Les activités de Recherche & Développement (R&D) menées par le groupe EDF sont portées d’une part par la Direction Recherche et Développement – EDF R&D et d’autre part par certaines filiales du Groupe. Ces activités sont complémentaires et s’inscrivent dans la stratégie CAP 2030 du Groupe.
La R&D du groupe EDF est intégrée et multidisciplinaire pour faciliter les synergies et transferts de méthodes entre les métiers du Groupe. Elle emploie plus de 2 700(1) collaborateurs dans le monde.
Les compétences couvrent l’ensemble des champs d’activité du Groupe : énergies renouvelables et stockage, réseaux, production nucléaire, thermique, hydraulique, management d’énergie, commerce et services, systèmes d’information, environnement. Elles sont à la fois disciplinaires, métiers, projets et intégratrices sur des grands systèmes.
EDF R&D est à ce jour organisée autour de plusieurs sites situés en France et à l’international principalement en Allemagne, au Royaume-Uni, en Chine, aux États-Unis, à Singapour et en Italie.
Le centre principal d’EDF R&D, est implanté depuis 2016, à Palaiseau, sur le campus de Paris- Saclay. À fin 2019, la R&D d’EDF compte 1 868 collaborateurs en France ; 29 nationalités sont représentées.
La R&D du groupe EDF a pour missions principales d’appuyer au quotidien les métiers et filiales du Groupe, en leur apportant son expertise de haut niveau et ses pratiques performantes, et de contribuer à construire l’avenir du Groupe, en anticipant les évolutions et défis majeurs auxquels il est confronté.
Dans un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 où l’électricité sera un levier majeur de la décarbonation de l’économie française, le rôle à jouer par la R&D est crucial pour atteindre
cet objectif. Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes thématiques :
En 2019, le budget total du groupe EDF en R&D s’élève à 713 millions d’euros. Il se compose de la R&D d’EDF, 523 millions d’euros ainsi que de celle conduite par certaines filiales en propre et principalement de Framatome, EDF Energy et Edison. C’est l’un des budgets de R&D les plus élevés parmi les grands électriciens.
Par ailleurs, 18 % du budget d’EDF R&D a été consacré en 2019 à la protection de l’environnement. Ces dépenses portent notamment sur la recherche sur l’efficacité énergétique, les usages de l’électricité en substitution à des énergies fossiles, les énergies renouvelables et leur insertion dans le système électrique, le stockage de l’énergie, l’hydrogène décarboné et ses applications pour décarboner l’économie, la ville durable, les impacts locaux du changement climatique et d’autres problématiques environnementales telles que la biodiversité, la qualité de l’eau ou encore la réduction des nuisances.
La R&D du groupe EDF travaille pour tous les métiers du Groupe. Elle recherche, pour le compte des métiers, des solutions technologiques ou des modèles d’affaires innovants et économiques permettant d’améliorer la performance de ces métiers, et prépare l’avenir du Groupe à plus long terme par des actions d’anticipation de moyen et long termes. Elle contribue à faire d’EDF un groupe industriel leader mondial des systèmes électriques décarbonés.
Ses axes de recherche s’articulent autour de trois grandes thématiques, en cohérence avec le projet CAP 2030 :
Les travaux de recherche sur les réseaux qui interviennent pour Enedis sont réalisés dans le cadre d’un contrat de prestations de services, qui fixe des obligations permettant de garantir la protection des informations commercialement sensibles et le respect du principe d’indépendance de gestion du distributeur. Enedis mène par ailleurs un programme propre de R&D en toute indépendance. Ces travaux sont décrits au paragraphe 1.6.1.5.
Le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables réparties, les évolutions technologiques (numérisation) ainsi que l’ouverture à la concurrence des marchés changent en profondeur le rapport entre les énergéticiens et leurs clients. Ils permettent à ces derniers d’être acteurs de leur consommation ou de leur production d’énergie, au niveau individuel ou à l’échelle d’un territoire.
Les nouveaux contextes législatifs ou réglementaires européen et français avec le Clean Energy for All Europeans package, la SNBC et la PPE ainsi que les diverses incitations fiscales pour l’électrification des usages – soutien au développement du véhicule électrique, au remplacement des chaudières fioul par des pompes à chaleur– dessinent également un nouveau paysage énergétique.
Dans ce contexte, les enjeux des commercialisateurs et des filiales de spécialité du groupe EDF sont multiples et les objectifs fixés par CAP 2030 sont ambitieux en matière de services énergétiques :
Des travaux sur de nouveaux usages pour l’électricité ont été réalisés, c’est notamment le cas au sein de la filiale EDF Energy avec le développement d’activités dans le domaine de la mobilité électrique.
L’année 2019 a également vu la poursuite de la mise sur le marché de nouvelles interfaces clients, exploitant des techniques liées à l’intelligence artificielle et à la réalité augmentée.
La dynamique de la transition énergétique fait émerger de nouveaux usages de l’électricité et de nouvelles attentes. En effet, des communautés énergétiques apparaissent : des villes ont émis le souhait optimiser les infrastructures et leur gestion (transport, traitement des déchets, bâtiments, production d’énergie, réseaux) et ambitionnent de devenir des smart cities ou « villes durables ».
En matière de mobilité électrique qui offre des perspectives de transformation profonde des modes de transport, le sujet du stockage sur batterie est clé. L’action de la R&D en la matière consiste, d’une part, à caractériser en laboratoire les performances et la sécurité des batteries et, d’autre part, à innover sur les technologies de rupture susceptibles d’améliorer fortement leur autonomie ou de réduire leur coût. La R&D étudie également les applications stationnaires de la seconde vie des batteries de mobilité (couplage aux énergies renouvelables, services système, etc.). À plus long terme, la R&D mène une démarche similaire sur les technologies hydrogène appliquées à la mobilité tant sur les électrolyseurs, les stations de charge que sur les piles à combustibles (fuels cells) pour le transport lourd ainsi que les véhicules légers.
La transition énergétique vers une économie décarbonée en Europe repose également sur la décarbonation des systèmes électriques. Ceci implique de relever de nouveaux défis :
(1) Comptabilisés en ETP temps plein