En 2018, EDF a acquis la participation minoritaire détenue par EDF International dans NTPC. En 2019, la dotation par EDF Invest aux actifs dédiés a été finalisée.
L’activité de 2019 s’est concentrée sur la conduite opérationnelle des installations dans un contexte hydrologique difficile au Laos, tout en poursuivant les missions d’accompagnement social et environnemental de la région de Nam Theun 2.
Un projet de développement d’un parc solaire flottant d’une capacité de 240 MWc sur la retenue du barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 a été lancé en 2019. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de diversification du mix énergétique du
gouvernement du Laos.
Dans le domaine de l’énergie nucléaire, suite au protocole de coopération relatif au projet de construction de six réacteurs EPR à Jaitapur signé en janvier 2016, EDF et l’électricien national indien Nuclear Power Corp of India Ltd. (NPCIL) ont pour suivi leurs discussions en 2017 pour définir plus précisément le cadre de leur coopération, qui a abouti le 10 mars 2018 à la signature d’un accord industriel aux termes duquel EDF intervient en tant que fournisseur de la technologie EPR et se charge notamment de la structuration de la filière industrielle autour du projet (voir aussi la section 1.4.1.2.2 « Autres projets Nouveau Nucléaire »).
Par ailleurs, EDF a poursuivi son développement dans le domaine des compteurs et réseaux intelligents. Après un premier contrat remporté en 2016 pour 75 000 compteurs intelligents auprès du New Delhi Municipality Council, régie municipale de la capitale indienne, le Groupe a gagné à l’automne 2018 un nouvel appel d’offres lancé par EESL, société publique indienne de services et financement énergétiques (ESCO), portant sur la mise en œuvre de près de 5 millions de compteurs intelligents dans 5 états indiens, dans le cadre du plan de coopération entre la France et l’Inde. Le projet EESL3 a officiellement été lancé le 14 mars 2019 et la phase de test, avant un déploiement massif, est en cours de réalisation. La filiale EDF International Networks s’est implantée en Inde au cours de l’année 2019, et pilote la mise en œuvre
du projet EESL3.
La filiale EDF Renouvelables, également présente en Inde dans le solaire photovoltaïque, et depuis 2016 dans l’éolien, a également poursuivi son développement (voir section 1.4.1.5.4 « EDF Renouvelables »).
La filiale Citelum est également présente en Inde où elle gère 178 000 points lumineux dans la ville d’Ahmedabad et rénove 74 000 luminaires à Noida pour le compte de Tata Projects Ltd.
Le projet Shweli 3 de développement d’un barrage hydroélectrique sur la rivière Shweli, au Nord-Est de la Birmanie (état du Shan), a franchi en 2019 de nouvelles étapes. Le projet porte sur la construction et l’exploitation durant 20 ans d’un barrage hydroélectrique d’une puissance de 671 MW. Le groupe EDF a été désigné leader du consortium (32,5 %) en charge du développement du projet aux côtés de deux partenaires privés, un partenaire Birman Ayeyar Hinthar Holdings Co. Ltd (10 %) et un partenaire japonais Marubeni Corporation (32,5 %), ainsi que le MOEE (Ministry of Electricity and Energy, 25 %), une entité publique Birmane. L’objectif de la poursuite des négociations, qui seront menées en 2020, est d’aboutir à la signature d’un Power Purchase Agreement et d’un contrat de concession pour une mise en service attendue en 2025. Ce projet est soumis au même niveau d’exigence que tous les projets développés par le Groupe en matière de responsabilité sociale et environnementale. Il contribuera de manière responsable et bas carbone à l’électrification d’un pays qui en a fortement besoin pour son développement économique, près de 50 % de la population n’ayant aujourd’hui pas accès à l’électricité.
Par ailleurs, EDF entame son développement dans le domaine du micro-grid en Birmanie, à travers la signature d’un Memorandum of Understanding (juridiquement non contraignant) le 7 octobre 2019, avec les sociétés InfraCo Asia et Solarisesys, en présence du ministère de l’Agriculture du gouvernement de Birmanie, visant le développement de micro-grids hybrides (solaire et batterie) dans plusieurs villages situés dans la région du Magway (Birmanie).
Le groupe EDF poursuit sa stratégie de développement en Indonésie, en privilégiant les projets d’énergie renouvelable et l’accélération de l’accès à l’électricité dans les zones insulaires les plus reculées du pays, par le développement de micro-grids.
En parallèle, un Memorandum of Understanding (juridiquement non contraignant) a été signé avec ITB (Institut Teknologi Bandung) en novembre 2019 afin de renforcer la coopération sur les enjeux de mix énergétique et de mise en œuvre de solutions énergétiques intelligentes.
