La pollution des sols et des eaux souterraines figure au titre des impacts potentiels des activités industrielles du Groupe sur l’environnement. Le Groupe possède ou utilise en concession des actifs fonciers importants. Les politiques environnementales des entités visent à optimiser l’utilisation des sols et à prévenir tout impact sur ces milieux. L’utilisation des sols et l’usage des eaux souterraines fait l’objet d’un suivi au titre des actions biodiversité (voir la section 3.2.1 « Biodiversité ») et de la surveillance des nappes (voir la section 3.2.3.1 "Soutenabilité de nos usages de l’eau").
La prévention des impacts repose sur une démarche de type « défense en
profondeur » et des moyens de protection opérationnels sur tous les sites industriels :
Ces mesures de prévention s’appuient sur les études d’impact et de danger relatives aux ouvrages et s’enrichissent lors des réexamens périodiques.
Afin de maîtriser les situations, sur l’ensemble des actifs fonciers du Groupe, les plans d’actions en place se composent de quatre étapes : l’inventaire des sites fonciers ; l’identification des pollutions potentielles ; l’analyse des sols ; leur mise sous surveillance afin de maîtriser les sources de pollution, d’élaborer un plan de gestion et d’envisager l’éventuelle réhabilitation en fonction de l’usage futur et des exigences réglementaires.
Des plans d’actions spécifiques sont menés pour limiter le recours aux produits phytosanitaires.
Les actions menées sont variées : techniques alternatives au désherbage chimique (mécaniques, thermiques…) ; protocoles de gestion de la végétation (EDF Renouvelables et EDF R&D) (gestion différenciée, moutons, etc.) ; prescriptions vis-à-vis des entreprises en charge de l’entretien des espaces. Ces actions sont accompagnées de programmes de formation et de sensibilisation.
En tant que gestionnaire et utilisateur important de la ressource en eau, le groupe EDF veut agir en faveur d’une gestion intégrée et responsable de l’eau. À ce titre, le Groupe s’engage à :
EDF contribue à différents travaux internationaux dans le domaine de l’eau (Conseil d’administration de l’IHA, Conseil d’administration du Partenariat Français pour l’Eau, membre du Conseil Mondial de l’Eau…) et, en tant que représentant de l’UFE à Eurelectric, participe au travail de la Commission européenne sur la directive-cadre sur l’eau.
En France métropolitaine, les barrages exploités par EDF permettent le stockage de plus de 7 milliards de mètres cubes d’eau.
À l’échelle du Groupe, environ 45 milliards de mètres cubes d’eau sont prélevés pour le refroidissement des moyens de production thermique, dont 99 % sont restitués dans le milieu naturel et réutilisables presque instantanément, ce qui fait d’EDF un important préleveur mais un faible consommateur d’eau.
Chaque année, plusieurs millions d’euros sont consacrés à la R&D dans le domaine de l’eau. Cela s’est traduit en 2019 par le lancement du projet « Visi’Eau », couvrant différents axes de recherche de la source froide à la modélisation hydrologique d’un bassin-versant, pour un montant de 9 millions d’euros sur 4 ans.
L’essentiel du prélèvement d’eau de ses installations se fait en France (80 %) et au Royaume-Uni (18 %) dans des zones où il n’y a pas de stress hydrique permanent. Un grand nombre d’installations nucléaires et thermiques est implanté en bord de mer et n’utilise donc pas d’eau douce.
L’exposition au stress hydrique des moyens de production du Groupe a été évaluée par 4 différents outils internationaux (Blue Water Scarcity de WFN, Aqueduct(2) de WRI, AWARE du projet WULCA et WEI+ de l’EEA). Ils n’indiquent pas de prélèvement d’eau douce dans des zones stressées en France, à l’exception d’Aqueduct. Le stress hydrique de référence (Baseline Water Stress – BWS) est calculé comme le rapport entre le prélèvement annuel d’eau et la disponibilité annuelle moyenne de l’eau pendant la période 1950-2010 pour 215 sous bassins en France.
Les résultats de cette évaluation montrent que :
(1) Cyclife, Edison, Luminus, EDF Norte Fluminense, EDF Hydro ; ÉS a abandonné tous produits à base de glyphosate.
(2) WRI Aqueduct, développé par le World Resources Institute, est un outil cartographique permettant d’appréhender le risque associé à la ressource en eau à l’échelle mondiale.Les chercheurs du projet Aqueduct ont calculé 12 indicateurs parmi lesquels l’accès à l’eau, le stress hydrique, la sécheresse, la pression sur les nappes phréatiques, etc.