Document d’enregistrement universel 2020

3. Performance extra-financière

3.2.4.2.4 Optimisation des consommations de papier

Depuis 2012, EDF a mis en place une politique de réduction de consommation de papier au moyen de deux types d’actions :

  • le développement de la facturation électronique pour les clients particuliers en remplacement de la facture papier : ce développement est favorisé par l’adoption de la loi Pacte qui permet aux fournisseurs d’énergie de proposer la facture électronique par défaut aux clients(1) . À fin 2020, 50 % des clients particuliers en France ont choisi la facturation électronique, contre 34 % à fin 2019 et 30 % à fin 2018 ;
  • la mise en place d’un objectif de réduction d’achat de papier de bureau : en quatre ans, le volume annuel des impressions d’EDF a été divisé par deux, passant de 400 millions de pages en 2015 à 158 millions en 2020, en baisse d’environ 60 %.

L’accord d’intéressement signé pour 2020 contient un critère sur la baisse des impressions papier dont l’objectif de baisse est fixé à 40 %. Pour inciter le personnel à réduire les impressions papier, plusieurs mesures ont été mises en place : diminution du parc d’imprimantes, suppression des imprimantes individuelles, impression recto verso de base, généralisation des impressions sécurisées avec mot de passe et enfin, sur certains sites, des campagnes chiffrées et ciblées sont réalisées. Cet objectif de diminution fait suite à trois années de baisse des impressions (- 19 % en 2017, - 15,4 % en 2018, - 18 % en 2019). Par ailleurs, 100 % du papier utilisé est FSC (recyclable et neutre en CO2) et dispose du label « fleur européenne ». Depuis 2018, le papier utilisé par nos fournisseurs référencés sur le marché de prestation d’éditique de masse (factures et courriers à destination des clients du Groupe ainsi que les documents de gestion RH envoyés aux salariés du Groupe) est 100 % du papier recyclé. Il est beaucoup plus sobre en consommation d’eau et d’énergie que le papier non recyclé, dépassant ainsi l’obligation imposée par la loi de transition énergétique(2) qui prévoit une exigence d’utilisation de 40 % de papier recyclé à compter du 1er janvier 2020.

3.2.4.3 Gestion et valorisation des déchets conventionnels

Les déchets dits conventionnels sont les déchets évacués dans l’année vers une filière extérieure agréée. Les déchets stockés sur site en attente d’évacuation, les matériaux réemployés sur site (cas de terres excavées et gravats(3) ) et les équipements faisant l’objet d’un réemploi (ventes, dons) ne sont pas comptabilisés. Ils ne comprennent pas les déchets radioactifs. Les cendres de charbon et le gypse issus du process font l’objet d’un bilan spécifique(4) . Les déchets de construction et de déconstruction sont pris en compte dans le présent reporting lorsque leur gestion relève de la responsabilité du groupe EDF.

3.2.4.3.1 Déchets conventionnels

En complément de la prévention, la politique environnementale du Groupe vise à améliorer la valorisation des déchets produits par les actions suivantes :

  • développer la réutilisation des pièces et matériels notamment lors des déconstructions ;
  • trier efficacement les déchets et les envoyer dans des filières de valorisation ou des filières dédiées (Contrats PV Cycle ou « First Solar » d’EDF Renouvelables pour les panneaux en fin de vie, location des matériels informatiques à la DSP(5) ) ;
  • développer des partenariats avec des acteurs du recyclage (RECYLUM pour Citelum, Veolia et Suez pour les déchets conventionnels, Ateliers du Bocage pour les cartouches d’imprimante) ;
  • mettre en œuvre des pré-traitements sur site de différents déchets, afin de limiter le volume de déchets produits et de favoriser la valorisation de la fraction restante (concentration des hydrocarbures).

L’objectif de valorisation des déchets est de 90 % pour l'ensemble du Groupe d’ici 2021. Les évolutions d’une année sur l’autre sont influencées par les investissements et les programmes de déconstruction ou par des opérations de curage des barrages pour la filière hydraulique. Les déchets collectés en centre de stockage de déchets ultimes sont ceux qui n’ont pas de filières de valorisation : boues de traitement des fumées (désulfuration) ou des effluents contenant des substances dangereuses (les arrêtés préfectoraux d’autorisation imposent l’enfouissement), calorifuges et isolants minéraux (filière non disponible), déchets en mélange assimilables à des ordures ménagères. Les résultats se maintiennent à des niveaux élevés.