Suite à l’accord signé avec le Housing and Development Board de Singapour en juin 2013, principal constructeur de bâtiments de la ville, en vue de développer un dispositif innovant de modélisation urbaine, le groupe EDF a ouvert en 2014 un centre d’excellence pour les villes durables en Asie : EDF Lab Singapore Pte. Ltd. Ce centre de R&D consacré à la planification urbaine a vocation à renforcer les collaborations existantes et à en initier de nouvelles avec Singapour et d’autres villes de la région.
Ainsi, en octobre 2018, l’université Nanyang Technical University, EDF et Enedis ont inauguré le démonstrateur micro-grid MASERA (Microgrid for Affordable and Sustainable Electricity in Remote Areas), dans le cadre de la Singapore International Energy Week (SIEW) et de l’Année de l’Innovation France-Singapour 2018. L’année 2019 a été marquée par la mise en opération du démonstrateur, avec le franchissement de plusieurs jalons importants. Ce démonstrateur permettra au groupe EDF de déployer une offre commerciale de micro-grids abordables et performants pour les territoires isolés d’Asie du Sud-Est.
Le Groupe est désormais bien implanté à Singapour pour couvrir son développement en Asie du Sud-Est, renforcer ses synergies avec le laboratoire de R&D et participer à l’écosystème de développement et d’innovation autour des thèmes de la ville intelligente, particulièrement actif à Singapour.
Le Groupe souhaite se développer sur le continent africain en accompagnant les pays en forte demande énergétique, de manière sélective et adaptée à chaque zone géographique, et en bâtissant des partenariats durables et multimétiers. EDF intensifie également son action dans la fourniture d’énergie compétitive hors réseaux.
Le groupe EDF a implanté une filiale depuis 2007 à Johannesburg, initialement dans l’optique de préparer la relance du programme nucléaire sud-africain. Le Plan Directeur énergétique du pays, promulgué en mai 2011, prévoyait en effet la mise en service de 9,6 GW d’énergie électronucléaire d’ici 2030. Ce programme a été révisé en octobre 2019 et prévoit environ 20 GW de capacités renouvelables additionnelles d’ici 2030 ainsi que 3 GW de gaz. En ce qui concerne le nucléaire il est mentionné une réflexion à lancer sur la construction de centrales nucléaires modulaires. La filiale sud-africaine est également en charge du développement de l’activité d’EDF dans la zone d’Afrique australe, notamment dans le domaine des projets de production ainsi que dans la vente de services, en lien avec les ingénieries thermique, hydraulique, le transport et la distribution.
Le Groupe est aussi présent en Afrique du Sud à travers la société KES (Kukhanya Energy Services), créée en 2002 (voir section 1.4.5.3.9 « Off Grid – Énergie hors réseaux »).
Le Groupe est actif au Mozambique depuis la fin des années 1980 dans la prestation de services d’ingénierie, et a noué des partenariats privilégiés avec EDM
(Electricidade de Moçambique).
Le groupe EDF est actif au Maroc depuis les années 1970 et a noué des partenariats privilégiés avec l’ONEE (Office national marocain de l’électricité et de l’eau potable), les régies de distribution d’électricité et des industriels. Pour accompagner son développement, il a créé EDF Maroc en 1997, EDF EN Maroc en 2012 ainsi que EDF Fenice Maroc en octobre 2016.
Le Groupe et l’ONEE ont poursuivi leur coopération, conformément à l’accord général signé en janvier 2012, dans les domaines de la production hydraulique, thermique et renouvelable, ainsi que dans les réseaux et la formation.
Après avoir été retenu par l’ONEE dans le cadre d’un appel d’offres, le consortium mené par EDF Renouvelables en partenariat avec le groupe japonais Mitsui & Co. développe le parc éolien de Taza d’une puissance de 150 MW. Suite à l’acquisition en 2017 de Futuren, présent au Maroc, la capacité installée éolienne totale du Groupe dans ce pays atteint 50,4 MW bruts.
En mai 2019, l’Agence marocaine des énergies durable (MASEN) a choisi, au terme d’un appel d’offres international, le consortium réunissant EDF Renouvelables, l’Émirati Masdar et le Marocain Green of Africa, pour la conception, la construction et l’exploitation-maintenance de la première phase du complexe solaire de Noor Midelt. Ce projet, situé au Nord de Midelt, d’une capacité de 800 MW, est une centrale hybride innovante associant l’énergie solaire concentrée et le solaire photovoltaïque, une première mondiale.