La réutilisation des eaux de process et de refroidissement est mise en œuvre dans le Groupe dès que cela s’avère pertinent.
EDF mène plusieurs expérimentations de dessalement sur ses sites :
Un nouveau record mondial de températures a été établi en 2020, et ce pour la troisième année consécutive, accroissant par là-même l’importance d’une bonne gestion de l’eau.
En 2020, le parc nucléaire français a subi sa plus forte perte de production liée à l’environnement depuis 2003. À fin 2020, le cumul de perte de production liée à des événements climatiques, principalement la sécheresse, s’élève à 3 TWh soit 0,6 % de la production totale du Groupe, en raison notamment des 80 jours d’arrêts des deux tranches de Chooz (à titre comparatif : 1,4 TWh en 2019 et 2,7 TWh en 2018). C’est également le cas de la production des centrales hydroélectriques en Belgique qui, du fait de la réduction des débits des rivières, a baissé de plus de 30 % à fin septembre (132 GWh contre 178 GWh en 2019).
Au Laos, la sécheresse a conduit à une réduction de la production de Nam Theun 2, se concentrant entre juillet et septembre, trois mois habituellement très pluvieux. Grâce aux pluies d’octobre, le taux de remplissage du réservoir est passé de 17 à 58 %, mais cela reste un niveau bas (le plus bas depuis la mise en service en 2010).
Partout où il opère, EDF assure une gestion sobre et rigoureuse de l’eau de chaque site tout en s’inscrivant dans une logique de gestion de l’eau par bassin hydrographique.
EDF est représentée par l’UFE(1) dans les instances de gouvernance des Agences de l’Eau de chaque bassin. Les actions d’EDF s’inscrivent pleinement dans les nouveaux schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) pour la période 2016-2021. EDF s’est doté, depuis 2003, d’une instance interne de coordination de l’eau pilotée par le Directeur Exécutif Groupe en charge des énergies renouvelables. La gestion opérationnelle de l’eau est assurée par une autre instance interne (GGE) chargée d’assurer le suivi permanent des stocks d’eau afin de coordonner les différentes contraintes de production et de gestion du multi-usages de l’eau. En 2020, 660 hm3 ont été déstockés pour répondre aux différents besoins des usagers de l’eau dans le cadre des cahiers des charges des concessions hydroélectriques ou des conventions de partage de l’eau.
EDF Hydro s’est montrée particulièrement vigilante du fait des conditions de sècheresse jointes à la forte fréquentation touristique des lacs de nos retenues. Les très faibles débits sur la Meuse et la Moselle ont entraîné la mise en application des restrictions d’évaporation définies dans les conventions internationales avec la Belgique et le Luxembourg. Ces dispositions, au bénéfice des usages en aval des centrales nucléaires frontalières, ont été intégralement respectées en dépit de pertes de production. Pour le bassin de la Garonne, la convention de soutien d’étiage a été renouvelée avec mise à disposition de volumes d’eau supplémentaire, passant ainsi de 51 à 69 Mm3 .
Voir également la section 1.4.1.3.1.4 « Les enjeux de la production hydraulique » – « la gestion de l’accès à l’eau ».
Le Groupe fait de l’utilisation optimale des ressources naturelles consommées par sa chaîne de valeur une composante essentielle de sa responsabilité d’entreprise. Dans ce cadre, le Groupe s’engage à :
La démarche d’économie circulaire est intégrée dès la phase d’ingénierie pour les projets de construction neuve ou de modification importante de process. La conception des installations par les entités d’ingénierie s’appuie sur des démarches d’écoconception intégrant l’empreinte environnementale, la maîtrise de la production et la réutilisation des déchets tout au long du cycle de vie. À chaque étape du processus, la possibilité d’éco-construire est réinterrogée, dans un esprit d’économie de ressource, d’optimisation des matériaux et de recyclage sur l’ensemble du cycle de vie de l’installation.
Pour déployer une culture de l’économie circulaire, de nombreux leviers sont mis en œuvre(3) dont :
(1) Union Française de l’Électricité.
(2) Concernant le gaspillage alimentaire, EDF ne considère pas cette information comme une information significative. Au regard de son analyse de matérialité, EDF n’estime pasmatérielles les informations liées aux modifications de l’article L. 225-102-1 du Code de commerce, s’agissant de la précarité alimentaire, du bien-être animal et del’alimentation responsable, équitable et durable.
(3) Voir aussi la section 3.2.4.2.2 « Optimisation des matériels ».