1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

Gestion des Interconnexions

RTE gère l’accès aux interconnexions internationales en collaboration avec les gestionnaires de réseaux de transport européens voisins. Ces inter connexions permettent d’assurer le transit de l’énergie d’un pays à l’autre, la sûreté de fonctionnement des réseaux de transport d’électricité et le développement du marché européen de l’électricité. Elles permettent à un fournisseur d’électricité de vendre son énergie à un client situé dans un autre pays de l’Union européenne, en jouant sur les écarts temporels des pointes de charge de part et d’autre des frontières, et de mieux mutualiser les moyens de production à l’échelle européenne (notamment les énergies renouvelables).

Coordination des réseaux en Europe

RTE et Elia(1) ont créé en décembre 2008 une société commune dénommée Coreso, qui a pour objet la coordination de l’exploitation des réseaux électriques regroupant la France et la Belgique. La création de Coreso répond aux besoins de renforcement de la coordination opérationnelle entre gestionnaires de réseaux de transport exprimés tant par la Commission européenne que par les acteurs du marché de l’électricité. Coreso doit permettre une meilleure intégration, à l’échelle régionale, de la production d’origine renouvelable et garantir une gestion en sécurité des flux transfrontaliers, en forte augmentation.

RTE et Elia ont ensuite été progressivement rejoints par les gestionnaires de réseau de l’Europe de l’Ouest : National Grid ESO (Grande-Bretagne), Terna (Italie), 50 Hertz (nord-est de l’Allemagne), REN (Portugal), REE (Espagne) et récemment Eirgrid et SONI (Irlande).

1.4.4.1.3 Bilan énergétique
Synthèse 2019

En 2019, la consommation brute s’établit à près de 474 TWh, soit une baisse de 1 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’explique par des températures globalement plus douces, surtout en tout début d’année et par une croissance économique moins soutenue qu’en 2018. La consommation d’électricité atteint un pic de 88,5 GW le jeudi 24 janvier à 19 heures lors d’un épisode marqué de neige en plaine. Ce pic est dans la moyenne des vingt dernières années en France.

Hors secteur de l’énergie, la consommation corrigée des aléas climatiques et des effets calendaires atteint 471 TWh en 2019, niveau légèrement en baisse par rapport à 2018 (- 0,8 %) et relativement stable sur les dix dernières années. Les principaux facteurs structurels expliquant cette stabilisation sont l’évolution de la croissance économique moins soutenue et les effets de la maîtrise de la consommation (actions d’efficacité énergétique).

La consommation de la grande industrie directement raccordée au réseau public de transport s’élève à 64,3 TWh (autoconsommation incluse, hors pertes, hors secteurs énergie et corrigée des variations saisonnières). Ce volume est en recul de 3 % par rapport à 2018. Ce recul concerne les secteurs de la sidérurgie, du papier carton, de la construction automobile et des transports ferroviaires.

La qualité de l’électricité fournie par RTE est estimée par deux indicateurs : le temps de coupure équivalent et la fréquence de coupure. Les valeurs pour 2019 de ces indicateurs sont encore provisoires. Avec les éléments disponibles à date, le temps de coupure équivalent serait de 3 min 25 s (l’objectif fixé par la CRE est de 2 min 48 s)et la fréquence de coupure de 0,37 (l’objectif fixé par la CRE est de 0,46).

Bilan simplifié des flux énergétiques

(en TWh)


  • 2019 : (Injections : Production : 537,7 TWh)
  • 2019 : Solde exportateur des échanges physiques (2) : 55,7 TWh
  • 2019 : Énergie prélevée pour le pompage : 8 TWH
  • 2019 : Livraisons : 474 TWh


(1) Données 2019 provisoires (les données définitives du Bilan électrique 2019 seront disponibles sur le site de RTE en juillet 2020 (www.rte-france.com).
(2) Y compris droits d’eau et échanges via réseau de distribution.

  • 2018 : (Injections : Production : 548,6)
  • 2018 : Livraisons : 478,3,
  • 2018 : Énergie prélevée pour le pompage : 7,3, 
  • 2018 : Solde exportateur des échanges physiques ( Y compris droits d’eau et échanges via réseau de distribution) : 63



Le développement des énergies renouvelables se poursuit pour accompagner la transition énergétique

Au 31 décembre 2019, la capacité installée éolienne atteint 16 494 MW. Il s’agit d’une hausse de 9 % par rapport à 2018. La production éolienne s’établit à 34,1 TWh en 2019 et progresse de 21,2 % par rapport à 2018. Cette augmentation s’explique non seulement par la croissance du parc mais aussi par des conditions météorologiques particulièrement favorables en 2019.

Avec 890 MW de puissance solaire nouvellement raccordée en France métropolitaine, la capacité totale du parc installé atteint 9 435 MW au 31 décembre 2019. Il s’agit d’une augmentation de 10,4 % par rapport à 2018. La production solaire, qui s’établit à 10,6 TWh en 2019, augmente de 1,8 % par rapport à 2018, les nouvelles centrales installées n’ont pas compensé les conditions météorologiques défavorables.

(1) Elia est le gestionnaire de Réseau de Transport d’Électricité belge à haute tension (de 30 000 à 380 000 volts).