L’EBE de Framatome s’élève à 527 millions d’euros (y compris la marge réalisée avec les entités du groupe EDF) en hausse organique de + 3,0 % par rapport à 2018.
La contribution de Framatome à l’EBE du Groupe s’élève à 256 millions d’euros en 2019 en hausse organique de 3,0 % par rapport à 2018. L’évolution tient compte, en 2018, d’une charge de 42 millions d’euros en lien avec la revalorisation des stocks, effectuée dans le cadre de la détermination du bilan d’acquisition de Framatome au 31 décembre 2017.
Les activités « Base installée » et « Contrôle commande » réalisent, dans un marché très concurrentiel, des performances en progrès aux États-Unis et en Allemagne (export à 80 %). L’activité « Base installée » est affectée par une hausse des coûts d’exécution de certains projets à l’export et français.
La rentabilité de l’activité « Fabrication de composants » s’améliore grâce à la progression des productions d’équipements destinés au remplacement de générateurs de vapeur et aux nouveaux projets.
L’activité « Combustibles » bénéficie du maintien de son niveau de production et de la livraison d’assemblages pour les EPR de Taishan en Chine.
L’activité « Grands projets » est en croissance avec la montée en puissance du projet EPR Hinkley Point C au Royaume-Uni (sans impact EBE au niveau du Groupe) qui compense la baisse d’activité liée à la mise en service de Taishan en Chine.
Par ailleurs, l’EBE bénéficie de la poursuite du plan de réduction des coûts de structure.
La contribution du Royaume-Uni à l’EBE du Groupe est de 772 millions d’euros en 2019, en baisse organique de 4,6 % par rapport à 2018.
L’EBE est impacté par le recul de la production nucléaire et la mise en place au 1er janvier 2019 d’un plafonnement des tarifs résidentiels de l’électricité et du gaz (Standard Variable Tariff). Ces éléments défavorables sont partiellement compensés par la hausse des revenus de capacité (309 millions d’euros (1) enregistrés en 2019), suite au rétablissement du dispositif en octobre 2019, et par la hausse des prix réalisés du nucléaire (circa + 4 £/MWh).
La production nucléaire s’est établie en 2019 à 51 TWh, en retrait de 8,1 TWh par rapport à 2018. Ce recul s’explique par les prolongations d’arrêts d’Hunterston B et de Dungeness B.
Dans un contexte de forte intensité concurrentielle, le portefeuille de clients résidentiels est en légère augmentation (+ 2 % par rapport à 2018) du fait notamment de la reprise de la base clients du fournisseur TOTO Energy(2). De plus, le segment des clients professionnels réalise une bonne performance avec des marges en progrès.
La contribution de l’Italie à l’EBE du Groupe s’élève à 578 millions d’euros, en hausse organique de 88 millions d’euros (+ 20,8 %) par rapport à 2018.
Dans les activités électricité, l’EBE s’accroît, essentiellement du fait de la bonne performance des services système électriques, de la production hydraulique et de la production des nouveaux parcs éoliens (+ 165 MW).
Dans les activités gaz, l’EBE 2019 s’accroît notamment en raison d’une meilleure optimisation des contrats d’approvisionnement gaz long-terme par gazoduc en 2019. En 2018, l’EBE avait été pénalisé par des tensions sur les approvisionnements et des achats à des prix élevés.
La contribution des activités de commercialisation est en baisse par rapport à 2018 du fait de la diminution des marges en électricité et en gaz, notamment sur le segment des clients résidentiels.
Dans les activités de services, les résultats sont en retrait pour les clients Grand-comptes et du fait d’éléments favorables non récurrents en 2018.
L’EBE du segment Autre International s’élève à 339 millions d’euros en 2019, en hausse organique de 87 millions d’euros (+ 36,3 %) par rapport à 2018.
En Belgique, l’EBE est en croissance organique de 54 millions d’euros (+ 38,6 %). Cette croissance est portée principalement par le retour de la disponibilité du parc nucléaire, fortement dégradée en 2018, et par l’augmentation de la production des parcs éoliens. Les capacités éoliennes brutes sont en augmentation pour atteindre 519 MW (soit + 18,0 % par rapport à 2018). Malgré un environnement très concurrentiel, les activités de commercialisation affichent une bonne résilience.
Au Brésil, l’EBE est en augmentation organique de 48 millions d’euros (soit+ 60,0 %) principalement du fait de la réévaluation en novembre 2018 de 16 % du prix du Power Purchase Agreement (PPA) attaché à la centrale Norte Fluminense. Par ailleurs, cette croissance reflète aussi la bonne performance opérationnelle, avec un niveau de disponibilité historiquement haut, un programme de maintenance moins chargé en 2019 qu’en 2018 et de meilleures conditions d’approvisionnement en gaz.
Le segment Autres métiers contribue à l’EBE du Groupe à hauteur de 505 millions d’euros, en baisse organique de 225 millions d’euros (- 26,2 %) par rapport à 2018.
Une plus-value de cession immobilière significative réalisée en 2018, sans équivalent en 2019, affecte l’évolution de l’EBE de ce segment.
L’activité gazière est impactée par une provision pour contrats onéreux enregistrée en raison de la révision à la baisse des spreads à moyen et long terme. Par ailleurs, l’activité gazière est soutenue en 2019 grâce à la compétitivité croissante des moyens de production gaz en Europe et une meilleure utilisation des capacités du Groupe.
L’EBE d’EDF Trading s’élève à 733 millions d’euros en 2019, en hausse organique de 113 millions d’euros (+ 17,9 %) par rapport à 2018. Cette évolution est consécutive à la hausse de la marge de trading telle que précisée au niveau du chiffre d’affaires (voir section 5.1.4.1.2.9) en raison de fortes volatilités sur les marchés et à des positions favorables sur les marchés électricité et gaz en Europe, ainsi que la bonne tenue des activités aux États-Unis. Grâce à la joint-venture constituée le 2 avril 2019 avec JERA, les activités de trading et d’optimisation du GNL (Gaz Naturel Liquéfié) au niveau mondial ainsi que les activités GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) contribuent aussi à cette performance.
(1) Y compris les revenus du 4e trimestre 2018.
(2) Reprise imposée par l’Ofgem, organisme de régulation du gouvernement britannique, suite à la perte de licence de Toto Energy.