les conditions nécessaires pour permettre à la filière nucléaire française de retrouver le plus haut niveau de rigueur, de qualité et d’excellence afin d’être au rendez-vous des projets nucléaires. Il s’agit d’un enjeu majeur car le nucléaire, énergie bas carbone, doit continuer de jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique. En 2020, 10 projets de transformation ont été conduits et ont permis de mettre en œuvre les engagements pris en décembre 2019 et de prendre 25 nouveaux engagements pour mi-2021(1) (voir également la section 1.4.1.1.1 « le plan excell »).

(1) Introduite par la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV), La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte.

(2) Hors pays prioritaires en Europe : France, Italie, Royaume-Uni et Belgique.

(3) Le programme de travail stratégique se décline en une vingtaine de chantiers, pilotés au niveau du Comité exécutif, concrétisant chacune des trois priorités stratégiques.

(4) EV100 est une initiative mondiale née à New York lors de la Climate Week NYC en septembre 2017. Elle vise à fédérer les grands groupes engagés autour du développement de la mobilité électrique et de sa généralisation d’ici 2030.

(5) Parts de marché exprimées en capacités brutes installées.