Pour faire progresser les pratiques professionnelles de ses métiers au regard des enjeux de la biodiversité, le groupe EDF met en place un programme de sensibilisation et de formation à destination de ses salariés. Chaque société pilote ses formations et ses actions de sensibilisation internes, souvent réalisées avec le concours de partenaires associatifs naturalistes. Huit guides métiers ont été élaborés, rédigés au plus près des enjeux biodiversité propres à chaque activité opérationnelle.
Sur la base d’un concept analogue à celui de la « Fresque du climat » (voir la section 3.1.3.5.2 « Innovation et intelligence collective »), la « Fresque de la biodiversité » sensibilise aux causes de l’érosion de la biodiversité. À ce jour 20 salariés ont été formés à son animation.
Au-delà de la fête de la nature(1) , le Groupe soutient des actions philanthropiques en lien avec la biodiversité :
Le Groupe veut agir de manière responsable à l’égard du foncier qu’il détient ou utilise en concession. Dans ce cadre, le Groupe s’engage à accorder la plus grande importance à la sobriété foncière, à la densité énergétique de ses projets(2) , à prévenir les risques de pollutions, à réduire l’imperméabilisation et limiter l’artificialisation des sols(3) , à valoriser le foncier en conformité avec la réglementation (concessions).
En fonction du mode de production, la puissance nominale installée des outils industriels est plus ou moins concentrée sur une surface donnée. L’intensité d’usage des sols par type de production d’électricité a été évaluée avec les résultats
suivants(4) :
Intensité d’usage des sols (m2 /MWh) | |
---|---|
Nucléaire | Nucléaire
0,1 |
Gaz Naturel | Gaz Naturel
0,2 |
Charbon | Charbon
0,2 à 5 |
Eolien | Eolien
1 |
Géothermie | Géothermie
2,5 |
Solaire – PV | Solaire – PV
10 |
Grande Hydraulique | Grande Hydraulique
10 |
Solaire – CSP | Solaire – CSP
15 |
Biomasse | Biomasse
500 |
Biocarburants | Biocarburants
230 à 500 |
Les nouveaux aménagements industriels sont positionnés préférentiellement sur des sites déjà artificialisés afin de limiter l’emprise sur de nouveaux terrains. Les opérations d’expertise et de réhabilitation des sites sont réalisés par les entités d’ingénierie internes à EDF spécialisées dans le domaine, avec l’appui de prestataires externes.
S’agissant des systèmes de production centralisés, une cartographie et un zonage des surfaces de terrain à usage industriel sont systématiquement réalisés. Des diagnostics sont réalisés en partenariat avec des associations environnementales afin de valoriser les écosystèmes existants. Cette démarche a par exemple été menée en 2020 sur la centrale nucléaire de Saint-Alban.
En matière de nouvelles énergies renouvelables, les implantations priorisent les friches industrielles et les propriétés du Groupe, à commencer par les sites en exploitation. Ainsi par exemple de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les constructions neuves des centrales, les toits ou la mise en place d’ombrières à hauteur de 14 402 modules photovoltaïques pour une puissance de 6,2 MW(5) au Blayais, ainsi qu’à Cruas ou Saint-Alban.
En matière de développement de projets photovoltaïques au sol impliquant des terres agricoles au sein des territoires, EDF Renouvelables, Chambres d’agriculture France et la FNSEA ont signé, le 19 janvier 2021, une charte de bonnes pratiques centrée sur une utilisation responsable et concertée des sols. Au terme de deux années de travail d’analyse et de concertation, cette charte permet de concilier préservation des terres, pérennité de l’activité agricole et développement raisonné de l’énergie solaire photovoltaïque, composante essentielle de la transition énergétique(6) .
(1) Voir section 3.5.2.5.10 « Communication responsable ».
(2) Puissance/Surface.
(3) EDF note que le projet de loi « portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets », tel que transmis à l’Assemblée nationale le 10 février 2021 vise un objectif programmatique de réduction par deux du rythme d’artificialisation sur les dix prochaines années par rapport à la décennie précédente.
(4) Observatoire de la biodiversité, mai 2018.
(5) Soit 514 t de CO2 évitées.