1. Le Groupe, sa stratégie et ses activités

Étapes du cycle du combustible nucléaire en France



  • L’uranium extrait des mines d’uranium est livré aux usines de transformation.
  • L’uranium naturel ainsi produit est ensuite envoyé aux usines pour y être enrichi puis à des usines qui fabriquent des assemblages à partir du combustible.
  • Les assemblages de combustible nucléaire sont expédiés aux réacteurs nucléaires d’EDF en exploitation.
  • De l’électricité est produite dans les centrales nucléaires à partir de ces assemblages, elle est transportée puis distribuée aux clients.
  • Le fonctionnement des centrales produit des déchets radioactifs à vie courte qui sont envoyés à des usines de traitement et à des centres de stockage.
  • Les assemblages à base de combustibles usés sont acheminés à des usines pour y être retraités.
  • Ce retraitement génère des déchets radioactifs à vie longue qui ont vocation à être enfouis en couche géologique profonde (à partir de 2025).
  • Les usines de traitement des combustibles usés produisent des matières recyclables qui sont remises en circuit dans les usines de transformation pour suivre un nouveau cycle de production d’assemblages.


L’amont du cycle

Afin d’assurer la continuité et la sécurité d’approvisionnement de ses réacteurs, en France comme au Royaume-Uni, EDF conserve la maîtrise globale de l’ensemble des opérations du cycle à chaque étape, à travers un portefeuille de contrats et par la constitution de stocks aux différentes étapes de l’amont du cycle du combustible (uranium naturel, uranium fluoré enrichi ou non, assemblages neufs en magasin).

Orano constitue à ce titre un fournisseur important (voir section 2.2.4 « Performance opérationnelle – 4E Continuité opérationnelle des chaînes d’approvisionnement et des relations contractuelles »).

Le cas échéant, le Groupe met en place une stratégie de couvertures du risque de change sur ses approvisionnements en uranium.

L’approvisionnement en uranium naturel

Les approvisionnements en uranium d’EDF sont assurés à long terme par des contrats diversifiés en termes d’origines et de fournisseurs, d’une durée pouvant atteindre 20 ans.

EDF a poursuivi cette année la sécurisation de ses approvisionnements à long terme auprès de plusieurs fournisseurs importants du marché.

Les formules d’indexation des contrats du portefeuille d’approvisionnement en uranium naturel comprennent des parts fixes (prix de base inflatés ou non) et des parts variables (indexées sur des indices de prix de marché) et sont généralement limitées par des prix planchers et plafonds. De ce fait, les effets des variations des prix de marché de l’uranium naturel sur les coûts d’approvisionnement sont atténués.

Avec les industriels de la filière nucléaire réunis au sein de WNA (World Nuclear Association), qui rassemble en particulier les compagnies représentant l’essentiel de la production mondiale d’uranium, EDF est attentif à la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière d’extraction minière afin de contribuer à une démarche globale de progrès dans ce secteur. Depuis 2011, EDF réalise périodiquement des audits de mines sur la base d’une méthode élaborée avec WNA, constituant un cadre standardisé et reconnu par tous les acteurs de la filière. Des recommandations peuvent être émises ainsi qu’un plan d’amélioration si nécessaire.

Ces principes définis par WNA ont pour objectif de rendre durables les bonnes pratiques constatées sur le terrain et de les partager avec tous les acteurs de la filière ; ils reprennent notamment les principes définis par l’International Council on Mining and Metals pour l’extraction et l’exploitation durable de l’uranium(1). Les contrats signés par EDF ont été progressivement complétés par des clauses listant les attentes d’EDF en matière de respect par le fournisseur et ses sous-traitants des droits fondamentaux et des principaux standards internationaux. Ils insistent notamment sur la transparence et la capacité d’EDF à venir auditer le fournisseur.

(1) Ces 10 principes concernent la préservation de la santé des travailleurs et des populations locales (sécurité et protection contre les rayonnements) ; la préservation de l’environnement (gestion des déchets et protection des ressources d’eau potable) ; la nécessité d’un cadre légal conforme aux législations en vigueur et aux normes internationales (AIEA) pour le suivi et le contrôle des radiations, de la santé et de la sécurité des intervenants comme du public, de la gestion des déchets et du respect de l’environnement ; l’information, la transparence et le dialogue avec les partie-prenantes ; la gestion responsable des déchets dangereux et des matériels contaminés par l’utilisation des meilleures technologies disponibles ; le développement d’un système de management de la qualité dès l’amont du projet (étude d’impact environnemental) incluant une analyse des risques ; la préparation à la gestion des accidents ; le transport des matériels dangereux en toute sûreté et sécurité ; la formation régulière des personnels.