Les sites nucléaires français et anglais engagent un programme de préservation et restauration de milieux en partenariat avec des acteurs locaux :
En France, le Groupe contribue à plusieurs plans nationaux d’action en faveur du Gypaète barbu, de l’Apron du Rhône, de l’Aigle de Bonelli, et participe aux déclinaisons régionales de ces plans tels que le plan « Loutre d’Europe » en région Centre, le plan « Angélique des estuaires », ou celui sur les odonates, qui a fait par ailleurs l’objet d’une thèse soutenue en 2018.
En Europe, plusieurs sites EDF contribuent aux objectifs de préservation de zones Natura 2000 et participent à la mise en œuvre des contrats Natura 2000. Le Groupe participe à des programmes « Life + », notamment EDF Hydro pour le Desman des Pyrénées (2014-2019), Luminus pour les poissons migrateurs, ou Enedis avec le « Life Gypconnect 2015-2021 ».
Au Laos, NTPC poursuit sa politique de protection de la biodiversité dans le bassin versant du barrage en coordination avec la WMPA, autorité en charge de sa gestion. La filiale d’EDF s’est engagée à obtenir d’ici fin 2022 l’inscription du parc national Nakai Nam Theun dans la liste verte des aires protégées de l’UICN. En 2020, le Gouvernement du Laos a validé la candidature du parc pour cette liste.
Depuis plus de 50 ans, EDF s’est doté d’une R&D dédiée travaillant sur l’environnement, en partenariat avec des organismes externes. Le programme actuel de recherche en matière de biodiversité mobilise 21 millions d’euros sur 2018-2021, 25 chercheurs et techniciens et de nombreux partenaires. Leurs travaux améliorent les pratiques de l’entreprise pour la biodiversité et contribuent à la connaissance scientifique(1) .
Le sujet de la biodiversité a été au cœur des discussions de la séance de septembre 2020 du Conseil scientifique d’EDF. Avec l’Inrae, la R&D d’EDF a mis en place depuis 2009 l’équipe commune HYNES afin de collaborer sur le développement d’approches écologiques des milieux aquatiques. Renouvelée en 2019, les thématiques de l’équipe HYNES ont été élargies aux milieux terrestres. À ce jour, dix thèses et sept post-docs sont engagés, 30 publications rédigées et huit thèses soutenues.
En partenariat avec le MNHN, l’Inrae et ses autres partenaires de recherche, EDF contribue au développement d’outils d’aide à la connaissance et à la décision tels que la « Boîte à outils biodiversité » (BOB) et « Ecoval » (évaluation de l’équivalence écologique). Ces outils fourniront les éléments nécessaires pour élaborer la stratégie foncière de sites et renforcer leurs connexions avec le territoire.
La collecte et le traitement de données sont indispensables à une action plus efficace pour la préservation de la biodiversité. EDF s’engage donc sur plusieurs actions dans ce domaine :
La grande majorité des sites de production d’EDF se situe à proximité d’aires protégées et d’espaces naturels remarquables (en France, 80 % des sites hydrauliques sont situées dans un site Natura 2000 ou à proximité). Ces sites préservés, à proximité de cours d’eau, réunissent plusieurs facteurs propices à la biodiversité.
Mandaté par l’entreprise, l’UNEP – WCMC (World Conservation Monitoring Center) a mené une vaste étude pour évaluer la sensibilité écologique des lieux où sont implantés les 1 000 sites industriels du Groupe(2) . L’entreprise intègre la biodiversité comme un critère de décision dans ses choix industriels.
En France, EDF a transmis volontairement à l’INPN(3) des données d’inventaires réalisés entre 2013 et 2017 sur 20 000 ha, soit environ 50 000 données d’occurrence, en plus des 15 000 données d’occurrence disponibles sous SINP(4) provenant de la contribution d’EDF dans l’outil de dépôt des données biodiversité de l’État français (Depobio). Tous les maîtres d’ouvrage ont l’obligation depuis la loi biodiversité de 2016 d’inscrire les données brutes, issues de leurs études d’impact, sous Depobio.
La gouvernance en matière de biodiversité, qui s’étend à l’ensemble du groupe EDF, est en cours de refonte à la suite d’un diagnostic approfondi mené en 2020. Le Groupe participe aux instances locales de gouvernance de la biodiversité : comités de bassin, comités de rivière et comités régionaux de biodiversité en France. Il développe une politique de coopération avec le monde associatif, scientifique et institutionnel fortement ancrée au plan territorial et disposant d’une expertise biodiversité :
– les partenaires historiques nationaux de l’entreprise sont privilégiés avec les grands acteurs du secteur : Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Réserves naturelles de France (RNF), Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN), Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels (FCEN), Société d’étude et de protection des mammifères (SFEPM), Conservatoire du littoral. Au total, ce sont plus de cent partenariats noués avec des associations ou des organismes de recherche tels que l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea devenu Inrae) et l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer). Ces partenaires sont régulièrement réunis pour entretenir une dynamique collective en faveur de la démarche biodiversité d’EDF. En 2020, en préparation de l’engagement « Entreprises engagées pour la nature – act4nature France », les partenaires ont challengé la mise en œuvre de la feuille de route biodiversité d’EDF lors d’un séminaire de deux jours réunissant plus de 70 personnes,
– localement, de nombreux partenariats visent à aider les sites dans leur démarche menée en faveur de la biodiversité. Le partenariat avec la Fédération nationale de la Pêche en France (FNPF) se poursuit via le financement et le pilotage d’actions en faveur des milieux aquatiques (une convention cadre et près de 50 conventions locales avec les fédérations départementales). De nombreuses actions sont également menées au sein du parc nucléaire, en partenariat avec les acteurs locaux.
– au Royaume-Uni, EDF est l’une des 5 entreprises à avoir répondu au standard Wildlife Trusts’ Biodiversity Benchmark. Sur de multiples sites EDF collabore depuis plus de 20 ans avec le Suffolk Wildlife Trust à Sizewell, le Lancashire Wildlife Trust à Heysham, le Willdfowl & Wetlands Trust à Hinkley Point C et avec le Romney Marsh Countryside Partnership à Dungeness,
– aux États-Unis, EDF Renewables s’implique activement dans l’American Wind & Wildlife Institute, ONG impliquée dans la compréhension et la minimisation des impacts de l’énergie éolienne sur la faune. EDF Renewables y est à la fois partenaire, membre du Comité exécutif, conseiller technique et participant à un projet de recherche sur les technologies de réduction des impacts sur les chauves-souris, les aigles, les grands rapaces, les oiseaux et les espèces menacées. EDF Renewables est membre du comité de l’American Wind Energy Association, Wildlife and Federal Permitting Committee, et de plusieurs sous-comités, qui travaillent également sur des sujets liés à la faune et à l’environnement.
(1) En 2020, EDF a réalisé trois publications, deux interventions en conférences internationales, et a accueilli trois thèses, post-doc.
(2) Analyse réalisée en septembre 2018 par le WCMC sur le périmètre EDF, EDF Renouvelables, EDF au Royaume-Uni, Edison, EDF China et la Direction internationale (Luminus,MECO, Nachtigal, EDF Norte Fluminense, NTPC, SLOE, SNOP).
(3) Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
(4) SINP est le Système d’Information Nature et Paysages mis en place par l’État en 2018.