Au titre du portefeuille d’actifs dédiés, EDF est exposé au risque sur actions, ainsi qu’aux risques de taux et de change.
La valeur de marché des actions cotées des actifs dédiés d’EDF à fin décembre 2019 s’élève à 13 024 millions d’euros. La volatilité des actions cotées s’établissait à fin décembre 2019 à 9,2 %sur la base de 52 performances hebdomadaires, comparée à 14,3 % à fin 2018. En appliquant cette volatilité à la valeur des actifs actions cotées à la même date, le Groupe estime la volatilité annuelle de la part actions des actifs dédiés à 1 198 millions d’euros.
À fin décembre 2019, la sensibilité des obligations cotées (11 226 millions d’euros) s’établissait à 6,1, ce qui signifie qu’une hausse uniforme des taux d’intérêt de 100 points de base se traduirait par une diminution de sa valeur de marché de 682 millions d’euros. La sensibilité était de 5,3 à fin décembre 2018.
Le risque de contrepartie se définit comme l’ensemble des pertes que subirait le groupe EDF sur ses activités opérationnelles et sur les marchés si l’une de ses contreparties venait à faire défaut et n’exécutait pas ses obligations contractuelles.
Le Groupe s’est doté d’une politique de gestion du risque de contrepartie appliquée à EDF et à toutes les filiales contrôlées opérationnellement. Cette politique décrit la gouvernance associée au suivi de ce risque et l’organisation de la gestion et du suivi du risque de contrepartie. La politique prévoit aussi la réalisation d’une consolidation mensuelle des expositions du Groupe, avec une actualisation mensuelle pour des activités de marchés financiers et énergies et trimestrielle pour les autres activités. Le département Contrôle des Risques Financiers et Investissements (CRFI) réalise un suivi étroit des contreparties du Groupe (point quotidien sur les alertes et prise de mesures particulières avec certaines contreparties).
Le tableau ci-dessous détaille la répartition par classe de rating des expositions consolidées du groupe EDF au risque de contrepartie. À fin septembre 2019, les expositions du Groupe sont à 90 % sur des contreparties de classe investment grade, notamment en raison de la prépondérance d’expositions générées par l’activité trésorerie et gestion d’actifs, les placements étant effectués essentiellement sur des actifs peu risqués :
Bonne qualité de crédit | Faible qualité de crédit | Sans notation interne | Total | |
---|---|---|---|---|
au 31/03/2019 | au 31/03/2019 Bonne qualité de crédit 90 % | au 31/03/2019 Faible qualité de crédit 8 % | au 31/03/2019 Sans notation interne 2 % | au 31/03/2019 Total 100 % |
au 30/09/2019 | au 30/09/2019 Bonne qualité de crédit 90 % | au 30/09/2019 Faible qualité de crédit 9 % | au 30/09/2019 Sans notation interne 1 % | au 30/09/2019 Total 100 % |
La répartition des expositions au risque de contrepartie par nature d’activité est la suivante :
Achats | Assurances | Distribution et vente | Trésorerie et gestion d’actifs | Achats de combustible et | Total | |
---|---|---|---|---|---|---|
au 31/03/2019 | au 31/03/2019 Achats 6 % | au 31/03/2019 Assurances 1 % | au 31/03/2019 Distribution et vente 10 % | au 31/03/2019 Trésorerie et gestion d’actifs 77 % | au 31/03/2019 Achats de combustible et 6 % | au 31/03/2019 Total 100 % |
au 30/09/2019 | au 30/09/2019 Achats 7 % | au 30/09/2019 Assurances - | au 30/09/2019 Distribution et vente 11 % | au 30/09/2019 Trésorerie et gestion d’actifs 76 % | au 30/09/2019 Achats de combustible et 6 % | au 30/09/2019 Total 100 % |
Les expositions des activités de trading d’énergie sont concentrées sur EDF Trading. Chaque contrepartie de cette filiale se voit attribuer une limite en fonction de sa solidité financière. Différents moyens de réduction du risque de contrepartie sont mis en œuvre au sein d’EDF Trading, notamment des accords de netting des positions, des accords de cash collateral et la mise en place de garanties bancaires ou d’affiliés.
En ce qui concerne les contreparties qui traitent avec la salle des marchés d’EDF, un cadre de travail élaboré par le Département CRFI spécifie les procédures d’autorisation des contreparties ainsi que la méthodologie de calcul des limites attribuées. La consommation des limites peut être consultée en temps réel et fait l’objet d’une vérification quotidienne systématique. La pertinence des limites est réexaminée avec réactivité en cas d’alerte ou d’évolution défavorable affectant une contrepartie.
Dans un contexte politique et financier toujours incertain en zone euro, EDF a poursuivi une politique prudente de gestion des placements de sa trésorerie vis-à-vis des pays périphériques. Seules les contreparties bancaires, souveraines et corporate de bonne qualité de crédit sont autorisées pour des montants et des maturités restreints.
En lien avec l’ouverture du marché des clients finals, le développement des marchés de gros et le développement à l’international, le groupe EDF est exposé aux fluctuations des prix de marché des énergies qui peuvent affecter significativement ses états financiers (cf. section 2.2.2 « Risques marchés énergies » de l’URD).
En conséquence, une politique de risques marchés énergies portant sur l’ensemble des commodités énergies est mise en œuvre par le groupe EDF et applicable à EDF et aux entités dont elle assure le contrôle opérationnel.
Cette politique vise à :
Un bilan annuel sur la mise en œuvre de cette politique est présenté par la Direction des Risques Groupe au Comité d’audit du Conseil d’administration.
Pour les entités dont EDF n’assure pas le contrôle opérationnel, leur cadre de gestion des risques est revu dans leurs instances de gouvernance.
Le dispositif de contrôle des risques marchés énergies s’appuie, pour les entités dont le Groupe assure le contrôle opérationnel, sur :