Gestion et valorisation des déchets conventionnels du Groupe201820192020
Volume déchets industriels conventionnels évacués en voie de valorisation (en tonnes)

Volume déchets industriels conventionnels évacués en voie de valorisation

(en tonnes)

2018

414 627

Volume déchets industriels conventionnels évacués en voie de valorisation

(en tonnes)

2019

631 367

Volume déchets industriels conventionnels évacués en voie de valorisation

(en tonnes)

2020

494 103

Taux de valorisation déchets (%) – groupe EDF

Taux de valorisation déchets

(%)

– groupe EDF

2018

87,1

Taux de valorisation déchets

(%)

– groupe EDF

2019

92,4

Taux de valorisation déchets

(%)

– groupe EDF

2020

91,9

Taux de valorisation déchets (%) – EDF

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF

2018

92,4

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF

2019

96,9

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF

2020

96,4

Taux de valorisation déchets (%) – EDF au Royaume-Uni

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF au Royaume-Uni

2018

95,7

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF au Royaume-Uni

2019

78,5

Taux de valorisation déchets

(%)

– EDF au Royaume-Uni

2020

81,6

* Les précisions méthodologiques associées à ces données sont explicitées en section 3.7.2.3 « Précisions sur les autres données environnementales, sociales et sociétales figurant dans la DPEF ».

3.2.4.3.2 Produits de combustion

Issues de la combustion du charbon pour la production d’électricité, les cendres de charbon disposent de propriétés permettant leur valorisation dans divers usages (notamment ciment et béton). En France, ces cendres sont classées comme des déchets non dangereux non inertes. Chaque année, EDF SA vise à valoriser non seulement les cendres produites dans l’année (quantité proportionnelle à l’électricité produite à partir de charbon), mais aussi une partie des stocks de cendres historiques.

En 2018, EDF SA a produit 128 000 t et valorisé 157 500 t de cendres ce qui correspond à un taux de valorisation de 123 %.

En 2019, le taux de valorisation des cendres était de 373 %, la production d’électricité à partir de ce combustible ayant été historiquement faible (31 500 t de cendres produites) tandis que la valorisation de cendres s’était maintenue à un niveau élevé (117 500 t de cendres valorisées).

En 2020, la crise sanitaire a durement pénalisé le secteur du BTP dans lequel est actuellement valorisée la quasi-totalité des cendres d’EDF. Par ailleurs, la production d’électricité à partir du charbon s’est maintenue au niveau de l’année précédente. Dans ces conditions, EDF SA a produit 33 461 t et valorisé 36 250 t de cendres ce qui correspond à un taux de valorisation de 108 %.

Le Groupe a également engagé des travaux de recherche pour une meilleure valorisation des cendres, des sédiments et des boues et participe activement aux travaux de l’association RECORD pour développer des méthodes et des outils en relation avec d’autres industriels(6) . Les essais des années antérieures à la production hydraulique pour valoriser les sédiments en tant que sols se sont concrétisés par de hauts niveaux de valorisation en 2019. Dalkia Wastenergy participe activement à un projet de recherche de valorisation des Combustibles Solides de Récupération (CSR) appelé TERRACOTA et soutenu par l’ADEME.

(1) Le client a bien sûr le choix via l’option « d’op out ».

(2) Loi n° 2015-992 du 17 août 2015.

(3) Dans le cadre de chantiers de construction ou de déconstruction, EDF réutilise les terres excavées comme remblais destinés à de nouveaux aménagements.

(4) Compte tenu des quantités produites et des débouchés qui permettent leur valorisation (filière cimentière principalement).

(5) Direction des Services Partagés.

(6) Parmi les nombreux exemples, citons la fourniture gratuite des eaux tièdes de la centrale de Gravelines à la ferme aquacole Aquanord, où grâce à l’installation de canalisations récupérant l’eau tiède dans le canal, la ferme aquacole en reçoit 10 m3 par seconde, sans système de chauffage d’eau (voir le guide EDF économie circulaire et territoires, 2020).